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Il faut faire quelque chose et nous le pouvons

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1989


On entend dire que l'avenir de pays entiers et même de certains continents est en jeu.

Une menace semble planer sur bien des gens, que leur style de vie soit « normal » ou non. N'étant plus limité à un petit « groupe à risque », le SIDA frappe maintenant aussi bien les enfants que les adultes.

Nombreux sont ceux, y compris des médecins, qui craignent qu'on ne puisse trouver de remède à ce mal.

La question qui se pose est la suivante: Pouvons-nous nous permettre de nous croiser les bras en attendant de lire un jour des nouvelles plus encourageantes ? Ne sommes-nous pas censés faire dès à présent quelque chose d'extrêmement important, de capital ?

En vérité, comment ceux qui pratiquent sincèrement la guérison chrétienne pourraient-ils rester indifférents à ce qui touche à leur prochain ? Pareille attitude affaiblirait tant leur compréhension spirituelle qu'il leur deviendrait vite impossible de se guérir eux-mêmes ou de guérir les autres. Les enseignements de Christ Jésus sont essentiels à la guérison-Christ; « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »  Matth. 22:39., voilà ce qu'il enseignait.

Que devrions-nous faire alors ? Assurons-nous, par exemple, que notre désir de parler guérison s'accompagne du même désir d'effectuer la guérison. Sur le plan individuel, comme sur celui de l'église, nous devons nous engager toujours davantage dans la pratique de la guérison spirituelle. Franchement, si la guérison effective fait défaut, il n'y a pas grand-chose à dire, et bien peu qu'il vaille vraiment la peine de communiquer au monde.

Il est visible que le monde a désespérément besoin aujourd'hui d'en savoir plus sur la certitude, la légitimité et la puissance de la guérison spirituelle. Il n'est manifestement pas vrai que les connaissance médicales fondées sur le matérialisme puissent apporter une solution à tous les problèmes qui se poseront à l'humanité. Il est également faux de croire que la guérison spirituelle soit une idée qui a fait son temps et que, par conséquent, la guérison physique par la prière n'offre plus grand intérêt. A l'évidence, c'est tout l'opposé qui est vrai.

On assiste aujourd'hui à un phénomène d'une ampleur remarquable: des gens de milieux divers s'efforcent de comprendre comment l'amour peut guérir, comment l'esprit gouverne le corps, et des milliers de personnes envisagent la possibilité de la guérison chrétienne.

Il est vrai que ces efforts sont encore tâtonnants. Ils peuvent sembler bien fragiles face à la masse des affirmations péremptoires du matérialisme. Mais, du moins, c'est un début. La Science Chrétienne
Christian Science ('kristienn 'saïennce) peut aider à consolider ces intuitions humaines et à renforcer le sens spirituel, même de ceux qui ne sont pas prêts à se dire Scientistes Chrétiens. Tout espoir sérieux de prouver l'efficacité de la guérison chrétienne est inconcevable sans la Science du christianisme. Une connaissance théorique n'est pas suffisante; il faut aussi que de nombreuses personnes fondent véritablement leur vie sur cette Science.

Les explications spirituellement scientifiques que la Science Chrétienne donne de la matière et de ses lois supposées, comme relevant d'un concept humain qui change à la lumière de la compréhension spirituelle, sont, à ce point, d'une importance capitale. La Science Chrétienne permet de comprendre qu'aucune maladie n'est ce qu'elle paraît. Il est certain que la maladie peut sembler terriblement réelle à ceux qui souffrent et à leurs proches. Pourtant, si Dieu est Tout, la maladie est forcément autre chose que l'entité et l'activité qu'elle paraît être au sens matériel. Si une maladie semble résister davantage qu'une autre à la guérison, ce n'est pas elle en réalité qui résiste, mais le concept humain produisant la maladie. Or, ce concept humain peut être modifié, surtout par les prières et les réalisations spirituelles concrètes de ceux qui pratiquent la guérison chrétiennement scientifique.

Il est intéressant de remarquer qu'un petit nombre de chercheurs en médecine commencent à se rendre compte que les « fonctions immunitaires » du corps humain sont considérablement renforcées par l'amour désintéressé. Ce constat ne sous-entend-il pas quelque chose de plus important encore ? Se pourrait-il qu'en percevant de mieux en mieux le caractère tangible de l'amour spirituel et de sa source, l'Amour divin, les hommes puissent augmenter leur connaissance de la santé et de l'immunité ? Voilà qui, à une autre époque, aurait pu sembler relever d'un idéalisme stupide. Ceux qui n'ont jamais fait l'expérience personnelle d'une guérison par la prière pourraient bien trouver cela invraisemblable, mais de nouvelles preuves ne cessent de s'accumuler et la pensée humaine continue d'évoluer. Qui aurait pu imaginer l'ampleur des nouveaux développements de la pensée ces vingt dernières années ?

Que nous ayons ou non assisté à une guérison spirituelle du SIDA, notre expérience de la guérison, grande ou petite, est extrêmement importante pour le monde. Chaque guérison contribue à annuler le mensonge prétendant que Dieu, l'Esprit, l'Amour, n'est pas présent. Cet Amour qui est Dieu change complètement les choses pour l'humanité, et les siècles à venir vont découvrir progressivement l'ampleur de cette différence.

Il ne saurait y avoir de facteur plus important dans la diminution des maladies que le changement qui s'opère dans la conscience humaine, lorsque celle-ci se donne pour discipline d'apprendre à connaître le Principe divin, l'Amour. Cependant, cette discipline implique nécessairement une profonde purification morale et spirituelle chez ceux qui sont susceptibles d'aider les autres, aussi bien que chez ceux qui recherchent cette aide. La promesse et l'ordre de Jésus conservent toute leur force: « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » Matth. 5:8.

Comme l'explique la Science Chrétienne, la maladie et la contagion indiquent des états de pensée manifestés extérieurement. En voyant les choses de cette façon, on s'apercevra qu'aucune maladie n'échappe à la guérison spirituelle. Percevant avec acuité le besoin de guérison du monde, nous nous détournerons des rêveries confuses et du contentement de soi. Nous prendrons la résolution de vivre en accord avec ce que nous sommes censés être: des personnes qui se rendent compte que la découverte de la réalité divine est si irrésistible qu'elle conduit, non à une paix intérieure personnelle et insipide, mais à la guérison du corps physique et à une libération accrue dans bien des domaines.

Ferons-nous l'expérience de la guérison spirituelle pour en faire part au monde qui en a tant besoin ? Oui, si nous sommes honnêtes et actifs. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, le Découvreur de la Science Chrétienne nous offre cette promesse: « Le Principe divin de la guérison est démontré personnellement par tous ceux qui cherchent sincèrement la Vérité. » Science et Santé, p. x.

Le monde a besoin de cette expérience spirituelle. Il réclame à grands cris la guérison, comme jamais auparavant. N'est-il pas temps, maintenant, de vivre tout ce que nous avons appris sur la façon dont l'Amour divin répond aux besoins humains et sur la raison pour laquelle il le fait ? N'est-il pas temps aussi de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour en apprendre davantage ?

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