Pour vaincre l’inquiétude, il est essentiel de rejeter les pensées fausses, de garder présentes à la conscience la bonté et la domination absolues de Dieu. Toute pensée sombre, mortelle, pessimiste est erronée et mènera à l’inquiétude si nous ne lui refusons pas l’accès. Si nous pensons de plus en plus à Dieu, le bien, renversant ainsi les pensées erronées, l’inquiétude nous quittera et la paix parfaite qui calme la conscience harassée nous appartiendra finalement.
La Science Chrétienne révèle que Dieu, l’Entendement divin, est le seul Ego réel, la seule Vie. Bien que nous paraissions tous être des mortels avec un entendement personnel, notre identité réelle est l’image de Dieu, l’homme spirituel de Sa création. Le concept mortel de l’individualité, avec toutes ses suggestions agressives d’inquiétude, est une illusion qui doit être prouvée irréelle par la démonstration de notre véritable nature: l’homme, le reflet individuel et complet du divin Ego, de la seule Vie ou Entendement. Notre identité réelle d’homme créé par Dieu ne peut s’inquiéter, puisque Dieu a fait l’homme parfait. Cependant, lorsque se présentent des difficultés qui semblent contredire ce fait spirituel, il nous faut prouver à un degré plus élevé qu’auparavant, que nous sommes bien cet homme.
Ce fait spirituel de la filialité divine de l’homme est à la base du pouvoir-Christ que Jésus démontra dans son œuvre de guérison. Christ Jésus connaissait et prouvait la totalité de Dieu; il montra que le mal, sous toutes ses formes, n’est pas une réalité, mais une croyance négative et mortelle. Il démontra que tout pouvoir appartient à Dieu et que l’homme, son enfant bien-aimé, reflète ce pouvoir qui lui donne une maîtrise complète.
Jésus le prouva lorsque, avec ses disciples, il se trouva pris dans une tempête sur la mer de Galilée. Alors que les disciples croyaient qu’ils allaient périr, il menaça le vent et les vagues, et dit: « Silence ! tais-toi ! » Marc 4:39. et la tempête cessa immédiatement.
L’étude des œuvres de Mary Baker Eddy, qui obéit si absolument au grand Maître, nous éclaire encore davantage sur la façon de surmonter ces difficultés. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, elle exhorte ainsi ceux qui la suivent: « Bien-aimés Scientistes Chrétiens, veillez à ce que votre pensée soit si pénétrée de Vérité et d’Amour que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. Il est évident que rien ne peut s’ajouter à un entendement déjà rempli. Il n’existe aucune porte par où le mal puisse pénétrer ni aucune place que le mal puisse occuper dans un entendement que remplit la bonté. Les bonnes pensées constituent une armure impénétrable; revêtus de cette armure, quelle que soit la nature de l’erreur, vous êtes à l’abri de ses attaques. Et non seulement vous êtes en sécurité vous-mêmes, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient. » Miscellany, p. 210.
J’ai éprouvé l’effect protecteur de cette armure impénétrable en de nombreuses occasions. L’une d’elles se produisit après que j’eus fait un profond travail de prière pour annuler une suggestion d’épuisement. Le travail de prière s’était poursuivi sur deux jours et deux nuits. Finalement, grâce à la ferme conviction de la totalité de Dieu et, par conséquent, du néant de la matière, la fausse croyance s’était évanouie et « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence » Phil. 4:7., m’avait pénétré.
En me préparant à me coucher, je continuais à reconnaître avec gratitude l’omnipotence, l’omniprésence et l’omniscience divines. Juste au moment où je m’allongeais, je sentis une vive morsure au talon. Toujours louant Dieu, je me levai sans aucune inquiétude, j’allumai la lampe à kérosène et je vis un énorme rat près du montant du lit. J’étais si rempli des bonnes pensées de l’Esprit et de l’homme spirituel que cette vue ne me fit aucune mauvaise impression.
Je continuai d’affirmer que rien ne pouvait nuire à l’homme, puisque Dieu, le bien, crée Ses idées à Sa ressemblance. Je rejetai la croyance populaire que les rats sont porteurs de nombreuses maladies. Je remplaçai la pensée erronée par la conviction absolue qu’un Père aimant n’a créé ni la maladie ni un mortel susceptible d’être victime de la maladie. J’incluai très spécifiquement la peste bubonique dans ce rejet. Je déclarai que rien ne pouvait changer la création de Dieu ni s’opposer à Sa loi de santé et de pureté. J’acceptai pour vrais et éternels un seul Entendement, une seule loi et la coexistence éternelle de l’homme avec cette source et cette activité divines.
Ma pensée était « si pénétrée de Vérité et d’Amour » qu’aucune inquiétude, aucune douleur, aucune infection ni aucune réaction à l’illusion de l’erreur ne pouvait y entrer. Je refis calmement mon lit et dormis comme une souche toute la nuit. Au matin, il n’y avait pas même une marque sur le talon pour témoigner de l’incident. La protection complète de notre « armure impénétrable » s’était avérée un fait tangible.
Quels que soient les défis présentés par l’erreur, nous pouvons recourir à Dieu et savoir que lorsque nous faisons de l’Amour divin notre armure et notre bouclier, aucune suggestion agressive d’inquiétude ne peut nous atteindre.
