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Apprécier ces « millions d’esprits sans préjugés »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1989


Dans l’histoire humaine, la vérité spirituelle a toujours rencontré de l’opposition. La pensée plongée dans le matérialisme a du mal à accepter les valeurs spirituelles et la réalité divine. Si nous n’y prenons garde, notre façon de voir les choses risque de se schématiser en une opposition « eux/nous », les Scientistes Chrétiens luttant seuls contre un monde plein de haine et d’incompréhension.

Il existe cependant nombre de gens qui, connaissant mal la lettre de la Science Chrétienne, sont suffisamment conscients de son esprit et de son œuvre de guérison pour la respecter. Bien évidemment, tous ceux qui sont parvenus à ce respect de la Science Chrétienne n’en deviendront pas forcément des étudiants à part entière ou des praticiens ! Il ne faudrait pas pour autant sous–estimer le rôle qu’ils peuvent être appelés à jouer. Ce qu’ils disent de la Science Chrétienne peut, au contraire, s’avérer de la plus haute importance. Il peut leur arriver, si c’est nécessaire, de plaider sincèrement en sa faveur dans certains milieux. A l’occasion, ils recommanderont peut-être même l’étude de la Science Chrétienne à d’autres, si le besoin de guérison se fait sentir.

Cette catégorie de personnes devait être présente à l’esprit de Mary Baker Eddy lorsqu’elle écrivit: « Des millions d’esprits sans préjugés — humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert — attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. » Et notre Leader insistait pour qu’il leur soit répondu activement: « Donnez–leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. » Science et Santé, p. 570. C’est pour nous un privilège de pouvoir aimer et apprécier tous ceux qui « attendent et veillent », ainsi que ceux qui sont poussés par des mobiles chrétiens à offrir la vérité qui guérit, c’est–à–dire la Science Chrétienne, alors même qu’ils ne sont pas personnellement membres d’une église.

Récemment, je suis allé chez un ami de longue date. Après le dîner, mon hôte m’annonça avec chaleur: « La Science Chrétienne que vous m’avez présentée, il y a plus de vingt–cinq ans, a été une véritable bénédiction pour mon ministère. Pendant toutes les années où j’ai été pasteur, bon nombre de mes paroissiens ont perçu le contact de la pensée chrétiennement scientifique. » Je m’en suis réjoui avec mon ami: nous étions si reconnaissants de l’accessibilité universelle du Christ et de son pouvoir de guérison !

Plus tard, en songeant à la vie de mon ami, je me suis rappelé que, jeune homme, alors qu’il occupait la fonction de directeur de musique dans une paroisse protestante de Nouvelle–Angleterre, il s’était mis à perdre du poids et à souffrir constamment d’un abcès au côté. Les médecins avaient diagnostiqué une tuberculose osseuse et pensaient qu’il lui faudrait rester au moins six mois dans un sanatorium de l’État. Il y fut admis en novembre de cette année–là.

Mais, auparavant, nous avions parlé tous les deux des promesses de la Bible en ce qui concerne la guérison spirituelle. En fait, il avait déjà été guéri une fois instantanément d’un abcès dentaire pendant que nous parlions du chapitre « La prière » dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy.

Mon ami décida, comme il me l’apprit par la suite, d’employer le temps qu’il passerait au sanatorium à se renouveler spirituellement. Je lui avais apporté le livre d’étude de la Science Chrétienne et nous avions eu plusieurs conversations inspirées et animées sur le pouvoir de guérison du Christ.

Quelques années plus tard, dans un article rédigé lors d’une étape très importante de sa carrière, il devait écrire à propos de son séjour au sanatorium: « Je passais toutes mes matinées, de six heures à midi, à étudier sérieusement la Bible, le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, et de nombreux autres livres sur la religion... » En ce qui concerne les enseignements de la Science Chrétienne et les ouvrages de Mary Baker Eddy, il faisait la remarque suivante: « ... Il est indéniable qu’ils ont eu une grande influence sur ma foi, tout comme l’épreuve qui a motivé cette étude. »

Un jour, peu après son étude et sa prière du matin, il médita la puissante affirmation de I Jean 4:18: « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte. »

« Soudain, écrivit–il, je ressentis un gargouillement interne... Je sus positivement que j’en avais enfin terminé avec cette maladie qui m’affligeait depuis si longtemps. » Et c’était bien le cas ! Il devait initialement rester au sanatorium pendant au moins six mois, mais, huit semaines après son admission, ses amis et sa famille purent joyeusement fêter son retour.

« Cette année-là... fut pour moi une traversée du désert qui modifia notablement ma vie et ma pensée religieuses... », écrivit–il plus tard avec gratitude. Il rentra chez lui un 31 décembre. L’aube d’une nouvelle année se levait, en vérité, sur la vie de ce jeune chrétien qui s’était consacré à Dieu.

Bien entendu, nos discussions se sont poursuivies et notre étude a gagné en profondeur et en lumière à mesure que nous avons, l’un et l’autre, cherché à élargir notre compréhension du Christ qui guérit. Certains amis parlèrent de miracle à propos de cette guérison. Mais la pensée de cet homme s’était ouverte et élevée jusqu’à épouser cette remarque de Science et Santé: « La mission de Jésus confirma la prophétie, et expliqua que les prétendus miracles des temps anciens sont des démonstrations naturelles du pouvoir divin, démonstrations qui ne furent pas comprises. » Ibid., p. 131. Un mercredi soir, mon ami se rendit dans une église de la Science Chrétienne et donna un témoignage très émouvant sur sa guérison.

Mais pourtant, non... il ne devint pas membre d’une église de la Science Chrétienne. Il lui sembla que sa mission était de servir, de la façon qu’il connaissait le mieux, les membres de sa propre confession. Quand il entra au séminaire, il se distingua dans ses études. Puis vint l’examen écrit et oral de sa préordination. Les passages cités plus haut sont tirés de l’épreuve écrite de son ordination. Il aurait probablement été fort intéressant d’assister à ses oraux. Lorsque le jury demanda au candidat de donner sa définition de Dieu, il répondit: « Le grand Je suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence. » Le candidat justifia et expliqua si bien cet exposé de la nature de Dieu, qui se trouve à la page 587 de Science et Santé, que le conseil d’examen l’admit à l’ordination — acceptant par la même occasion les passages du livre d’étude de la Science Chrétienne qu’il avait cités in extenso.

Il s’est écoulé maintenant plus d’un quart de siècle. Mon ami, qui vient de prendre sa retraite, a longtemps servi une paroisse dynamique et très novatrice en Nouvelle–Angleterre. Tandis que j’écris cet article, une petite brochure est posée à côté de ma machine à écrire. On peut lire sur la couverture: « Citations tirées de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, sélectionnées par... (nom du pasteur et de son église), 1985, publié avec l’autorisation du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne ».

Comment ce pasteur s’y prenait–il pour offrir ces brochures à ses paroissiens ? « J’en plaçais une pile sur une table dans le foyer, explique–t–il, et elles partaient comme des petits pains ! Et quand je rendais visite à un membre de l’église, chez lui ou à l’hôpital, et que je sentais en lui un esprit ouvert, je lui en donnais un exemplaire. Certains m’attendaient la fois suivante avec une foule de questions suscitées par la brochure. Pour ceux–là, j’achetais un exemplaire de Science et Santé et le Livret trimestriel Il s’agit du Livret trimestriel de la Science Chrétienne, qui contient les Leçons bibliques hebdomadaires.. Après, c’était à eux de décider. »

En repensant à ce cas, je me suis souvent trouvé ramené aux paroles de Paul dans le Nouveau Testament: « Il y a diversité... d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous... Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut... Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. » I Cor. 12:4, 6, 11, 13. Lorsque nous nous apprécions les uns les autres et que nous nous tenons prêts à offrir « un verre d’eau froide au nom du Christ », il peut en découler tant de bien ! Nous buvons tous à la même coupe, et les bénédictions circulent dans les deux sens. Ce que j’ai vécu avec mon ami m’a permis d’enrichir ma vie, comme lui a enrichi la sienne, par une connaissance partagée du Christ, la Vérité.

Note de la rédaction: Cette version des faits par l’auteur a été lue et confirmée par son ami, le pasteur Stanley G. Russell. Dans une correspondance avec l’auteur, le pasteur Russell a parlé de sa récente retraite du ministère actif afin de poursuivre d’autres buts qu’il avait depuis longtemps. Il écrit: « Cette démarche témoigne de ma conviction que le ministère n’appartient pas aux seuls pasteurs professionnels, mais aussi à tous les membres d’église. Comme vous le savez, c’est encore une idée que je partage avec mes frères et sœurs Scientistes Chrétiens. »

Le pasteur Russell espère aussi que ses vues religieuses continueront à progresser. Il pense en effet que la théologie doit être « dynamique et croître en compréhension, car chaque jour nous révèle un peu plus la vérité du Christ ». Comprendre ainsi de mieux en mieux la réalité spirituelle, c’est ce que nous pouvons tous persister à faire avec amour et reconnaissance.

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