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Le suicide n’est pas une solution

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1989


J’étais alors adolescent et je me sentais acculé par l’existence. J’étais pris par la pensée du suicide. Un après-midi, particulièrement déprimé, j’ai appuyé ma carabine contre ma tempe, le pouce sur la détente. J’avais remporté des médailles de tir et je savais par conséquent à quel point le coup était près de partir, lorsque soudain, j’ai reposé mon arme avec le sentiment qu’il devait y avoir mieux à faire.

Des années plus tard, j’ai découvert que ma mère s’était rendu compte de mes difficultés et qu’elle avait prié calmement de son côté. Nous étions Scientistes Chrétiens, il était donc normal pour elle de demander aussi à un praticien de la Science Chrétienne de prier pour l’aider à vaincre ses craintes pour ma vie. Je suis convaincu que les prières de ma mère et son amour constant ont joué un rôle dans ma protection, tandis que j’apprenais à chercher un secours en Dieu.

Deux mois environ après avoir ainsi failli mettre fin à mes jours, je me suis engagé dans l’armée de l’air américaine. Pendant que je faisais mes classes, les tensions de l’instruction militaire ne faisaient qu’aggraver les choses, mais d’un autre côté, elles m’obligeaient aussi à me tourner de tout mon cœur vers la Science Chrétienne. Je me considérais Scientiste Chrétien, mais je ne m’étais encore jamais appuyé sur cette Science de façon très suivie. A ce moment-là, j’ai commencé à étudier sérieusement, cherchant une solution pour sortir du tourment affectif que je ressentais.

Comme j’étudiais la Bible et le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, de nouvelles idées sur Dieu et sur moi-même se firent jour. Ma prière était un désir ardent de sentir la présence divine dans ma vie. J’avais un grand besoin d’amour — l’amour de l’Amour divin, Dieu Lui-même — qui me réconforterait et me fortifierait. La Science Chrétienne m’apprit que je pouvais m’appuyer sur cet Amour divin, lui faire confiance. Je compris que Dieu n’était pas un être éloigné qu’il fallait supplier d’intervenir dans notre existence; Il est notre tendre Père-Mère, le bien toujours présent. Cette prière toute simple s’accompagna d’un sentiment que je pensais n’avoir jamais éprouvé: un sentiment de confiance et la certitude d’un avenir.

Pas à pas, je découvris que ma pensée s’élargissait, se laissant pénétrer par Dieu et s’ouvrant à ceux qui étaient autour de moi. Je pus utiliser ce que j’apprenais pour aider ceux de mes camarades qui étaient tristes d’être séparés des leurs ou en proie à l’anxiété. Très rapidement, j’ai constaté les effets de la Science Chrétienne dans des guérisons physiques, des décisions professionnelles et mes relations avec les autres.

Il se peut que tout le monde n’ait pas à vivre les circonstances qui m’avaient conduit au bord du suicide. Mais quant à la question de savoir si on peut vraiment sortir des ténèbres d’une dépression grâce à la Science Chrétienne, je réponds sans hésitation. Je n’ai pas eu cette guérison parce que mes problèmes étaient différents ou plus faciles que ceux des autres, mais parce que l’étude de la Science Chrétienne nous montre comment Dieu, la Vérité infinie, guérit.

Quand je repense à tous ces événements, je vois que chaque amélioration dans ma vie a été précédée d’un changement d’attitude de ma part: j’acceptais de songer un peu moins à moi. Cela venait tout naturellement, car à mesure que je pensais davantage à Dieu, je ne pouvais plus m’attacher tant aux vues limitées que j’avais des choses.

Pendant la lutte, je m’étais souvent demandé: « Mais pourquoi cela m’arrive-t-il ? » En fait, d’aussi loin que je puisse me souvenir, c’est cette question qui m’était venue bien souvent lorsque je priais Dieu. Il me semblait que la vie et Dieu (s’Il existait) avaient été bien injustes. Pourquoi fallait-il que ces choses (la solitude, la dépression, les problèmes relationnels) m’arrivent à moi ? Pourquoi étais-je si malheureux ? Tout cela n’était vraiment pas juste. Je n’avais jamais fait de mal à personne. Je n’étais pas grossier. J’allais à l’École du Dimanche, et je priais même souvent, à ma façon, avec sincérité. J’étais timide et réservé; je ne me mettais donc pas constamment en avant comme tout le monde semblait le faire. Je finissais par croire que le monde était fait pour les brutes et les forts en paroles qui parvenaient à se frayer un chemin pour gagner les amitiés, les emplois et même le bonheur.

Mais, comme j’apprenais à mieux connaître Dieu par mon étude et la prière, il me fut possible de répondre à cette question insistante. Je vis que j’avais passé beaucoup trop de temps à penser à moi et à ce qui m’arrivait, ruminant cela tristement. Ce qu’il me fallait faire vraiment, c’était aimer davantage Dieu et les autres. Je découvris que lorsque j’acceptais d’être moins égoïste et d’aimer davantage, je devenais plus réceptif aux directives de Dieu et je ressentais Son amour. Si quelqu’un m’avait conseillé d’agir ainsi, j’aurais trouvé cela extrêmement dur et méchant. Mais ma prière honnête m’avait préparé à voir ce dont j’avais besoin et, lentement, je me suis attelé à la tâche de devenir moins égoïste.

Dans l’étude régulière que je faisais de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, je m’attardai sur de nombreuses déclarations qui m’encourageaient à mettre de plus en plus ma confiance en Dieu. Christ Jésus nous dit sans détour: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33. Le livre d’étude de la Science Chrétienne déclare: « L’oubli de soi, la pureté et l’affection sont des prières constantes. » Science et Santé, p. 15.

L’obsession de l’opinion des autres ou des besoins personnels peut constituer un mur mental qui nous empêche de ressentir la présence de Dieu, l’Amour divin. Dans Science et Santé, nous lisons: « L’amour de soi est plus opaque qu’un corps solide. En obéissant patiemment à un Dieu patient, travaillons à dissoudre avec le dissolvant universel de l’Amour l’erreur adamantine — la volonté personnelle, la propre justification et l’amour de soi — qui fait la guerre à la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort. » Ibid., p. 242.

Ce n’est pas toujours facile, er je suis bien placé pour le savoir ! Mais, en face des problèmes, il est très réconfortant d’apprendre que Dieu ne les a jamais envoyés. La Science Chrétienne nous fait découvrir que la relation la plus importante que nous ayons est Dieu, notre Père-Mère. Il est donc essentiel de faire l’effort de trouver Dieu afin de nous approcher réellement de Lui. Un feu de camp peut bien donner chaleur et lumière, mais si vous ne vous en approchez pas, quelle chaleur ressentirez-vous ? Lorsque nous faisons nos premiers efforts pour trouver Dieu et compter sur Son aide, nous finissons nécessairement par penser moins à nos propres ennuis et il devient plus facile et plus naturel de penser aux autres. En trouvant l’Amour divin, nous l’exprimons.

Certains outils, déjà mentionnés, nous sont très utiles pour nous tourner vers l’aide de Dieu. Il s’agit de l’étude et de la prière. Mais ne considérez pas l’étude et la prière comme un éloignement de la vie. L’étude inspirée ainsi que la prière reposent et exaltent; elles apportent avec elles le progrès spirituel qui transforme les situations et les circonstances de notre vie. Ce n’est pas seulement que « nous nous sentons mieux », mais nous voyons vraiment la guérison se produire dans notre corps, notre carrière et nos affections.

La croissance spirituelle est par essence dépourvue d’égoïsme. Chaque fois que nous cherchons la guérison par la Science Chrétienne, nous voyons plus clairement la nécessité d’obéir aux deux grands commandements dont « dépendent toute la loi et les prophètes », comme le dit Jésus, à savoir: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » et: « Tu aimeras ton prochain comme toi–même. » Voir Matth. 22:35–40.

Si l’amour de soi est un élément de « la loi du péché et de la mort », alors il va sans dire que l’amour pour Dieu et l’humanité, en détruisant l’amour de soi, nous conduit au chemin de la vie et du bonheur. Dans la mesure où nous acceptons de faire confiance à la bonté de Dieu et à la justice divine, nous trouvons la paix, notre raison d’être et notre épanouissement. Les paroles d’un cantique traduisent cette idée de façon merveilleuse:

Si ta charge est trop sévère,
Si trop lourd en est le poids,
Prends la charge de ton frère,
Que Dieu vous porte, elle et toi.Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 360.

Les promesses de Dieu existent bien de nos jours et peuvent s’accomplir pour nous. C’est là le message de la Science Chrétienne au monde moderne. Une confiance totale dans Sa sollicitude et Son réconfort n’est ni naïveté ni songe creux, c’est au contraire une attitude concrète, qui transforme et régénère. Et il vaut la peine de vivre pour cela !


On mesure la véritable guérison spirituelle d’une personne à la transformation profonde qui l’amène à cesser de vivre uniquement pour elle-même et à se donner de plus en plus aux autres. La vision qu’elle a du bonheur n’est plus alors limitée par le désir d’obtenir des avantages personnels. Au contraire, ce qu’elle souhaite, c’est que chacun acquière la connaissance de Dieu en qui seulement est la vie éternelle. Celui qui est guéri spirituellement cherche à donner aux autres la guérison, pour qu’un jour toutes les scories du monde se fondent dans le rayonnement spirituel.

Healing as Sacrament: The Sanctification of the World [La guérison en tant que sacrement: la sanctification du monde] (Cambridge, Massachusetts: Cowley Publications, 1984)

Reproduit avec la permission de Cowley Publications,
980 Memorial Drive, Cambridge, MA 02138

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