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Se libérer d’un sentiment de culpabilité et de honte

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1989


Si la culpabilité et la honte ne sont pas synonymes, ce sont pour le moins des sentiments très proches. Bien sûr, on peut être coupable d’un crime et n’en ressentir aucune honte. C’est ce qui a été appelé l’idiotie morale. La Bible est remplie d’exemples de cet état dépravé, parmi lesquels on peut citer celui de Pharaon cherchant à faire périr sans pitié les enfants d’Israël qui fuyaient l’Égypte, ou d’Hérode décrétant la mort de tous les enfants mâles de deux ans et au-dessous.

On peut aussi se sentir coupable et honteux tout en étant innocent. Un tel état d’esprit attribue un pouvoir au mal et fait preuve également de dépravation, même si ce terme n’est pas employé dans son sens habituel et qu’il n’implique assurément aucune malveillance. L’histoire, hélas ! abonde en exemples tragiques de personnes qu’on a amenées à se sentir indignes, fautives et marginales, bien qu’elles n’aient rien fait pour mériter une telle déshumanisation.

Qu’il prenne la forme d’un sentiment de culpabilité, de honte, justifié ou non, le mal tend à nous aveugler sur notre nature réelle. Le pécheur endurci et le saint malheureux doivent tous deux prendre conscience de leur identité spirituelle véritable. Même si nous nous situons, comme c’est probable, entre ces deux extrêmes, nous pouvons peu à peu nous libérer du péché qui endurcit le cœur humain et de la souffrance qui le brise.

Il est particulièrement intéressant de voir comment Christ Jésus se comportait avec ses semblables. En lisant attentivement les quatre Évangiles, vous découvrirez que jamais Jésus n’humilia quiconque. Et pourtant, il dut rencontrer un grand nombre de personnes dont les sentiments de culpabilité ou de honte pesaient sur la conscience comme un fardeau.

Considérez la façon dont Jésus traitait ceux que la lèpre contraignait à vivre à l’écart du monde. Rappelez-vous ce qu’il fit pour la femme prise en flagrant délit d’adultère. Quant à Pierre, celui-ci nia par trois fois le connaître, et pourtant, quand ils furent à nouveau ensemble, Jésus se comporta avec franchise et loyauté à son égard, et lui confia finalement d’énormes responsabilités. Jésus rencontra et guérit des gens appartenant à des minorités que son propre peuple évitait avec mépris. Il est tout à fait intéressant d’observer son comportement avec des individus dont la position les désignait aux yeux de beaucoup comme ses pires ennemis, qu’il s’agisse du pharisien Nicodème, du centenier romain dont il guérit le serviteur, ou de Simon, cet homme de la haute société, qui le reçut à dîner.

Jésus, assurément, n’a pas noué de relations familières avec tous ces gens. Parmi ceux qui entendirent son message, beaucoup en vinrent même à le haïr. Et il conseilla à ses disciples de ne pas se laisser accabler par le refus et la haine que l’entendement charnel oppose à la vérité. Mais certains, touchés par la noblesse de Jésus et par le fait qu’il leur reconnaissait la capacité de faire ce qui est juste et d’être bons, ressentaient la grâce divine. Les guérisons qui s’ensuivaient confirmaient la capacité réelle que possédaient tout homme, toute femme, de se conformer à la loi de Dieu, qui est bonne.

La guérison spirituelle est essentielle à notre vie. Si importante et précieuse que soit la santé physique, la guérison spirituelle implique bien davantage. Elle confirme qu’aucun de nous n’est la créature mortelle, matérielle, imparfaite qu’il semble être. Pareille guérison et pareille transformation démontrent la totalité de l’Amour divin et le pouvoir qui fait que nous sommes spirituellement bons et capables d’accomplir de bonnes choses. Une fois cette vérité fondamentale entrevue, nous pouvons faire plus pour nous-mêmes et pour les autres que toutes les condamnations et les châtiments que le monde pourra infliger au mal et à ceux qui le pratiquent.

C’est l’Amour divin reflété par Jésus qui le rendait à la fois capable et digne de réprouver le péché, de consoler les cœurs brisés et de chasser tous les démons qui semblent corrompre les pensées et les sentiments humains. Nous ne pourrons pas plus nous libérer d’un sentiment de culpabilité ou de honte en tâchant simplement de justifier toutes sortes de comportement, que nous n’apporterons au monde la connaissance de l’Amour divin qui guérit en ne cessant d’accuser l’homme d’avoir une nature pécheresse irréductible — même si la plupart des théories théologiques et psychologiques ainsi que bien des gens voudraient nous en convaincre.

Une fois, Jésus vint en aide à un homme dont l’Évangile de Luc rapporte qu’il avait « un esprit de démon impur ». Quel que fût le mal, il se manifesta par une supplication humaine: « Laisse-nous tranquille; qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? » Luc 4:33, 34 [d'après la version King James]. D’une certaine manière, le mal désire toujours qu’on le laisse tranquille. Et il n’existe pas de manière plus désastreuse d’attribuer du pouvoir au mal que d’accepter qu’il puisse « posséder » quelqu’un. Considérer certaine race ou certaine catégorie de gens sous cet angle discriminatoire est tout aussi nuisible. Jésus refusa formellement d’adopter un tel point de vue. Il comprenait que l’Amour divin est indivisible; ce qu’il est pour une personne, il doit l’être pour tous.

L’antidote efficace contre toute forme de mal, c’est notre compréhension de la loi divine du bien, la loi de Dieu. L’antidote de la haine, c’est l’amour; de la maladie, c’est la vérité que l’homme n’est pas un moyen pour le mal de s’exprimer, mais qu’il est l’expression de l’être de Dieu. Écrivant à propos d’« une armure impénétrable » au mal, Mary Baker Eddy fit la recommandation suivante: « ... veillez à ce que votre pensée soit si pénétrée de Vérité et d’Amour que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. Il est évident que rien ne peut s’ajouter à un entendement déjà rempli. Il n’est aucune porte par où le mal puisse entrer ni aucune place que le mal puisse occuper dans un entendement que remplit la bonté. Les bonnes pensées constituent une armure impénétrable; revêtus de cette armure, quelle que soit la nature de l’erreur, vous êtes entièrement à l’abri de ses attaques. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210.

Un tel état d’esprit participe du Christ. Il est capable de pardonner, d’éviter prudemment les tentations du mal et de faire preuve d’honnêteté et de compassion envers les autres. Tandis que nous nous efforçons de parvenir à cet état de grâce, nous acquérons plus de ressort, nous nous pardonnons davantage et nous gagnons en dignité, ce qui nous permet d’être bons et d’inciter les autres à l’être. Quelle est la personne saine d’esprit qui ne souhaiterait être bonne, si seulement elle savait comment s’y prendre ? Aujourd’hui nous pouvons le savoir. C’est la Science du christianisme qui nous l’enseigne; elle transforme le monde et il fait meilleur y vivre.


Tu entends les vœux de ceux qui souffrent, ô Éternel !
Tu affermis leur cœur ;
tu prêtes l’oreille.

Psaume 10:17

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