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Lever de soleil sur le désert et le Hassayampa

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1989


Quatre heures du matin. Le sommeil m’abandonne, et voilà qu’une idée me passe par la tête: le Hassayampa ! Je me demande bien pourquoi. Je suis à plus de cent kilomètres de cette rivière de l’Arizona, qui d’ailleurs en maints endroits n’est que roche et poussière à cette époque de l’année. Mais est-ce bien le cas ?

Sans me laisser le temps d’examiner le sujet plus avant, arrive la suggestion décourageante: « Il est trop tôt. Tu n’as pas eu tes huit heures de sommeil. Tu ferais mieux de te rendormir. » Et puis non ! Cette fois, je refuse d’acquiescer. J’éprouve le besoin de me réveiller vraiment, non pas seulement d’un point de vue humain, mais spirituellement.

Je saute du lit pour sortir me promener. Quelle récompense ! La pleine lune que nous avons admirée la veille au soir descend maintenant au sud-ouest. Les lumières de la ville, en contre-bas, scintillent encore. A l’est, la première touche de lumière de l’aube rosit l’horizon, où se découpent les montagnes. Un spectacle à vous couper le souffle. Saisi d’inspiration, je me mets à mon bureau pour écrire ces pensées.

Je suis maintenant tout à fait réveillé et, avec vénération, je prends conscience du fait que cette vue splendide ne donne qu’une faible idée du panorama de l’univers de Dieu révélé par l’aube éternelle, panorama qui s’étend à nos pieds chaque minute de chaque jour. Mais, entracte... il me faut laisser un instant mon ordinateur pour voir comment le jour poursuit sa course.

Me revoici ! La lueur rose pâle tourne au rose soutenu dans le ciel maintenant bleuissant de l’est. Plus majestueuse encore, la lune poursuit sa descente à l’ouest, où le gris foncé des cirrus qu’elle traverse alterne avec le gris pâle du ciel. Les lumières scintillantes de la ville perdent leur éclat.

L’idée me vient que ces lumières peuvent se comparer aux séductions et aux plaisirs matériels. Leur clarté s’estompe devant une aube bien plus éclatante, celle de la Vérité se déployant, la Vérité qui réveille, inspire et enrichit cette aptitude que Dieu nous a donnée: sortir de nous-mêmes et faire du bien à nos semblables.

Et le Hassayampa ? Est-il réellement tari ? Les apparences sont trompeuses et la vérité circule en profondeur. Des bombax, des prosopis et toutes sortes de plantes s’épanouissent le long de ses berges. Une petite ville s’alimente à ses eaux secrètes et les jardins lui sont redevables de leurs récoltes. Alors que s’est-il passé ? La rivière s’est tout simplement faite souterraine, préservant ainsi durant le long été torride, ses eaux porteuses de vie.

Souvent, de même, mon existence a semblé desséchée, toute inspiration tarie et je n’avais plus qu’une idée: m’abriter de la chaleur torride. Mais la précieuse leçon que m’a donnée cette aube splendide que je viens de vous décrire, c’est que les eaux vivifiantes de la Vérité (Vérité est un mot que la Science Chrétienne utilise comme synonyme de Dieu) sont toujours présentes, même si elles ne sont pas visibles aux sens matériels. En réalité, nous ne sommes jamais dépourvus de tout ce qui est nécessaire pour que notre existence soit très fructueuse et bénisse autrui. C’est ce que Christ Jésus a prouvé tout au long de son ministère.

Dans l’Apocalypse, Jean nous dit: « Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie. » Apoc. 22:1, 2. Grâce à cet arbre de vie, à la force de cette idée de la Vérité, nous pouvons guérir les maux physiques et moraux, car ainsi que l’explique ensuite l’apôtre, les feuilles de l’arbre servent « à la guérison des nations ».

Permettez-moi d’illustrer mon propos. Il y a quelques années, je m’apprêtais à prendre l’avion pour un voyage d'affaires. Ma carrière n’était pas brillante à l’époque. Ce matin-là, toutefois, j’étais décidé à m’occuper des affaires de mon Père. Je puisais littéralement mes forces à cet « arbre de vie », en priant pour que ma façon d’exprimer Dieu ce jour-là puisse non seulement me faire du bien, mais aussi bénir les autres. Dans l’avion, une maman et son petit garçon vinrent s’asseoir à côté de moi.

La jeune femme me regarda en disant: « Je ne me suis jamais adressée à un étranger, mais je sens que je peux vous parler. » Je lui confirmai qu’elle pouvait me faire confiance, et elle me fit part de toutes les difficultés qu’elle traversait avec sa famille: son autre fils suivait un programme de réadaptation pour drogués, leur petit commerce était en difficulté et il y avait des tensions dans la famille. En outre, elle était très malade ainsi que son jeune fils. Elle était infirmière diplômée. Son père et son frère étaient tous deux pasteurs. Elle partait rejoindre son frère dans l’espoir qu’il puisse l’aider.

Tandis qu’elle parlait, j’étais à l’œuvre mentalement et je réfutais en priant l’image d’une famille malade, malheureuse et désunie. J’affirmais pour moi-même que tous les enfants de Dieu sont parfaits et intacts en ce moment même. Je ne priais pas directement pour elle et pour son fils, puisqu’elle ne me l’avait pas demandé; toutefois, je m’appliquais vraiment à mettre ma pensée en accord avec ce que la Science Chrétienne Christian Science (’kristienn ’saïennce) m’avait appris sur l’unité de l’homme avec la Vie et l’Amour divins.

Elle s’enquit ensuite de ma religion. Je lui expliquai certaines idées de base de la Science Chrétienne et lui racontai comment, toute ma vie, je m’étais appuyé sur Dieu, trouvant en Lui la source de ma santé et Lui confiant la solution d’autres problèmes, comme ceux des ressources et des relations humaines. Elle me demanda comment elle pourrait en savoir davantage et je lui parlai des Salles de Lecture de la Science Chrétienne, dont elle pourrait trouver l’adresse dans les annuaires téléphoniques des grandes villes. Au moment de l’atterrissage, son petit garçon lui murmura à l’oreille qu’il n’avait plus mal et elle me confia qu’il en était de même pour elle. Il va sans dire que mes affaires ont pris ce jour-là une dimension toute nouvelle.

Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, écrivit ce qui suit à l’occasion de la dédicace de l’Édifice original de L’Église Mère à Boston: « Le torrent de Ses délices est un affluent de l’Amour divin, dont les eaux vivifiantes ont leur source en Dieu, et se jettent dans la Vie éternelle. Nous nous abreuvons à ce torrent lorsque tous les désirs humains sont apaisés, heureux de ce qui fait les délices de l’Entendement divin. » Pulpit and Press, p. 3. En ce matin lumineux, je suis plus que jamais persuadé du fait que si je refuse de dormir quand je dois mon attention aux réalités spirituelles, chaque aurore de la révélation de l’Amour divin m’apportera un peu plus, ainsi qu’à tous ceux qui entreront dans le rayon de ma pensée inspirée.

Il est maintenant six heures et demie, un jour resplendissant inonde le désert. Merci, cher lecteur, d’y avoir contemplé avec moi ce merveilleux lever de soleil. Puisse le fleuve de votre vie être « limpide comme du cristal » tandis que vous vous éveillez à une plus vaste compréhension... votre aurore à vous.

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