Un dimanche matin, j’entendis le soliste de mon église filiale chanter ces mots: « Lève le loquet, ouvre la porte, retourne chez ton Père et n’erre plus en vain. » La parabole de Christ Jésus sur l’enfant prodigue (voir Luc 15:11–24) faisait partie de la Leçon biblique, cette semaine-là, et ces paroles du solo constituaient le message adressé au fils. C’est un message pour tous ceux qui ont besoin de revenir au Père.
J’avais depuis longtemps une grosseur dans le dos. C’était un défi à relever. Mary Baker Eddy affirme dans Science et Santé (p. 261): « Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l’Amour, le Principe de tout bonheur, de toute harmonie et de toute immortalité. » Tout en continuant à prier au sujet de cette difficulté, j’obéissais à cette idée. Pourtant, lorsque je m’essuyais après le bain, je pouvais sentir que l’excroissance augmentait de volume et devenait de plus en plus douloureuse.
Néanmoins, j’avais des moyens très puissants ! Au cours de mes prières, certains passages du livre d’étude, Science et Santé, m’aidaient beaucoup, notamment cette phrase (p. 68): « La Science Chrétienne présente le déroulement, non l’accroissement; elle manifeste, non une croissance matérielle partant de la molécule pour aboutir à l’entendement, mais une communication de l’Entendement divin à l’homme et à l’univers. » Je fis le raisonnement suivant: La Science Chrétienne présente le déroulement du bien, de la perfection, de la patience, de l’amour, de l’inspiration et de la compréhension. Elle ne présente pas l’accumulation ou l’accroissement d’une fausse substance. Comme l’affirme Science et Santé (p. 468): « La substance est ce qui est éternel et incapable de discordance et de décomposition. »
Ce dimanche-là, les belles paroles du solo me firent comprendre que je devais tendre mes efforts vers la vérité spirituelle de manière à soulever le « loquet » qui ouvrirait la porte de la compréhension spirituelle nécessaire à ma croissance spirituelle. Un sentiment de gratitude pour cette révélation éleva ma pensée et ne laissa plus aucune place à la crainte qui avait tout fait pour absorber mon attention.
Ce qui me retenait de soulever le loquet, c’était un ressentiment que j’entretenais dans mes rapports avec quelqu’un. Je croyais que j’avais raison et que l’autre avait vraiment tort ! Pour ouvrir la porte à des pensées qui harmonisent cette situation, je devais me mettre à y penser d’une façon nouvelle, dans la prière et l’humilité. Je songeai à Saul de Tarse qui croyait si bien faire en persécutant les chrétiens. Puis le Christ, la Vérité, était venu à sa pensée réceptive et il avait changé.
Comme je changeais ma pensée, le loquet se souleva pour de bon et la porte de l’inspiration et de la compréhension spirituelles s’ouvrit toute grande. Je priai alors pour être pardonnée. Il fallait aussi que, moi-même, je me pardonne de m’être attachée si obstinément aux torts d’une personne, au lieu de chercher à voir le bien que Dieu connaît au sujet de Son enfant. Quelle joie ce fut d’être libérée de cette erreur dans ma pensée !
Ces mots me vinrent alors à l’esprit: « Cher enfant, retourne chez ton Père et n’erre plus en vain. » Je me sentais vraiment à ma place, avec mon Père-Mère Dieu. Peu après, la grosseur diminua et la guérison survint.
Benton Harbor (Michigan), U.S.A.
