Il y a deux ans, une vilaine maladie de peau est apparue, l'été, sur mon visage et a gagné progressivement diverses parties de mon corps. Cette difficulté devenait extrêmement gênante par moment, mais ce qui m'inquiétait le plus, c'était que, Première Lectrice de mon église filiale, il me fallait conduire chaque semaine deux services le dimanche et une réunion de témoignage le mercredi, exposée à un fort éclairage. Je ne voulais pas que mon apparence vienne distraire l'assistance des messages vivifiants lus dans la Bible et Science et Santé de Mary Baker Eddy.
Il y avait des jours, entre les services d'église, où le mal était si vilain que je ne me sentais pas capable de me présenter en public. Toutefois, pendant toute cette période, la préparation spirituelle nécessaire au service de Lectrice, et la conviction que notre double pasteur, la Bible et Science et Santé, faisait la prédication, m'élevèrent au-dessus de toute pensée personnelle pendant les services. J'ai su plus tard que l'assistance en général n'avait pas remarqué la difficulté physique.
Progressivement, je me sentis propulsée vers un terrain spirituel plus élevé. J'étais frappée par les récits de la Bible relatant les moments, dans la vie de Moïse et de Jésus, où la peau de leur visage s'illumina. Pour l'un comme pour l'autre, cela eut lieu lorsqu'ils venaient d'entrer en communion avec Dieu. En méditant ces récits bibliques, je vis clairement qu'en de tels instants, c'était l'illumination spirituelle de la pensée qui était perçue, non pas l'éclat du teint. Il me fallait donc affirmer que ma véritable identité était entièrement spirituelle, totalement indépendante de la matière, et qu'elle était le reflet radieux et éternel de l'être de Dieu.
Une semaine, la Leçon biblique (indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne) avait pour sujet « La matière ». En étudiant cette leçon, je compris qu'en fait j'avais de la crainte, car je croyais que je devais présenter la matière sous un jour meilleur. Je fis le raisonnement suivant: Si je crois vraiment que l'Esprit est la réalité de l'être de l'homme et que la matière est une illusion mortelle, je ne peux pas m'inquiéter de la façon dont les autres perçoivent mon apparence. Je choisis alors de m'en tenir radicalement à cette position.
Lorsque vint le dimanche, je demandai à mon mari de me soutenir spécifiquement par la prière. Et je commençai à prier avec une plus grande conviction d'obtenir la victoire, comme si je participais à une course, avec l'arrivée en vue ! Un mois plus tard, j'étais transportée de joie de m'apercevoir que la maladie de peau disparaissait, et au bout de quelques semaines, mon corps était entièrement débarrassé de tout vestige de cette difficulté.
Cependant, l'année suivante, peu avant Pâques, alors que je venais de terminer mon mandat de Lectrice, il y eut, tout à coup, une violente rechute. Je fus d'abord déconcertée, mais bien vite je me rendis compte que j'avais eu une crainte latente de la rechute. Certain matin, en proie à la souffrance, j'eus l'impression d'être tourmentée physiquement au-delà de ce que je pouvais supporter. Au sein de cette turbulence mentale me vint cette pensée profonde: « Qu'est-ce qui te tourmente ? »
J'allai alors à mon bureau m'asseoir dans le silence complet, pour écouter la voix du Père. Ces mots me vinrent à l'esprit: « ... ceci fut accompli grâce à ce qui est humainement appelé l'agonie. » J'ai alors cherché le passage complet dans Unité du Bien de Mary Baker Eddy (p. 58): « Jésus marcha, les pieds ensanglantés, dans le chemin terrestre rempli d'épines, “seul à fouler au pressoir”. Ses persécuteurs dirent en se moquant: “Sauve-toi toi-même et descends de la croix.” C'était précisément ce qu'il faisait, descendant de la croix, se sauvant lui-même, conformément à son enseignement, par la loi de la suprématie de l'Esprit; et ceci fut accompli grâce à ce qui est humainement appelé l'agonie. »
Je compris le fait suivant: alors même que les persécuteurs de Jésus se moquaient de lui, il était en réalité en train de réaliser son salut par la loi de la suprématie de l'Esprit, même dans l'agonie. Le résultat fut la révélation de l'absolue irréalité du péché, de la maladie et de la mort, perçue dans le Christ ressuscité.
Je me souvins alors que nous étions le jour précédent le Vendredi saint, jour où l'on consacre beaucoup de temps à raconter et à glorifier les souffrances du crucifiement. Dans un flot de gratitude pour cet appel spécifique au travail, je me mis à prier pour le monde. Profondément reconnaissante pour l'exemple de Christ Jésus, je priai afin que la conscience humaine puisse ressusciter des croyances au péché et à la mort et pour voir que la Parole de Vérité « faite chair » est notre droit tout-puissant ici-bas.
Au bout d'une demi-heure, je me rendis compte que toute sensation de douleur avait disparu. En quelques jours, ma peau retrouva son parfait état, et la guérison fut permanente.
Je suis reconnaissante d'avoir l'occasion de pouvoir ajouter cette preuve à toutes celles qui attestent le pouvoir qu'a la Science Chrétienne de guérir l'humanité à notre époque. J'exprime ma gratitude à Dieu, de tout mon cœur.
Weybridge (Surrey), Angleterre