Renards, ours polaires, phoques à secourir, singes qui apprennent à « parler », et la liste n’est pas finie...
Avez-vous remarqué comme le public de nos jours reçoit une foule de renseignements sur toutes sortes d’animaux ? Les gens se sont toujours attachés à leurs animaux domestiques, mais il se passe quelque chose de nouveau. L’intérêt que nous portons aux bêtes s’approfondit d’une façon différente et sur une nouvelle échelle. C’est un signe encourageant.
Aux heures d’écoute maximale, les informations télévisées montrent parfois les efforts que l’on déploie pour sauver des baleines isolées qui se sont aventurées trop en amont d’un fleuve ou bien rapportent les tentatives effectuées en vue d’empêcher l’échouage de colonies de ces animaux.
Récemment, les journaux ont parlé du loup d’Amérique du Nord dont la réputation a été blanchie: il est finalement tout à fait honorable, manifestant une remarquable dévotion pour sa famille.
Nous ne devrions pas nous étonner en fait de voir apprécier davantage toutes les formes de vie animale et tous les aspects de l’environnement, alors que le genre humain mûrit et s’approche de la conscience spirituelle. A mesure que croissent le christianisme et la spiritualité, on se perçoit différemment les uns les autres. Au lieu de considérer autrui comme un ennemi potentiel, on se réjouit des us et coutumes des voisins qui apportent un élément de pittoresque à l’existence. De même, nous commençons à voir les animaux moins comme des créatures à maltraiter et à dominer, et plus comme des êtres qui nous ravissent et qu’il nous faut comprendre.
Les enseignements de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) vont plus loin dans ce domaine. Ils montrent par exemple la chose suivante: comme nous ignorons la nature réelle de l’homme de Dieu, tant que nous n’avons pas laissé le Christ, l’idée spirituelle, éclairer notre façon de voir l’homme, de même nous ignorons le reste de la création telle que Dieu l’a formée effectivement, avant de la concevoir spirituellement. A mesure que le Christ, la Vérité, élève et transforme notre pensée, nous pouvons aussi espérer comprendre davantage toutes les idées de Dieu telles qu’Il les a créées.
Le livre de la Genèse, dans la Bible, nous parle de la création des grandes baleines, des poissons de la mer, des oiseaux, du bétail, des reptiles et de tous les animaux terrestres. Tous sont perçus comme appartenant à la parfaite création de Dieu. Nous voyons Noé sauver du déluge des spécimens de toutes ces espèces. En divers endroits de la Bible, comme par exemple dans le livre de Job, certaines créatures, tel l’énorme hippopotame (« que le Jourdain se précipite dans sa gueule, il reste calme » Job 40:18.), sont admirées pour leur force, tandis que d’autres sont appréciées pour leur vitesse ou leur beauté.
Mais si nous essayons d’imaginer que Dieu a créé un royaume animal qui, malgré toute sa variété et sa beauté, exprime l’animalité, selon l’acception habituelle du terme, nous nous heurtons à de graves difficultés. Dieu aurait-Il créé des animaux qui semblent conçus avant tout pour se nourrir les uns des autres, aurait-Il fait des espèces plus faibles qui doivent mourir afin que d’autres, plus importantes, puissent vivre ? Un Créateur sage et aimant aurait-Il, par exemple, fixé la courte durée de la vie des chiens, ces compagnons tant aimés ? Aurait-Il dessiné les formes voraces qui semblent ne vivre que pour attaquer d’autres formes de vie ?
Si nous l’admettions, nous ne pourrions plus concevoir que Dieu soit un Créateur aimant. Mais il est bien plus logique de changer notre concept humain de la création. Nous pouvons présumer que ce qui n’est pas en harmonie avec Dieu, le seul Créateur, n’a pas le dernier mot; cela n’a ni réalité ni substance. Il nous faut l’humilité d’accepter de rechercher la création spirituelle qui est en accord avec l’Esprit, Dieu.
Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy explique clairement: « Dieu est la Vie, ou intelligence, qui forme et conserve l’individualité et l’identité des animaux aussi bien que celles des hommes. » Science et Santé, p. 550. Plus précisément, donc, refuser de croire au tableau que nous décrivent les sens, images de nature carnivore débridée, de violence, de comportement régi par l’instinct (autrement dit l’animalité), pour au contraire se conformer aux faits divins d’une création spirituelle, cela peut nous donner petit à petit une perspective différente qui guérisse. Et cette perspective nous permet de mieux discerner la création véritable de Dieu, la vraie nature des idées de l’Entendement divin, dans notre vie de tous les jours.
Bien des animaux domestiques et familiers ont été merveilleusement guéris grâce à une prière fondée sur ces faits. Je me rappelle, quand j’étais enfant, avoir vu notre chienne guérir d’une hernie discale qui avait été diagnostiquée par un vétérinaire et, une autre fois, d’une grosseur sur la tête qu’elle avait eue pendant longtemps. Un jour où elle s’était perdue, j’avais été spirituellement guidé, en priant, à quitter la route et à m’enfoncer jusqu’au milieu d’un grand champ de maïs; j’étais allé directement vers elle et je l’avais prise dans mes bras pour la ramener à la maison. La prière en Science Chrétienne a guéri nos chats de maux divers, sans aucune aide médicale: parasites dans les oreilles, maladie des jeunes chats, patte atrophiée et difficultés rénales.
Mais nous pouvons espérer davantage que la guérison des maux physiques des animaux. A mesure que l’action du levain spirituel se fera sentir dans la conscience humaine, nous entreverrons l’être véritable des animaux, nous percevrons davantage leur intelligence, leur individualité, l’harmonie de leurs relations mutuelles, et leur raison d’être. Chacune des créatures de Dieu est, après tout, essentielle à la richesse et à la plénitude de la création de Dieu. Et l’humanité a beaucoup à apprendre des animaux: des leçons qui nous sont très nécessaires sur la nature de l’amour et sur la fidélité, la bonté, la grâce, l’indépendance, la beauté, la noblesse, tous aspects de l’être véritable que Dieu exprime en Sa création.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy remarque au chapitre intitulé « La Genèse »: « Dieu donne l’idée moindre de Lui-même comme chaînon à la plus grande, et en retour, la plus grande protège toujours la moindre... L’Amour donne à la moindre idée spirituelle la force, l’immortalité et la bonté qui se révèlent à travers tout comme la fleur se révèle déjà dans le bouton. » Ibid., p. 518.
A mesure que nous acquerrons une conception meilleure et plus solide de la nature merveilleuse et parfaite de la création de l’Esprit, ces « chaînons » en apprendront beaucoup à l’humanité et il continuera à se produire bien des changements dans l’opinion des hommes sur la création du Créateur !