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Offenses et culpabilité ne peuvent ternir le travail d’église

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1987


Alors que je venais de terminer l’École du Dimanche et que je commençais à participer au travail de ma filiale de l’Église du Christ, Scientiste, une de mes anciennes monitrices d’École du Dimanche me raconta un incident qui s’était produit dans notre église quelques années auparavant. Sa mère, qu’on estimait pour sa grande compassion et sa profonde sagesse, servait un jour à la Salle de Lecture de la Science Chrétienne lorsqu’y entra une femme de condition très humble. Elle apportait un cadeau pour la Salle de Lecture, témoignage de reconnaissance pour le bien immense que la Science Chrétienne lui procurait. Le cadeau était constitué de fleurs de papier qu’elle avait fabriquées elle-même et qui n’étaient ni jolies ni vraiment appropriées à une Salle de Lecture. Mais la bibliothécaire les accepta avec amour et dans l’esprit avec lequel elles étaient offertes; elle les plaça dans un vase.

Peu après le départ de la dame au cadeau, entra à son tour un membre de l’église, personne pleine de zèle. Quand elle vit ces fleurs de papier d’un goût douteux, elle explosa de colère. Elle s’en prit aux fleurs, à celle qui les avait offertes et à celle qui les avait acceptées et qui, selon elle, n’avait pas su préserver la beauté de la Salle de Lecture. La bibliothécaire lui dit avec gentillesse: « Chère amie, est-ce que c’est Dieu qui vous inspire ces paroles ? » Là-dessus, notre membre, indignée, quitta la Salle de Lecture tel l’ouragan. Quelques minutes plus tard, elle revenait, toute contrite. « Non, dit-elle, ce n’est pas Dieu qui m’a inspiré ces paroles. Elles venaient de moi ! »

Je ne sais pas combien de temps les fleurs de papier restèrent à la Salle de Lecture. Cela n’a d’ailleurs guère d’importance. Mais ce que je sais, c’est que, par la suite, et pendant de nombreuses années, cette dame « pleine de zèle » de notre église fut praticienne inscrite dans The Christian Science Journal et que ma famille, comme beaucoup d’autres, connut des guérisons par ses soins. Quant à la personne qui servait ce jour-là à la Salle de Lecture, elle continua à être un roc pour sa famille et pour notre église filiale.

Quelle humilité ! D’abord, de la part de la bibliothécaire, qui ne se laissa pas perturber par la réprimande acerbe, et ensuite de la part du membre d’église récalcitrant. Toutes deux, ainsi que la dame qui avait apporté les fleurs, aimaient la Science Chrétienne. Et c’est cet amour qui l’emporta.

Nous aussi, nous aimons honnêtement la Science Chrétienne parce qu’elle nous donne une compréhension de la vérité de l’être qui apporte à notre vie guérison et harmonie. « Cette Science est une loi de l’Entendement divin, une force qui stimule et persuade, une impulsion infaillible, une aide toujours disponible », nous dit notre bienaimé Leader, Mary Baker Eddy. Elle nous assure ensuite: « On ressent sa présence, car elle agit, et agit avec sagesse, révélant toujours la voie de l’espoir, de la foi, de la compréhension. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 3.

Comme nous saisissons quelque peu l’impact que la Science Chrétienne a sur notre vie et sur le monde, nous souhaitons vivement partager les bienfaits qu’elle nous procure. Un des moyens essentiels pour ce faire est de participer activement au travail de notre église filiale.

La plupart d’entre nous se souviennent du plaisir immense qu’ils ont eu à servir pour la première fois comme huissiers, membres d’un comité ou bibliothécaires. Ils n’ont pas oublié l’impression solennelle de responsabilité qu’ils ressentirent lors de leur élection au conseil exécutif de leur filiale. Les relations spontanées qui existent entre moniteurs d’École du Dimanche et élèves ne cessent d’apporter un enseignement qui constituera l’une des joies les plus profondes de l’existence. Quant à ceux qui ont servi comme Lecteurs, ils considèrent en général que ce poste constitue l’une des possibilités les plus enrichissantes qu’offre notre église.

Mais cette joie s’accompagne aussi de difficultés à surmonter. Et cela ne devrait pas vraiment nous surprendre. Le succès du mouvement de la Science Chrétienne met assurément le mal ou entendement charnel hors d’état de nuire, et le mal résiste à son exterminateur. Si l’on n’y fait pas front par la prière, cette résistance peut s’insinuer dans la pensée des membres d’une église sous forme de critiques injustifiées, de jalousie ou d’orgueil. Et l’on s’aperçoit tout à coup que quelqu’un a été froissé ou éprouve des sentiments d’amertume.

En général, ceux qui s’offensent, tout comme ceux qui en sont la cause, sciemment ou non, aiment tous la Science Chrétienne et souhaitent sincèrement promouvoir la prospérité de notre Cause. C’est alors le moment de voir que le magnétisme animal — le mal ou entendement charnel — ne peut faire de nos membres ses instruments ni ses cibles. Nous devons voir que ces signes de perturbation sont des attaques de l’entendement charnel contre l’Église qui est le porteparole de la Vérité, l’Église du Christ, Scientiste. Ces attaques ne sont pas personnelles. C’est le mal impersonnel qui cherche à faire cesser le travail de guérison et de régénération de la Science Chrétienne.

J’imagine que la plupart de ceux d’entre nous qui ont été membres actifs d’une église filiale pendant un certain temps se sont sentis offensés de temps à autre. Et, en toute conscience, nous pouvons, pour la plupart, nous souvenir d’un moment, ou de plusieurs, où c’est nous qui nous sommes mal conduits et acons froissé les autres. Mais, au lieu de porter indéfiniment le poids des blessures intérieures ou de la culpabilité, nous nous en remettons à une prière fervente pour faire disparaître les marques laissées par ces irritations.

Si vous avez déjà utilisé des produits de lessive, vous devez savoir que même les taches les plus obstinées finissent en général par céder à un traitement adéquat, même si cela demande des applications répétées. La même chose est vraie des taches laissées par les blessures intérieures ou la culpabilité dans nos églises filiales. L’application de la sagesse spirituelle et de l’humilité, accompagnée des rayons guérisseurs de la douceur charitable, peut faire disparaître sur-le-champ le sentiment d’avoir été blessé ou d’avoir blessé les autres. Mais, pour les taches récalcitrantes, il nous faut une application continue de ces qualités.

Naturellement, nous éprouvons des regrets — et du repentir — quand nous nous sommes trompés ou que nous avons négligé d’apporter notre contribution à la paix et à la guérison de notre localité et du monde. Mais l’apprentissage de l’humilité nous fait transformer notre peine en joie.

L’humilité ne signifie pas accepter qu’un autre se défoule sur nous. C’est une qualité qui exige une grande dignité et la reconnaissance du fait que Dieu gouverne — et que, selon les paroles de l’apôtre Paul, « aucune de ces choses ne m’ébranle » Actes 20:24 (d’après la version King James).. Cela signifie que nous pouvons garder notre calme — non pas en pensant toujours avoir raison ni en nous sentant supérieurs aux autres, mais avec l’assurance constante que si ce qui semble se produire n’est pas juste, cela ne provient pas de Dieu et doit être une fabrication de l’entendement mortel qui ne peut durer.

Avec cette humilité viendra un désir croissant de prier chaque jour pour le bien-être de notre Église et sa sainte mission. La sagesse et l’humilité feront disparaître les taches de l’orgueil blessé et de la volonté obstinée, et maintiendront la fraternité chrétienne de nos membres.

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