Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Réflexions sur la pratique de la guérison chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1987


Remarque des rédacteurs: L’Église du Christ, Scientiste, se consacre maintenant depuis plus d’un siècle à la pratique de la guérison chrétienne. L’un des tout premiers sermons de Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, avait pour titre « La guérison chrétienne ».

On pourrait décrire la guérison par la Science Chrétienne comme la pratique cohérente de la guérison chrétienne telle que Christ Jésus l’enseigna et la pratiqua. Aux yeux des Scientistes Chrétiens, cette guérison s’appuie sur la permanence de la vérité et de la loi spirituelles.

On appelle praticiens de la Science Chrétienne ceux qui consacrent leur vie à la pratique de ce mode de guérison. Nous avons demandé à l’une de ces personnes, Mme Margaret Rogers, de nous faire part, de façon informelle, de ses réflexions sur le genre de prière et de conviction qui entre dans ce ministère de guérison.

Je dirai, pour commencer, que ma prière comporte souvent une prière de pétition. Je trouve personnellement que cela ouvre ma Pensée de demander à Dieu tout simplement une meilleure compréhension ou davantage de force. C’est la première des choses et c’est une question d’humilité. Cela montre que je ne cherche pas cette force en moi. Je ne compte pas sur mes capacités humaines pour trouver la grâce ou l’amour, mais sur la source divine. Pour moi, le pouvoir de la prière de pétition vient de sa façon d’ouvrir la pensée. Cette prière nous donne une humble disposition d’esprit, qui nous rend prêts à écouter.

De nos jours, cette idée de la grâce est un concept difficile à saisir par bien des gens. Je crois que c’est parce qu’on nous éduque sans nous inculquer l’idée d’un pouvoir divin. Les Scientistes Chrétiens, tout autant que les autres, doivent faire attention de ne pas considérer qu’ils possèdent un pouvoir personnel de guérir. La grâce consiste à reconnaître l’existence d’un pouvoir sacré, invisible à la perception humaine des choses. Nous ne regardons point « aux choses visibles » II Cor. 4:18., mais à cet Esprit invisible.

Et nous ne faisons pas cela non plus avec une sorte de foi aveugle, parce que nous considérons ce qui est substantiellement présent. Je pense souvent à ce passage des Hébreux: « Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Hébr. 11:6.

C’est un des éléments essentiels de la prière du praticien: la conviction que Dieu est, qu’il existe quelque chose au-delà de ce que présentent les sens physiques ou de ce que fait l’entendement humain.

Il est très important, à mon avis, que Mary Baker Eddy ait parlé de la Science Chrétienne comme de la loi divine à l’œuvre, qui « repose sur la conception de Dieu en tant que seule Vie, seule substance et seule intelligence, et qui exclut l’entendement humain comme facteur spirituel dans l’œuvre de la guérison » Science et Santé, p. 185.. Il faut que ce point soit mieux compris, parce qu’il y a confusion lorsque certains tentent de comparer la Science Chrétienne à des formes de guérison par la foi ou par l’hypnotisme, qui sont des types de traitement où, en réalité, on se sert de l’entendement humain pour essayer de guérir ce que l’entendement humain lui-même a causé.

La Science Chrétienne fait un bond gigantesque en affirmant que l’entendement humain lui-même et son concept de vie corporelle sont de fausses images de ce que l’homme créé par Dieu est en réalité. Ce qui est indispensable à tous ceux qui pratiquent la véritable guérison spirituelle, c’est ce sentiment de l’indivisibilité et de l’infinité de l’Entendement divin, de l’unicité de Dieu. Pourquoi ? Parce qu’en présence de Dieu, cette contrefaçon, cet usurpateur qui dit qu’il existe un entendement en dehors de Dieu et que la vie est dans la matière, est forcé d’abandonner ses prétentions illégitimes. Il n’y a pas de place pour elles.

La guérison, comme Jésus la pratiquait, ne paraît mystérieuse que parce qu’on raisonne encore beaucoup en partant de l’hypothèse que le matérialisme est la seule réalité de l’existence. Dans la guérison chrétiennement scientifique, on parle en réalité de la conscience humaine qui se dépouille de son concept limité de la vie et cède à la totalité de l’Esprit. On constate les effets de cette spiritualisation de la pensée au fur et à mesure que la maladie ou le péché disparaissent. Ce qui se produit réellement au cours d’une guérison, c’est l’abandon d’un concept limité de substance, concept né de ce que l’on se croit être un mortel limité séparé de Dieu, au lieu de Sa pure ressemblance.

Ce qui se dissout dans toute guérison authentique par la Science Chrétienne, c’est le sentiment qu’on est séparé du bien. Nous comprenons que nous ne sommes pas séparés, que ce que nous sommes en réalité, c’est l’image spirituelle permanente de l’Être divin.

Au moment où cède le concept mortel de l’homme, le concept mortel du moi, c’est ce que nous appelons la guérison. C’est la révélation du seul homme qui soit: l’homme spirituel.

Une question fondamentale à comprendre dans l’art de la guérison est la suivante: Qu’est-ce qui dissout la discordance ? C’est la Vérité, la lumière. Quand la conscience du praticien ne fait qu’un avec la Vérité divine, cette lumière dissipe l’obscurité du péché et de la maladie. L’action du Christ dans la conscience humaine apporte la lumière et la guérison.

Pour être franc, il existe des moments où ce sentiment de lumière ne vient pas aussi vite que l’on voudrait. Je crois que c’est alors que nous avons le plus besoin de cette qualité qu’est l’obéissance. On nous a donné les règles à suivre: on les trouve partout dans les enseignements de la Science Chrétienne. Par exemple, notre livre d’étude, Science et Santé de Mary Baker Eddy, nous dit: « Lorsque le corps est censé dire: “Je suis malade”, ne vous déclarez pas coupable. » Ibid., p. 391. C’est bien une règle. Même si vous vous sentez terriblement malade, c’est une règle à laquelle vous pouvez obéir. Et même si vous ne ressentez pas l’esprit de cette règle, vous pouvez commencer par y obéir humblement.

Pourquoi cette obéissance est-elle puissante ? Parce qu’en elle-même, c’est un état d’esprit juste. Elle annule l’impression qu’on est séparé de Dieu. L’entendement mortel affirme avec insistance que la maladie est réelle, qu’on la sent et qu’on la voit. Même alors, on peut absolument nier cette affirmation en déclarant qu’on n’est pas malade. Voici la vérité: quelle que soit l’évidence matérielle de la maladie, l’homme ne peut pas être malade. Ainsi on ne se déclare pas coupable. Alors, grâce à cette obéissance, vous commencez à vous construire une force, une force qui vous mène plus radicalement à l’esprit de ce que vous déclarez, et finalement à la vérité de votre être réel, le reflet de Dieu. Une fois comprise, cette vérité rectifie l’erreur et apporte la guérison.

Tout cela montre à quel point nous avons besoin de la Science du christianisme. Comme le dit Paul, nous ne sommes pas « par nousmêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nousmêmes » II Cor. 3:5.. Nous ne sommes pas par nous-mêmes capables de savoir que le mal et la maladie ne sont pas réels. Mais, grâce à la découverte de Mary Baker Eddy, nous pouvons travailler avec la Science du Christ, qui nous révèle la véritable nature impeccable de l’homme. Et nous pouvons nous dire: « Les sens matériels sont entièrement malhonnêtes ? Très bien. Je vais cesser de leur faire confiance et je vais demander: “Que Dieu dit-Il ? Que voit-Il dans cette situation ?” »

Oh ! oui, il faut parfois lutter pour atteindre le point où nous entendons et sentons réellement notre unité avec Dieu. Mais même au cours de cette lutte, nous pouvons continuer de savoir que nous sommes en train d’amener toute pensée captive au Christ et que c’est là un but accessible. Une des formes subtiles de la résistance de l’entendement charnel à la spiritualité est la suggestion que la spiritualité n’est pas un objectif réalisable, et que nous ne pouvons pas vraiment amener toutes les pensées à l’obéissance du Christ. Mais Dieu nous montre par où commencer, à comment aller de l’avant.

Il est indispensable de s’opposer constamment à l’idée que cet objectif — comprendre l’Esprit et penser conformément à cette compréhension — soit inaccessible. Cela, nous ne devons pas seulement le faire pour nous-mêmes. Toute l’humanité y est intéressée. Paul parle de l’œuvre qui est à accomplir « jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » Éph. 4:13..

Voilà le contexte dans lequel je vois l’œuvre de guérison. Bien sûr, on est toujours extrêmement reconnaissant lorsque la guérison physique débarrasse de la douleur et de la crainte. Toutefois, quand cela se produit, il se passe en fait quelque chose de beaucoup plus important. Pour le percevoir, il faut élever sa pensée.

Dans une certaine mesure, chaque cas de guérison chrétienne fait du bien à l’humanité entière; cela modifie et entame quelque peu les limitations et l’apparente tangibilité de la matière, perçues comme réalité de la vie. Et le monde en ressent les bienfaits.

L’œuvre de guérison s’inscrit dans un vaste mouvement éternel. Ce qui accomplit la guérison, c’est le même Esprit Saint dont parle la Genèse lorsque « la terre était informe et vide... et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux » Gen. 1:12.. Comme le dit Mary Baker Eddy: « A des époques différentes l’idée divine revêt des formes différentes, selon les besoins de l’humanité. A notre époque elle revêt, avec plus d’intelligence que jamais auparavant, la forme de la guérison chrétienne. » Écrits divers, p. 370.

C’est pourquoi la guérison est si importante. C’est la manifestation évidente de cet animus spirituel, l’idée divine. C’en est la preuve indispensable. Mary Baker Eddy a nettement affirmé que, sans guérison, il y a peu d’énergie spirituelle dans la vie chrétienne. Et elle savait que la guérison devait venir des hauteurs de la spiritualité. Elle ne peut provenir d’ailleurs.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 1987

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.