« Lorsque les spécialistes des sciences humaines parlent de l’amour, ils ont le tort de minimiser le rôle stabilisateur et équilibrant que celui-ci joue dans notre vie. Il arrive communément que ces gens finissent par disserter, non pas sur l’amour, mais sur ce qui y fait obstacle. Les psychologues évoquent l’amour en termes d’engouement ou de dépendance, d’obsession ou de jalousie. Ou bien encore, ils parlent des symptômes ou des armes de l’amour, et ils prennent la partie pour le tout...
« L’amour est une force relationnelle aux effets planétaires, physiques, mentaux et spirituels immenses. La première chose que ma sœur, mère de quatre enfants, ait apprise dans sa profession d’infirmière en pédiatrie, c’est que, lors de l’admission dans le service de bébés souffrant d’« insuffisance de maternage », sérieux trouble de croissance qui peut s’aggraver très vite, le traitement préconisé était l’amour. Le mal de ces petits, qui pouvait s’avérer fatal si l’on n’y portait pas remède, c’était une carence en amour. Dès qu’ils commençaient à sentir l’amour de leurs infirmières, ces bébés se mettaient à reprendre du poids, à sourire, à explorer le monde, bref, ils se mettaient à vivre...
« Mais l’amour et le manque d’amour ont les mêmes vastes effets planétaires, physiques, mentaux et spirituels sur les adultes que sur les bébés...
« S’il faut absolument associer l’amour à un seul autre mot, il faudra que ce soit « la vie ». Nous autres, êtres humains, nous jouissons de notre vitalité en aimant et en étant aimés. »
Reproduit avec l’autorisation du Boston Globe
Commentaire de la rédaction: Ce rapport fondamental entre l’amour et la vie ressort clairement dans la façon dont Christ Jésus traitait ceux qui s’adressaient à lui. Un des évangiles rapporte que, lorsque Jésus vit la foule, il « fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades » (Matth. 14:14). Et lorsqu’il fut sur le point de ressusciter Lazare, et qu’il pleura, ceux qui l’entouraient dirent: « Voyez comme il l’aimait » (Jean 11:36).
Mais nous sous-estimons peut-être encore l’amour si, dans la compassion du Maître, nous voyons l’émotion exceptionnelle qu’un homme solitaire ressentait pour l’humanité. L’amour qui guérit un épileptique, qui rend la vue à un aveugle de naissance et la vie à un homme déjà enseveli depuis quatre jours ne pouvait être que l’Amour divin connu et exprimé par Christ Jésus. Cet Amour universel, Dieu, qui est aussi le Principe divin, est la source de notre vie. Rien d’étonnant donc à ce que l’amour soit reconnu aujourd’hui comme une forme de traitement ! Ainsi que nous le lisons dans la Première épître de Jean (4:7): « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. »
