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La paix dans le monde et... vous et moi

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1987


Janice habitait à côté de chez nous, et c’était ma meilleure amie. Nous jouions ensemble presque tous les jours et nous allions ensemble à l’école. Nous nous disions aussi nos petits secrets.

Nous nous étions promis de rester toujours amies. Et même si, de bien des manières, nous sommes différentes l’une de l’autre, nous sommes toujours très amies. Mais je me souviens d’une fois où notre amitié faillit se transformer en guerre. Après cela, nous sommes juré que cela ne se reproduirait plus jamais. Et nous avons tenu parole.

Ce jour-là, Janice était venue passer la journée à la maison. Tout avait très bien commencé. Soudain, elle n’a pas voulu terminer la partie de cartes entamée. Elle refusait aussi de dessiner... ou de sauter à la corde ou de faire aucun de nos jeux habituels. Je lui dis alors que je ne la trouvais pas très gentille. Elle me répondit que rien ne l’y obligeait et que, d’ailleurs, je n’étais pas très sympa non plus. Très vite, nous avions plutôt l’air d’être des ennemies que des amies.

Nous nous sommes dit toutes sortes de choses désagréables. Finalement, la baby-sitter a renvoyé Janice chez elle, disant que nous nous énervions toutes les deux et que nous avions besoin d’être séparées un moment. « Je ne jouerai plus jamais avec toi ! » fit Janice en partant. « Tant mieux ! » lui criai-je de loin.

Je crus que cette journée ne finirait jamais. Tout l’après-midi, j’attendis que Janice téléphone pour s’excuser. (Après tout, c’était elle qui avait commencé !) Mais elle n’appela pas. Et j’étais de plus en plus triste... et de plus en plus en colère aussi.

Finalement, Maman rentra à la maison et je lui racontai ma version des choses, c’est-à-dire à quel point Janice s’était montrée épouvantable. (Je ne dis pas une seconde combien je l’avais été aussi.) Elle m’écouta attentivement. Mais au lieu de me plaindre, elle me dit: « Judith Ann ! » (Il s’agit toujours de quelque chose de sérieux quand elle m’appelle comme cela.) « Qu’est-il arrivé à la petite fille qui aimait la paix et qui avait dessiné une banderole pour la soirée des parents à l’école ? Essaie un peu de te souvenir de ce qu’elle disait. Comment veux-tu que les pays fassent la paix quand deux petites voisines qui s’aiment bien ne peuvent y parvenir ? »

J’avais beaucoup travaillé à cette banderole. Elle portait ces mots: « Heureux ceux qui procurent la paix. » Matth. 5:9. C’était pour la Semaine de la paix dans le monde, à l’école. Tout un mur du foyer avait été tapissé de messages sur ce thème, et le mien s’y trouvait. En haut, sur toute la longueur, on voyait des découpages (il y en avait aussi un à moi) montrant des enfants de tous les pays qui se tenaient la main. Au milieu, on voyait un globe terrestre d’où partaient des rubans qui reliaient chaque pays aux enfants de ce pays dans les découpages.

Dans ma chambre, j’ai cherché dans ma Bible le message de paix que j’avais inscrit sur la banderole. C’est une parole de Christ Jésus, on l’appelle une béatitude. La phrase complète dit: « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Elle ne dit pas « Heureux ceux qui attendent que quelqu’un d’autre procure la paix ».)

J’ai décidé que je voulais vraiment être de ceux qui procurent la paix, mais il fallait que je le sente dans mon cœur. Je savais que la paix ne pouvait venir du ressentiment, de la colère ou de l’égoïsme. Ce n’est pas là ce que Dieu a fait ni ce qu’Il connaît. La paix va de pair avec le bonheur de ressentir et d’exprimer les qualités de Dieu: l’amour, l’intelligence, la joie, la bonté. (A l’École du Dimanche de la Science Chrétienne, j’avais appris que c’étaient là des qualités qu’expriment les enfants de Dieu. Et c’était ce que nous étions vraiment, Janice et moi, ainsi que tout le monde: enfants de Dieu.) J’ai vu que lorsque nous nous étions montrées méchantes, c’était comme si nous faisions un mauvais rêve sur nous.

Puis j’ai pensé à toutes les bonnes choses qui nous rapprochaient et à notre amitié. Par exemple, quand je partais en vacances, Janice me gardait mes poupées. Lorsqu’elle était malade, j’allais chaque jour lui porter les devoirs. Elle m’avait donné un de ses poissons rouges quand le mien était mort. Je l’avais aidée à faire un gâteau d’anniversaire pour sa maman. En nous soutenant ainsi mutuellement, nous exprimions chaque fois davantage notre véritable moi aimant, celui des enfants de Dieu.

Lorsque j’ai commencé à voir cela, il n’y a eu tout simplement plus de place en moi pour la peine ou le ressentiment. L’égoïsme ne pouvait demeurer là où la Vérité ne le permettait pas.

Maintenant, j’étais prête. Je courus au téléphone pour appeler Janice. (Je savais son numéro par cœur.) Elle répondit dès la première sonnerie. Elle aussi avait espéré que j’appelle. Nous nous sommes excusées toutes les deux et nous savions que nous étions sincères.

Ce soir-là, j’ai demandé à Maman quel rapport il pouvait y avoir entre Janice et moi et la paix du monde. Elle m’a expliqué que chaque fois que le ressentiment, la méfiance ou les soupçons sont guéris, même entre deux personnes seulement, cela démontre un peu — mais c’est très important — que la seule véritable loi est la loi de l’Amour. Cela prouve que l’amour et la compréhension sont possibles entre les pays, parce que Dieu gouverne réellement l’univers.

Saviez-vous cela ? Chaque fois que vous restez en paix avec votre prochain — en sachant que les enfants de Dieu s’aiment les uns les autres — vous aidez les gens au Liban, en Afrique du Sud et au Salvador à trouver eux aussi la paix. Il faut plus que des présidents, des diplomates et des ministres pour procurer la paix. Il faut nous aussi.

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