Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Qu'est-ce qui vous empêche d'avancer ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1987


Il peut parfois sembler qu’entre nous et le bonheur, ou encore la réussite d’une entreprise louable, se dressent une quantité impressionnante de personnes ou de choses qui, d’une manière ou d’une autre, constituent des obstacles. Telle la personne au bureau qui bloque notre avancement ou bien le parent qui nous empêche de connaître la paix en famille. D’autres peuvent penser que c’est l’économie, leur éducation ou leur milieu d’origine qui les limitent. La liste des obstacles pourrait s’allonger indéfiniment. A l’échelle du globe même, nous pouvons croire qu’une nation ou un certain groupe de personnes entravent la paix mondiale, mettant ainsi en danger la sécurité de toutes les autres.

A en juger par ce qui se passe autour de nous, nous pourrions en conclure que ces obstacles sont insurmontables — du moins pour bien longtemps encore. Ainsi, nous remarquons peut-être que nous nous abstenons de faire certains progrès, tout comme les enfants d’Israël hésitèrent à aller de l’avant en apprenant l’opposition qu’ils rencontreraient à l’entrée de la Terre promise. Moïse avait envoyé douze éclaireurs explorer le pays de Canaan, et les douze hommes revinrent porteurs de rapports divergents. L’un d’eux, nommé Caleb, dit: « Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs ! » Un autre, appelé Josué, était d’accord avec lui, mais les dix autres « décrièrent... le pays qu’ils avaient exploré » en affirmant: « Le peuple qui habite ce pays est puissant », et ils dressèrent un tableau impressionnant de leurs forces. Voir Nombres 13:17–33.

Par intuition, Caleb et Josué devaient avoir vu plus loin que ce que les autres avaient perçu, car ils n’étaient impressionnés ni par l’ampleur ni par la force de l’opposition. La Bible dit de Caleb qu’il était « animé d’un autre esprit » Nombres 14:24.. Ce verset révèle pourquoi son rapport différait de celui des autres; on pourrait dire qu’il avait un solide sens spirituel. Le sens spirituel est l’opposé du sens matériel personnel, qui est la tendance à adopter une vue matérialiste de l’homme et à voir en la création des millions de mortels en conflit. Le sens spirituel dérive de Dieu et tire ses informations de l’Esprit divin, de Dieu. Il ne reconnaît que l’empire du seul Entendement, Dieu, s’opposant à l’argument qu’il y a de nombreux entendements en conflit. C’est par le sens spirituel que Dieu nous révèle la perfection et la bonté de Sa création.

Toutes les manifestations de gentillesse et d’honnêteté perçues chez les autres et en nous-mêmes montrent que le sens spirituel est en train de percer le brouillard du sens personnel qui plaide en faveur de personnalités égotistes. Le sens spirituel accepte le fait que l’homme exprime Dieu. Reconnaître ainsi que chacun de nous est l’enfant de Dieu nous permet d’être plus coopératifs, plus affectueux, de promouvoir de justes entreprises. C’est seulement la volonté humaine, cet élément non régénéré de la conscience humaine, qui tend à voir ou à être une personne ignorante ou querelleuse, car l’enfant de Dieu exprime la perfection et l’amour en tous temps.

Ce qui nous fait croire que les gens ou les choses peuvent entraver nos progrès est un mensonge, un concept erroné de nous-mêmes et des autres. Ce concept erroné voudrait soutenir que nous sommes des mortels, pourvus seulement d’un bien limité, et qu’en conséquence, chacun doit se battre pour obtenir un monopole sur le bien, en excluant les autres. Il cherche à nous dire que parmi les traits de caractère des mortels figurent la cupidité, l’envie, la jalousie, l’esprit de rivalité. Il insinue qu’à de rares exceptions près, nous sommes tous mus par l’égoïsme. Ce qui bloque apparemment nos progrès n’est donc rien de plus que l’opacité de notre propre pensée, provenant de ce concept erroné. La mentalité matérialiste ou l’argument qu’il existe des personnalités en conflit doivent être contrés dans notre propre pensée. Une vue matérialiste de l’homme doit être remplacée par une perception éclairée, spirituelle, de Dieu et de l’homme.

La résistance que nous opposons à cette nouvelle vision peut provenir de notre fierté personnelle, de nos préjugés et de l’impatience, qui tendent à agir comme une loi d’obstruction dans notre existence. Cette forme de pensée restrictive « ne sort que par la prière et par le jeûne » Matth. 17:21.. Nous prions en maintenant la conscience de l’omniprésence de Dieu et de la bonté de Sa création, et en les exprimant dans notre vie. Spiritualiser la pensée signifie obéir à l’injonction biblique: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » Phil. 2:5. Ce faisant, nous sommes conscients de la puissance et de la présence de Dieu. Notre compréhension de la nature spirituelle de l’homme et de la plénitude de la bonté de Dieu se développe. Cette croissance se perçoit dans une plus grande spiritualité, une manière plus chrétienne de mener nos affaires quotidiennes. En conséquence, les suggestions agressives de crainte, de haine, d’infériorité qui tendraient à revendiquer notre adhésion et notre accord commencent à perdre pour nous de leur validité et s’effacent de plus en plus de notre existence.

Nous voyons donc que tout obstacle se dressant devant nous est lié à notre perspective mentale. Des vues fondées sur la matière — la vie perçue comme une lutte pour un bien limité — étouffent nos progrès, alors que des vues fondées sur l’Esprit ont pour effet de les promouvoir. Ces dernières, puisant dans la perfection et l’infinitude du bien, ne sont jamais limitatives ni restrictives, mais toujours expansives. Mary Baker Eddy éveille ainsi notre attention: « Ce qui entrave le progrès des élèves, c’est leur matérialité, et “cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne”. » Écrits divers, p. 156.

Quand le sens personnel — toute pensée étrangère à Dieu — avance que nous sommes les victimes de la bureaucratie, des intrigues de bureau ou de personnalités dominatrices dans la famille, nous pouvons laisser le sens spirituel nous révéler que nos progrès ne peuvent jamais être bloqués. Grâce au sens spirituel, nous entendons Dieu dire à chacun de nous: « J’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. » Apoc. 3:8.

Je connais un jeune étudiant Scientiste Chrétien qui en a eu la preuve tangible. Il s’était fait transféré dans une université à l’étranger. Après y avoir passé un an, il décida de rester dans cette nouvelle terre d’accueil pour y terminer son diplôme. Mais quand son directeur d’études en fit la demande aux autorités universitaires, il apprit que l’étudiant devrait rester non pas un an, mais deux ans de plus, parce qu’il n’y avait pas d’équivalences pour les études déjà faites à son ancienne université. La décision semblait injuste et l’étudiant ne pensait pas pouvoir prolonger pendant deux ans, car il n’avait pas l’argent nécessaire pour couvrir ces frais supplémentaires. Mais ce qui l’ennuyait le plus, c’était qu’il venait de décider de faire sa demande d’admission, la première de sa vie, à une filiale de l’Église du Christ, Scientiste. S’il était obligé de partir immédiatement, il ne pourrait pas devenir membre. Aussi, ayant appris la décision de l’université, l’étudiant se rendit-il à la Salle de Lecture de la Science Chrétienne de la ville. Il s’y recueillit pour voir qu’aucune personnalité mortelle, aucune institution, aucune puissance ne pouvait jamais faire obstacle au vrai progrès. Rien ne pouvait l’empêcher de se tourner vers l’Esprit, d’entretenir dans sa pensée l’idée de la bonté et de la justice de Dieu et de refuser de nourrir des sentiments de frustration et de déception. Il avait affirmé que Dieu n’est pas seulement éternel et infini, mais également bon; le bien devait donc se dérouler éternellement et sous d’innombrables formes pour tous les enfants de Dieu. L’homme créé par Dieu est doué de la conscience permanente du progrès et de l’utilité.

Ayant prié de cette manière, il était prêt à faire confiance à Dieu pour la suite. Il ne s’abstint pas d’entreprendre les démarches qui semblaient les plus naturelles, faisant appel de la décision universitaire selon le processus normal. Finalement, il reçut une dispense spéciale. On lui dit que s’il était reçu au prochain examen annuel avec une certaine note, il pourrait rester et que ses unités de valeur antérieures seraient acceptées. Il fut reçu et put terminer ses études sur place.

Tout bien appartient à qui triomphe des mensonges à propos de Dieu, le bien, et de Sa création. Et nous ne remportons jamais de victoires sur des personnes ou sur certains lieux, mais sur des mensonges agressifs qui se présentent à notre pensée pour être crus. Nous n’avons pas à accepter dans notre existence les points de vue limités des pensées pécheresses, étrangères à Dieu. Ce qui importe, ce n’est pas ce que le sens personnel croit ou soutient à tort, mais ce que le sens spirituel sait être vrai. Lorsque nous nous laissons pénétrer de plus en plus par la nature du Christ, nous pouvons exercer dès maintenant une domination croissante sur le mensonge prétendant que des personnalités ou des situations matérielles pourraient nous empêcher d’avancer. Nous prouvons ainsi que nous sommes enfants de Dieu et ne connaissons pas de restrictions.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1987

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.