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La défense spirituelle de Jésus

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1987


Judas avait les armes du monde. Jésus n'en avait pas une seule et ne choisit pas les moyens de défense du monde. Science et Santé, p. 48.

Mary Baker Eddy

Jésus dut être bien des fois tenté de se servir des moyens de défense du monde. Oh ! je ne parle pas de vulgaires épées, lances ou arcs, mais des moyens habituels que le monde utilise pour se défendre de l'échec, du délaissement et des blessures.

Christ Jésus devait tant désirer que d'autres comprennent le lien qui l'unissait à Dieu beaucoup mieux que ce n'était le cas, c'est-à-dire qu'ils comprennent le lien qui unit l'homme à Dieu ! Il a essayé de s'expliquer à de nombreuses reprises, mais trop souvent ses disciples ou autres témoins de ses œuvres de guérison ne comprenaient pas ce qu'il disait ou faisait.

Mary Baker Eddy parle du supplice auquel Jésus fut soumis. Elle écrit que ce n'étaient ni la croix ni la lance matérielles qui lui arrachèrent ce cri: Eloï, Eloï, lama sabachthani ? — « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Elle dit que c'était plutôt la perte possible de quelque chose de beaucoup plus important: « l'incompréhension possible de l'influence la plus sublime de sa carrière » (voir Mary Baker Eddy, Science et Santé 50:31–51:5).

Mais alors, qu'est-ce qui a permis à Jésus de survivre, et surtout de l'emporter ? Quelle défense a-t-il adoptée ? Évoquant son combat préalable à Gethsémané, Mary Baker Eddy parle du profond besoin humain de se sentir soutenu et compris: « Ce besoin de tendresse humaine n'eut pas de réponse, aussi Jésus se détourna-t-il pour toujours de la terre vers le ciel, du sens vers l'Ame. » Ibid. A la page suivante, elle poursuit: « Abandonné de tous ceux qu'il avait bénis, Jésus, fidèle sentinelle de Dieu au plus haut poste du pouvoir, chargé de la plus grande mission céleste, était prêt à être transformé par le renouvellement de l'Esprit infini. » Ibid., p. 49.

C'est sa nature divine qui permettait à Jésus de savoir qui il était et ce qu'il était: le Fils de Dieu et le Sauveur. Le fait qu'il était disposé à être transformé par la puissance de l'Esprit infini prouve qu'une profonde préparation spirituelle du cœur et des aspirations avait eu lieu, une préparation qui l'avait amené à se détourner des affections et des sens matériels pour se tourner vers l'Ame, son Père céleste.

Le Maître n'était pas parvenu à triompher complètement de la matérialité et de ses espoirs trompeurs en un instant. Pas plus qu'il n'était arrivé à de tels sommets de spiritualité par la seule accumulation des succès matériels, même s'il est vrai qu'il y eut de nombreuses « réussites », au sens que donne le monde à ce mot. Si cela n'avait pas été le cas, peut-être ses œuvres et ses paroles auraient-elles rencontré moins d'opposition.

L'apôtre Paul, qui s'était entièrement consacré à protéger et à répandre l'œuvre de Christ Jésus, décrit la résistance matérielle au Christ comme l' « affection de la chair » ou « pensées charnelles » (voir Rom. 8:7; Col. 2:18). Il ne s'agit pas de « pensées » dans le sens d'un pouvoir doué d'intelligence qui doive être hautement estimé et développé. Pour Paul, cette prétendue énergie ou pensée matérielle était au contraire un amas de faux désirs, d'espoirs malsains et d'ambitions douteuses qui amènent inévitablement à se sentir coupé de l'Esprit infini, ou Dieu.

En revanche, c'est la lumière spirituelle de Dieu et de l'homme en tant qu'image et ressemblance de Dieu, imperceptible aux sens matériels, que nous voyons percer sur terre avec la vie de Christ Jésus. Grâce à l'avènement de Jésus, grâce à tout ce qu'il fit, nous parvenons à entrevoir la véritable nature de l'homme: spirituelle et bonne. Ce caractère spirituel profond peut pénétrer notre vie, même si ce qui est mortel et matériel ne répond pas à notre soif d'espoir, de vie et de soutien.

L'étude et la pratique de la Science Chrétienne sont des préliminaires indispensables à cette percée spirituelle. C'est grâce à la guérison physique par la Science Chrétienne que la réalité de la loi divine perce et dissipe la discordance des sens matériels dans notre vie quotidienne. Cette influence curative du Christ modifie la nature même des hommes et des femmes. Elle produit la régénération morale, le retour à l'honnêteté, le désintéressement, la gentillesse, l'amour, la fidélité et même le dur travail et l'affection parfois non payés de retour qui préparent le cœur à céder à la totalité de Dieu, l'Amour divin. Et à mesure que nous cédons à l'Amour divin, nous commençons à discerner notre être véritable d'enfant de Dieu. Cet « enfant », l'idée spirituelle, l'homme reflétant la bonté et la nature de Dieu, est mis en lumière par le Christ transformant notre conscience, notre vie. Cela représente le pouvoir rédempteur de la Vérité et de l'Amour divin. A mesure que notre étude et notre pratique de la Science Chrétienne commencent à rompre les chaînes de la foi et des croyances matérielles, le renouveau spirituel qui s'ensuit nous permet de servir le dessein de Dieu dès maintenant. Nous engager dans ce renouveau constitue le plus grand don que nous puissions faire à notre prochain et à nous-mêmes.

Science et Santé, et notamment le chapitre intitulé « Glossaire », fait la lumière sur la signification spirituelle des termes bibliques. Le sens spirituel de la résurrection qui y est donné se rapporte à cette question vitale de la guérison et de la transformation spirituelles: le fait de s'y préparer et de la voir se produire effectivement dans notre vie comme Jésus l'a démontré possible. Lorsque nous consultons le mot résurrection, nous lisons en effet: « Spiritualisation de la pensée; une idée nouvelle et plus élevée de l'immortalité, ou existence spirituelle; croyance matérielle cédant à la compréhension spirituelle. » Ibid., p. 593.

Pour les sens matériels qui conçoivent tout à une échelle uniquement matérielle, la résurrection est un phénomène matériel: un homme de bien, faisant le bien, est victime de l'opposition d'autres hommes, appelés ses ennemis; ceux-ci attaquent la réputation et le corps de cet homme de bien; son corps cède aux coups répétés, jusqu'à ce qu'il soit mis au tombeau et miraculeusement ramené à la vie.

Mais pour le sens spirituel profond, c'est d'une tout autre activité qu'il s'agit. Bien avant que les « ennemis » de Christ Jésus livrent leurs pensées et leurs actes à la colère, à l'opposition et à la conspiration, il se passait autre chose, quelque chose qui allait remplacer et annuler toute l'irritation tumultueuse de l'entendement mortel en réaction devant la Vérité spirituelle. Cette chose, c'était la signification spirituelle plus profonde de la résurrection, qui dépassait même le rétablissement physique du corps de Jésus. Il était en train de maîtriser ou d'abandonner les croyances matérielles qui constituent la chair, ou ces « pensées charnelles », pour reprendre l'expression de Paul. La haine et la crainte qui auraient rendu mortels les coups de ses assaillants contre sa mission et contre sa vie n'avaient aucune place dans la pensée de Jésus ou dans ses réactions. C'est ainsi qu'il démontra sans ambiguïté que Dieu était sa seule Vie et son seul Amour.

Il y avait davantage que du sentiment ou du courage humain dans la position qu'avait prise Jésus à l'égard de la Vérité. C'était la loi divine qui soutenait ses réactions. Cette loi maintient l'homme comme expression de l'être de Dieu. Il ne faut pas négliger la loi divine ou la mal comprendre. Elle est le cœur de la Science Chrétienne, une réalité spirituelle qui se suffit à elle-même, le fruit du Principe divin. L'action de ce Principe divin et scientifique dans la vie et dans la pensée de Jésus n'était-elle pas « l'influence la plus sublime de sa carrière » ?

La façon dont il répondait à l'appel de Dieu, à chaque heure de chaque jour — appelons cela spiritualisation de la pensée — transforma sa vie de façon continue et progressive. C'est cette activité de la loi divine qui était à l'origine des œuvres de guérison accomplies par Jésus. Enfin son existence était fondée sur la Vie éternelle qui provoque la résurrection et le plaça hors d'atteinte des armes et des séductions terrestres.

De la même manière, si nous cédons, dans nos actes et nos pensées, à cette profonde Vérité spirituelle, cela amènera la guérison et la réforme. Nous pourrons graduellement nous libérer des croyances et des convictions matérielles qui enchaîneraient par méprise le genre humain au péché, à la maladie et à la mort. Jamais l'Amour divin ne crée ces chaînes ni ne les approuve.

Ne choisissant pas les moyens de défense du monde pour lutter contre les torts et les blessures, nous en venons à comprendre notre nature spirituelle d'enfant de Dieu. Marchant dans cette direction, nous ne permettrons pas aux circonstances ou aux déceptions matérielles de nous faire rebrousser chemin. Mais comme l'apôtre Jean, qui était resté fidèle à son Maître, nous serons amenés, nous aussi, à voir « un nouveau ciel et une nouvelle terre », où « la mer n'était plus » Apoc. 21:1..

Ici, la mer peut représenter l'agitation, les courants variables d'une façon de penser matérielle aussi instable que l'eau. Il existe en réalité un lieu saint, ferme, une terre promise, qui attend le vigoureux pionnier spirituel d'aujourd'hui. Découvrir cette terre plus élevée de la compréhension spirituelle de Dieu et de notre unité avec Lui est l'objectif de la vie. Nous pouvons y parvenir sans les armes du monde. Notre Père céleste nous guidera. Avancer sans les moyens de défense du monde ne représentait pas pour Jésus un sacrifice ou un handicap; il prouvait que Dieu et l'homme sont inséparables. Cela constitue le précédent et la loi de Dieu qui unissent notre vie à la Vérité et à l'Amour divins.

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