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Souffrons-nous de l'absence de quelqu'un ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1987


Une mère et son jeune fils étaient tous deux dans la cuisine à préparer un gâteau. La mère se remémorait avec joie des occasions semblables où elle s’était trouvée à la cuisine avec ses autres enfants quand ils étaient petits. Elle se mit à penser à sa fille‚ adulte maintenant‚ qui vivait dans un pays éloigné; elle lui manquait. La mère se rappela comme le petit garçon aimait sa grande sœur comme ils avaient été proches l’autre. En quelques minutes‚ sa pensée avait dégringolé d’un vif bonheur à une songerie larmoyante. Et le ronronnement du mixer semblait l’entraîner plus avant dans cette rêverie.

Toujours plus pensive‚ elle commença à se demander si sa fille était en sécurité‚ au chaud‚ heureuse. Elle eut très envie de la voir‚ de lui parler‚ de la serrer dans ses bras. Elle arrêta le mixer et se tournant vers l’enfant‚ elle lui demanda: « Est-ce que ta sœur te manque ? » Levant les yeux d’un air surpris‚ le petit répondit gaiement et sans hésiter: « Elle ne me manque pas. Je l’aime. »

La profondeur et la candeur de la réponse traversèrent la brume de la pensée maternelle comme un rayon pénétrant. La mère se rappela ce que dit la Bible: « La crainte n’est pas dans l’amour‚ mais l’amour parfait bannit la crainte. » I Jean 4:18. Elle reprit son travail avec ce sentiment de soulagement joyeux que l’on a quand le soleil perce enfin les nuages qui assombrissaient la journée. Elle sentit que sa fille était en sécurité‚ entourée des soins pleins d’amour de son Père-Mère Dieu. Quelque temps plus tard‚ elle reçut de sa fille une longue lettre enthousiaste décrivant des événements heureux et enrichissants qui s’étaient produits justement ce jour-là.

Qu’est-ce qui avait enrayé la progression des pensées destructives et dépressives de cette mère ? C’est l’Amour divin‚ reflété dans la spontanéité et la pureté de la réponse de l’enfant‚ qui l’avait délivrée de l’anxiété de l'entendement mortel et lui avait restitué la faculté normale et saine d’aimer comme un enfant. Il lui fallait aimer sa fille avec une simplicité d’enfant‚ une simplicité indiquant le Christ. « Aimez-vous les uns les autres‚ comme je vous ai aimés » Jean 15:12.‚ a dit Christ Jésus. Aimer comme Jésus aimait‚ c’est voir son prochain comme l’enfant bien-aimé de Dieu. L'homme à l’image de Dieu est certain de sa propre relation avec Dieu‚ de sa place en Lui‚ et il reflète l’amour de Dieu de par sa nature. Pour les enfants‚ même les petits bébés‚ il est naturel d’aimer. Jésus nous a montré l’importance d’avoir cette expression d’amour de l’enfant‚ lorsqu’il a appelé à lui les petits et a déclaré: « Le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » Luc 18:16.

Tout au long de leur carrière de parents‚ un père et une mère ont de nombreuses occasions de démontrer par la prière que l’Amour divin les libère de la crainte et assure la sécurité de leurs enfants. La Science Chrétienne leur montre la voie à suivre. La première séparation supposée se produit lorsqu’il leur faut peut-être laisser le bébé aux soins de quelqu’un d’autre. Plus tard‚ ils voient l’enfant partir pour l’École du Dimanche et la maternelle‚ puis l’école. Ensuite vient peut-être le camp de vacances‚ suivi du premier rendez-vous et du permis de conduire‚ jusqu'à ce que l’enfant s’envole de ses propres ailes dans le vaste monde.

Les parents peuvent aimer suffisamment pour laisser leurs enfants s’en aller et grandir‚ en sachant que Dieu prend soin d’eux et les guide. Reconnaître que l’amour le plus élevé et la protection la meilleure se trouvent dans notre Père-Mère Dieu laisse tant les parents que les enfants libres d’exprimer leur véritable individualité avec une tranquille assurance. Il peut y avoir entre les parents et les enfants des relations amicales‚ chaleureuses‚ pleines de considération‚ libérées par la perception du fait que Dieu est le Père-Mère aimant et fort de nous tous. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Père-Mère est le nom de la Divinité‚ nom qui indique Sa tendre relation à Sa création spirituelle. » Science et Santé‚ p. 332.

Le livre d’Ésaïe relate ces paroles de Dieu: « Fais venir mes fils des pays lointains‚ et mes filles de l’extrémité de la terre‚ tous ceux qui s’appellent de mon nom‚ que j’ai créés pour ma gloire‚ que j’ai formés et que j’ai faits. » Les fils et les filles de Dieu ont toujours été et seront toujours sous Sa loi protectrice. Ésaïe continue: « Que toutes les nations se rassemblent. » Ésaïe 43:6‚ 7‚ 9. Où donc ? En Lui. C’est cela être vraiment ensemble. Plus proche qu’une étreinte humaine‚ l’Amour‚ la divine Mère‚ attire à lui ses enfants‚ en prend soin et les maintient en sécurité.

Par contraste‚ il arrive que l’amour d'une mère humaine peu encline à laisser aller son enfant le serre trop fort. Par la prière‚ les parents apprennent toutefois qu’ils peuvent tendrement embrasser leurs enfants avec des bras ouverts qui les laissent aller. Savoir où sont nos enfants‚ savoir qu’ils sont en Dieu‚ constitue une prière efficace‚ et cela améliore aussi la qualité de nos soins humains consciencieux. Aux États-Unis‚ on voit parfois‚ collée sur un pare-chocs‚ une vignette qui dit: « Savez-vous où sont vos enfants ? » Oh oui‚ nous le savons‚ et Dieu le sait aussi !

Si cet amour libérateur constitue une prière pour la sécurité et le progrès des êtres qui nous sont chers‚ est-ce que se faire du souci n’est pas alors une forme de mauvaise pratique mentale ? Il faut surmonter l’inquiétude avec sagesse‚ car elle se présente subtilement sous le déguisement de l’amour. Aimer nos enfants et prendre grand soin de leur bien-être est indispensable‚ mais nous pouvons reconnaître l'inquiétude pour ce qu’elle est et la désarmer. Cela ne veut pas dire à l’inverse que des pensées anxieuses se transforment en un pouvoir capable de rendre nos proches vulnérables à l’erreur sous une forme ou sous une autre. Bien sûr que non. La crainte est un non-pouvoir, elle n’est certainement pas l’amour et on peut parfaitement démasquer cet imposteur impotent; on est alors libre de s’attaquer à la tâche joyeuse de prier pour les êtres chers.

Par l’étude de la Science Chrétienne et par nos prières sincères‚ nous nous sentons rassemblés dans l’unité même de l’Amour. Dans cette conscience‚ il n’y a pas de mal du pays ni d’autre sentiment erroné de séparation. Les sentiments de nostalgie et de solitude viennent du mensonge que l’homme est en dehors — qu’il est détaché — de Dieu‚ de l’Amour. Or‚ il ne l’est pas !

Nous devons rejeter la suggestion diabolique que des circonstances ou un état physique ou mental peuvent nous arracher à l’amour de Dieu. Rien ne le peut‚ en réalité. Nous pouvons affirmer que l’homme existe en Dieu‚ comme Son idée bien-aimée. Et nous pouvons couronner cette connaissance active de la vérité en prenant conscience avec gratitude du fait qu’en tant qu’idées de Dieu‚ nous-mêmes et les nôtres nous sommes pour toujours sains et saufs en Dieu. Rien ne peut empêcher l’homme d’être à sa juste place — chez lui — en Dieu‚ l’Amour‚ et il n’y a pas de pouvoir qui puisse l’en expulser.

Au fur et à mesure que notre concept humain de l’amour est évangélisé‚ prenant de l’expansion dans l’Esprit sans bornes‚ nous en viendrons tous à comprendre et à démontrer toujours plus pleinement que nous sommes ensemble dans l’Amour.

Souffrons-nous de l’absence de quelqu’un ? Non‚ nous nous aimons.

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