Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Faire tomber les barrières des préjugés

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1986


Les opinions préconçues et les idées étroites entretenues à l’encontre de ceux qui appartiennent à une race, une religion, une ethnie ou un sexe différents semblent avoir leur racine dans la pensée profonde de l’humanité et s’étendre sur des siècles dans l’histoire humaine. Pour la plupart, nous n’avons probablement jamais été personnellement mêlés aux manifestations les plus fragrantes de violence engendrées par les préjugés, mais cela est arrivé à des millions de gens dans le monde. Les préjugés revêtent aussi des formes plus subtiles qui, par des moyens invisibles, contribuent à en faire germer et à en perpétuer les formes les plus agressives. Bien souvent, on ignore ces manifestations plus subtiles ou on cherche à les justifier.

Il est clair cependant que la Bible, comprise spirituellement, n’approuve aucun préjugé, si subtil soit-il. La Bible relate l’histoire des progrès qui furent effectués par le genre humain (douloureusement parfois) alors qu’il s’élevait peu à peu dans la compréhension de la loi morale et spirituelle et dans sa façon de la mettre en pratique. Mais comme ces progrès paraissent lents quelquefois ! A combien de reprises l’humanité répète-t-elle les mêmes erreurs ! Pourtant la compréhension que Dieu est l’Amour divin et que l’homme, Son enfant bien-aimé, est Son image et Sa ressemblance commence effectivement à poindre dans la conscience humaine.

Depuis le temps des patriarches, en passant par les années qui correspondent au Nouveau Testament, et jusqu’à nos jours, des chercheurs honnêtes font des découvertes spirituelles dans le domaine de la véritable nature de Dieu et de l’homme. Lorsque ces découvertes ont lieu, il leur correspond des signes extérieurs indiquant que la Vérité a le pouvoir de gouverner l’existence humaine.

La Bible donne des exemples de cas où les mentalités étroites et les préjugés ont cédé, ce qui a eu pour résultat de réaliser l’unité de nations et de familles, de sauver des vies, de nourrir des peuples affamés, de protéger du danger, de guérir la maladie.

Dans le récit biblique du ministère de Christ Jésus, nous lisons que notre Maître ne s’abstint pas d’enseigner une Samaritaine, bien que depuis des générations, les Juifs n’eussent plus de relations avec les Samaritains qu’ils considéraient comme leurs inférieurs. Et alors qu’aujourd’hui nous aimons à entendre la parabole du bon Samaritain, nous pourrions nous demander si les disciples juifs de Jésus se sentaient très à l’aise en l’écoutant. Pour la plupart, ils avaient sans doute passé leur vie à éviter avec soin de croiser le chemin d’un Samaritain !

Christ Jésus passa par-dessus les préjugés traditionnels nourris à l’ègard des femmes lorsqu’il leur dispensa ouvertement son enseignement, qu’il leur parla en public et qu’il se montra en compagnie de celles que, selon les sévères règles religieuses de l’époque, on désignait comme « impures ». Jésus passa une certaine partie de son temps avec des hommes et des femmes qui étaient sans aucun doute considérés comme des parias d’après les normes de la société de l’époque. Au cours de son œuvre de guérison, il enfreignit souvent les traditions, les règles, les rites, et les tabous établis.

Il ne faisait pourtant pas cela pour se montrer non conformiste. Il était inévitable que le Christ guérisseur, la Vérité, qui animait Jésus et définissait sa mission, passe outre au penser étroit et conventionnel et à toutes ses limitations et qu’il guérisse. Et cette guérison s’effectuait sans blesser personne.

L’apôtre Paul, qui comprit que Jésus entendait que l’Église chrétienne soit une église universelle et sans divisions, écrivit dans une de ses lettres aux jeunes églises: « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » Gal. 3:26–29.

Le Christ, la Vérité, dissout la croyance aux barrières, à l’inégalité, à la mortalité même. Il remplace ces mensonges par la vérité au sujet de la nature entièrement spirituelle de l’homme et de son unité avec Dieu, de l’inséparabilité de l’homme et de Dieu et de l’inséparabilité de la famille universelle de Dieu. Le mensonge des barrières et de l’injustice, qu’il soit répété un nombre incalculable de fois ou qu’il prenne les formes les plus diverses, n’est toujours qu’un mensonge. Il n’est jamais vrai, même de façon temporaire.

Mais si l’on veut porter témoignage à la vérité au point que l’action entreprise libère et guérisse vraiment les hommes, il est exigé fidélité et pénétration spirituelles, ainsi que de fréquents examens de conscience.

Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), explique: « Pour supprimer la prétention du péché, il faut le discerner, le démasquer, faire voir que c’est une illusion, et de cette manière remporter la victoire sur le péché et en prouver l’irréalité. » Science et Santé, p. 447. La mentalité humaine est incapable d’accomplir cette tâche par elle-même. C’est le Christ dans la conscience qui démasque les conceptions erronées restrictives en nous révélant, avec une clarté qui ne laisse aucune place au doute, la vérité concernant l’identité de l’homme.

Le Christ va jusqu’aux racines mêmes des préjugés et il guérit, pénétrant dans notre cœur pour y dissoudre les craintes, l’ignorance, les inquiétudes, l’obstination et l’égoïsme, toutes choses qui constituent la nature même des préjugés. Le Christ démontre l’Amour divin en notre présence même, là où semble se trouver une absence d’amour.

Vaincre les préjugés, cela signifie tellement plus que simplement « tolérer » ou « ne pas détester ». Témoigner de la présence du Christ, c’est ressentir profondément, au fond de soi, le flot débordant de l’amour de Dieu ! Rien ne peut endiguer l’amour de Dieu pour nous ni retenir notre amour pour Dieu ou l’estime et l’amour que nous avons pour notre prochain. Pour éliminer les préjugés, il ne suffit pas simplement d’apprendre à être gentil avec les autres; il faut abandonner tout sentiment qu’il y a inégalité, et même les aspects subtils du sectarisme, il faut céder à l’Amour divin.

A mesure que nous décelons les préjugés et leur arrachons le masque, nous ne tardons pas à comprendre qu’il faut les détruire dans la pensée et en tant que pensée. Nous ne pouvons espérer aller bien loin si nous nous contentons d’en pourchasser les symptômes. Que nous soyons victimes des préjugés ou que nous en nourrissions, nous savons que nous pouvons discerner le royaume des cieux, le règne de l’harmonie dans notre propre conscience. Ce discernement amènera la vérité à se manifester extérieurement dans notre vie et dans celle des autres.

Tel fut le cas de l’apôtre Pierre. Il parvint à comprendre que les enseignements de Jésus contredisaient les croyances des Juifs à l’égard des païens. Pierre cherchait à être fidèle à son héritage juif, mais grâce à la prière et à sa volonté d’obéir au Christ, il acquit la compréhension inspirée du caractère universel de l’église que Christ Jésus avait fondée. Sa conception du « peuple choisi » s’élargit tellement qu’il put affirmer de tout cœur: « En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. » Actes 10:34, 35.

Pierre fut guéri de son aversion pour tout ce qui, auparavant, lui semblait « souillé » ou « impur ». C’est à n’en pas douter cette libération des préjugés dans lesquels il avait été élevé qui lui donna une conviction plus profonde et un courage plus grand, lorsqu’à son tour il dut faire face aux persécutions que lui valut son titre de chrétien.

Dans un monde où sévissent les guerres religieuses et les conflits raciaux, une seule personne qui rende témoignage à l’amour du Christ peut changer les choses beaucoup plus qu’elle ne l’imagine. Le fait qu’elle mette tout son cœur à connaître la vérité, si modeste cela lui semble-t-il, peut provoquer la première crevasse dans la muraille de préjugés dressée par quelqu’un ou contribuer à apporter l’éclat final de lumière spirituelle qui la fait écrouler. Il nous faut faire confiance à la prière. Que les symptômes des préjugés soient violents ou subtils, nous pouvons nous attacher fermement au fait qu’en tant qu’idées spirituelles de Dieu, nous sommes un en Christ. Dans cette unité ne résident ni crainte, ni fierté égoïste, ni egos en conflit.

Science et Santé donne la définition spirituelle de « Je », ou Ego, dans laquelle se trouve cette affirmation: « Il n’y a qu’un seul Je, ou Nous, un seul Principe divin, ou Entendement, gouvernant toute existence... » Science et Santé, p. 588.

Cela fait si parfaitement écho à la prière que fit Christ Jésus le soir qui précéda le crucifiement, alors qu’approchait sa victoire finale ! C’était une prière de l’unité. Il reconnaissait sa propre unité avec Dieu et affirmait que sa mission avait été accomplie par le pouvoir de Dieu. Il priait pour que les générations présentes et à venir s’éveillent à cette unité spirituelle qui avait été démontrée. Comme cette prière allait loin et englobait tout ! « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Jean 17:20, 21.

Le « un en nous » que Jésus souhaitait ardemment voir se réaliser et le « seul Je, ou Nous », que décrit le livre d’étude de la Science Chrétienne, suggèrent quelque chose de beaucoup plus important que l’assemblage d’éléments disparates. Notre mission ne consiste pas tant à « assembler des choses » qu’à percevoir que dans la Vérité nous sommes déjà ensemble.

Il y a quelque chose de si frappant dans la simplicité de la prière d’unité exprimée par Jésus ! Nous en connaissons si bien les termes qu’il peut nous arriver de les survoler sans en saisir toute la portée. En tant que disciples de Christ Jésus, nous sommes les bénéficiaires de sa prière, mais nous avons aussi la responsabilité de la soutenir en démontrant, de manière de plus en plus complète dans notre existence, l’unité de l’être que percevait Jésus.

Le Christ gouvernait Jésus. A mesure que le Christ nous gouvernera, nous serons les disciples de Jésus, humbles mais sans crainte, nous réjouissant de la richesse, de la variété et de l’amour qui règnent dans la grande famille universelle de Dieu. En réalité, nous formons tous une famille. Engageons-nous à être fidèles au « seul Je, ou Nous ».

Lorsque nous aimons Dieu et que nous nous aimons les uns les autres sans restriction, dans notre quartier, dans notre église, dans notre cœur, la démonstration de notre unité spirituelle prend de la force. Ce que nous entrevoyons de la Vérité aujourd’hui fait déjà crouler les fondations de murailles de préjugés, dénonçant leur néant et en donnant la preuve.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / août 1986

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.