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Cataloguer les gens ou les percevoir spirituellement ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1986


Nous surprenons-nous parfois à classer les autres ou nous-mêmes dans des catégories négatives ? Par exemple, tel individu a une émotivité excessive, tel autre est trop jeune. Il peut aussi nous arriver d’accepter l’emprise de la maladie, pour nous-mêmes ou pour quel-qu’un d’autre.

Nous devons nous défendre contre cette habitude humaine de cataloguer, car c’est un piège. Elle tendrait à nous dérober notre droit de naissance de fils et filles de Dieu. Cataloguer faussement les gens représente une phase de la croyance selon laquelle l’homme serait mortel, un mortel imparfait et assujetti à de faux appétits, à la convoitise, à la pénurie, à la haine, à la maladie, voire à la mort.

La Science Chrétienne nous met à même de voir, par-delà le tableau matériel erroné, l’homme que Dieu a formé, fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’Esprit divin. Regardons-nous de façon à voir l’image de Dieu, là même où il semble y avoir un mortel imparfait ?

L’image de Dieu est spirituelle, car elle reflète l’unique Esprit, qui est infini. L’Esprit est Tout et il est bon, ce qui ne laisse aucune place pour quoi que ce soit qui irait à l’encontre du gouvernement divin. Tout le reste est illusion, c’est irréel. L’homme créé par Dieu ne peut être marqué par rien qui soit dissemblable à l’Esprit. Étant entièrement spirituel, l’homme ne peut exprimer que les qualités de l’Esprit: pureté, bonté, joie, santé, harmonie et perfection. Parfois, ces qualités peuvent sembler difficiles à discerner; pourtant, elles existent éternellement au sein de l’Entendement divin, Dieu, qui les exprime à l’infini en l’homme. En chérissant les attributs de cet Entendement omnipotent et en nous efforçant de les exprimer davantage, nous commencerons à voir qu’ils existent chez les autres aussi.

Refléter les qualités dérivées de l’Amour divin — tendresse, sollicitude, compassion et pardon — nous maintient dans l’obéissance au neuvième commandement Voir Ex. 20:16.. Dans la mesure où nous nous efforçons honnêtement d’aimer toute l’humanité en la voyant véritablement composée des enfants parfaits de Dieu, nous sommes à même de cesser de porter de faux témoignages contre les hommes en leur attribuant à tort des caractéristiques qui n’ont rien de divin. En obéissant au commandement rappelé par Christ Jésus: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Matth. 22:39., nous reconnaissons peu à peu pour réelle la fraternité des hommes, fraternité cimentée par l’amour de Dieu qui englobe tout. L’amour véritable, reflet de Dieu, est si pur et si puissant, qu’il renverse les préjugés mensongers et révèle l’être spirituel dans sa lumineuse splendeur. Alors, nous voyons au travers du voile des faiblesses humaines et nous contemplons l’homme tel que Dieu l’a créé, ne faisant qu’un avec son Père-Mère.

Nous manifestons l’amour de Dieu à travers l’amour sincère que nous portons à nos amis et aux membres de notre famille. Cet amour-là nous aide à dépasser l’aspect physique, les handicaps apparents et les défauts pour percevoir la beauté de l’homme, hors du temps, merveilleusement individualisée. C’est cette identité spirituelle que nous pouvons toujours apprécier et aimer.

Christ Jésus ne se laissait pas abuser par le verdict erroné de la souffrance ou de l’imperfection humaines; il rejetait de telles allégations grâce à une connaissance inébranlable de l’origine et de la nature divines de l’homme. Il nous a encouragés en ces termes: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48.

Voir la perfection spirituelle chez les autres et en nous-mêmes nous libère toujours et nous permet de venir en aide à notre prochain, bien au-delà de tout ce que le savoir humain voudrait admettre possible. Mary Baker Eddy écrit: « En maintenant l’idée juste de l’homme dans ma pensée, je peux améliorer mon individualité, ma santé et ma moralité ainsi que celles des autres; tandis que l’image opposée de l’homme, celle d’un pécheur, gardée constamment dans l’entendement, ne peut pas plus améliorer la santé ou la moralité que l’image d’un boa constrictor gardée dans la pensée ne peut aider un artiste à peindre un paysage. » Écrits divers, p. 62. J’ai personnellement prouvé la véracité de cette déclaration.

Notre plus jeune fils, encore tout bébé, avait des accès de forte fièvre. Chaque fois, nous téléphonions à un praticien de la Science Chrétienne pour qu’il le traite par la prière; et bientôt l’enfant allait très bien.

Une fois, l’enfant parut traverser une période particulièrement difficile. Je téléphonai à mon professeur de Science Chrétienne et lui demandai de prier pour l’enfant. Elle accepta. Un peu plus tard, je la rappelai pour l’aviser que l’enfant allait encore plus mal, m’attendant à ce qu’elle réponde par une remarque qui m’aurait réconfortée. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je l’entendis s’adresser à moi avec la plus grande énergie ! Mais rapidement, je me rendis compte qu’elle voulait par là me réveiller, en sorte que j’arrête de cataloguer notre enfant comme malheureux petit mortel malade, pour saisir qu’il était en ce moment même en parfaite santé et libre, l’idée spirituelle de Dieu.

J’étudiai en prière, et mon professeur fit de même, le mot créateur, que Mary Baker Eddy définit ainsi (en partie) dans le Glossaire de Science et Santé: « ... le vivifiant Principe divin de tout ce qui est réel et bon... le contraire de la matière et du mal, qui n’ont pas de Principe; Dieu, qui a fait tout ce qui a été fait et ne saurait créer un atome ou un élément qui soit le contraire de Lui-même. » Science et Santé, p. 583.

Je m’efforcai de tout mon cœur de voir seulement dans notre fils ce qui est réel et bon. Je commençai de percevoir qu’il n’était pas le produit de créateurs humains, mais l’enfant spirituel bien-aimé de son Principe divin, l’Amour. Avant peu, le bébé était entièrement rétabli. Jamais les accès de fièvre ne se sont reproduits.

Il se produisit en même temps un autre changement, encore plus intéressant que cette guérison physique. Notre fils n’avait jamais été un bébé très joyeux ni doué de beaucoup de vivacité, et pour son âge, il semblait assez léthargique. Mais avec la guérison de cette fièvre, une transformation radicale survint dans son caractère. Il se mit à manifester une vitalité et un enthousiasme plus normaux, donnant la preuve que « le vivifiant Principe divin de tout ce qui est réel et bon » était à l’œuvre dans sa conscience.

Le changement qui était intervenu dans la perception que j’avais de l’enfant l’avait libéré des conséquences nuisibles des caractéristiques que je lui imposais. Il est clair que nous avons l’autorité divine pour désavouer toutes les classifications de l’erreur, le mal.

Nous pouvons choisir de ne pas cataloguer. Nous pouvons au contraire percevoir nous-mêmes et les autres de façon spirituelle, c’est-à-dire demeurant dans le royaume de l’harmonie et de la perfection; ce dernier est toujours présent et il inclut toute la création infinie de Dieu.


Tu ne répandras point de faux bruit.
Tu ne te joindras point au méchant
pour faire un faux témoignage.

Exode 23:1

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