Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

La vraie grandeur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1986


Lorsqu'on se penche sur un sujet tel que la vraie grandeur, il est intéressant de voir toutes les qualités qui peuvent y être associées. L'intégrité, le courage moral, la persévérance, la bonté, le désintéressement sont quelques-uns des concepts que nous attachons à ces être humains remarquables que nous appelons les grands hommes (ou femmes).

Il existe sur terre des centaines de personnes célèbres dont le nom est sur toutes les lèvres, mais la véritable grandeur repose sur une qualité spirituelle, essence de la bonté divine qui vient de Dieu Lui-même. En fait, quand Dieu anime nos pensées et nos actes, la dignité et la valeur inhérentes qui nous viennent de Lui illuminent l'environnement dans lequel nous vivons en y apportant une noblesse riche d'inspiration.

Bien des personnes ont un désir inné d'exprimer cette noblesse dans leur vie. Peut-être le désir d'avoir de la valeur suggère-t-il l'idée-Christ dans la conscience humaine, révélant la vérité selon laquelle nous sommes beaucoup plus que les frêles mortels limités que nous paraissons être. Notre identité véritable est celle de l'homme spirituel, l'homme de la création de Dieu. L'homme créé par Dieu est sublime, grand au-delà de toute description humaine, parce que Dieu reflète en l'homme la majesté et la gloire mêmes de l'Être divin. Cette réalité spirituelle de l'homme est la grandeur qui nous satisfera et nous mettra à même d'être utiles à l'humanité. Christ Jésus exemplifia pleinement cette vraie grandeur.

Mais comment démontrer ou prouver que notre vie individuelle peut vraiment apporter quelque chose à l'humanité ? La grandeur spirituelle — cette ressemblance vivante avec Dieu — ne provient pas de la glorification du moi mortel, mais du désintéressement et de l'humilité qui démontrent l'empire de Dieu sur l'homme. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy écrit: « Seuls les hommes et les femmes qui triomphent d'eux-mêmes par une subordination complète du moi obtiennent la grandeur. » Miscellany, p. 194.

Subordonner le moi, c'est demander beaucoup, semble-t-il, de la part d'êtres humains ordinaires. C'est beaucoup, certes, n'était le fait spirituel que l'homme est déjà le reflet de l'Ego divin, Dieu. L'homme n'a pas un ego personnel fini ni une individualité constamment en guerre avec Dieu. L'homme est le témoin de l'Ego divin. Et c'est de cette position bénie que nous pouvons démontrer ces qualités du Christ que sont l'humilité, la bonté et le désintéressement, qui témoignent de la vraie noblesse. S'adressant aux premiers chrétiens sur l'importance pour eux de discerner la fausseté de la doctrine de ceux qui refusaient de prêcher le véritable Évangile du Christ, l'un des disciples de Jésus écrivit: « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. » I Jean 4:4. C'est en reconnaissant avec gratitude que notre véritable identité est réellement « de Dieu » que nous sommes en mesure de triompher des éléments charnels que sont l'orgueil, les plans humains volontaires, l'impatience, l'attachement aux choses du monde, lesquels voudraient contrecarrer notre bonheur ou le service que nous rendons à l'humanité.

Deux des disciples de Christ Jésus, Jacques et Jean, durent apprendre que la grandeur vient de Dieu, et non du désir humain. Ils avaient présenté à Jésus une requête que les autres disciples considérèrent plutôt impertinente. La Bible relate ainsi les faits: « Accordenous, lui dirent-ils, d'être assis, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. » Recherchaient-ils la gloire que Jésus démontrait si pleinement dans sa pure existence ? On ne le sait pas vraiment. Mais le récit biblique mentionne que Jésus répondit: « Pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui cela est réservé. » Marc 10:37, 40.

La grandeur qui vient de Dieu n'est pas quelque chose que nous puissions trouver par obstination humaine, car elle est déjà préparée à notre intention. Elle se trouve dans ce que nous devenons, quand nous recherchons Dieu. Mary Baker Eddy écrit: « La vie des hommes et des femmes illustres est un miracle de patience et de persévérance. De même que les étoiles, chaque luminaire dans la constellation de la grandeur humaine sort des ténèbres pour briller de la lumière réfléchie de Dieu. » Écrits divers, p. 340.

Ceux qui cherchent Dieu brillent dans les ténèbres du commun et de la confusion mortels. Leur existence parle de courage moral, de véritable fraternité, d'amour, de patiente endurance du mépris et du ridicule, des moments de désintéressement qui les ont préparés à de grands actes. Ce sont là des états de pensée chrétiens qui attirent ceux qui sont las de la petitesse de l'entendement mortel. Et ces qualités « de patience et de persévérance » appartiennent à tout le monde parce que chacun de nous est en vérité l'homme que Dieu a créé.

Dans la mesure où nous chérissons ces qualités dans notre cœur, où nous recherchons consciemment des moyens de les exprimer, et que nous leur permettons de vaincre la mentalité charnelle qui voudrait se faire admettre comme notre pensée, nous répondons au Christ à l'intérieur même de notre conscience. Alors, notre existence commence aussi invariablement à briller de la gloire reflétée de la divinité.

Mais la question peut se poser: « Comment rester humble lorsqu'on est reconnu comme témoin du Christ, la Vérité ? » Mary Baker Eddy donne une réponse profondément révélatrice. Elle écrit: « Je suggère à tous les Scientistes Chrétiens la devise suivante, bouclier spirituel contre les puissances des ténèbres, bouclier vivant et qui donne la vie:

“Grand, non pas comme César, souillé de sang,
Mais seulement aussi grand que je suis bon.” »

Et elle poursuit: « C'est sur cette base solide que l'on peut atteindre au seul succès véritable auquel puisse prétendre un chrétien quel qu'il soit, le seul succès que j'aie jamais obtenu. » Message to The Mother Church for 1902, p. 14.

C'est la bonté — la bonté spirituelle — qui fait la grandeur d'un individu, et c'est cet amour de la bonté qui le protège de l'orgueil, de l'envie et de la honte. La bonté de Christ Jésus, son humilité, ses œuvres de guérison et de salut, la profondeur de son amour pour Dieu et pour l'homme, firent de lui l'être le plus éminent qui ait jamais vécu. Mais elles firent plus encore. Elles révélèrent que dans sa vraie nature, il était le Christ, le Sauveur de l'humanité.

La vraie grandeur est une qualité du Christ. Et dans la mesure où nous suivrons l'exemple de Jésus, ce que nous pourrons accomplir pour l'humanité nous satisfera proportionnellement.


Au reste, frères, que tout ce qui est vrai,
tout ce qui est honorable,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur,
tout ce qui est aimable,
tout ce qui mérite l'approbation,
ce qui est vertueux et digne de louange,
soit l'objet de vos pensées.

Philippiens 4:8

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mai 1986

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.