Ma mère est morte peu de temps après ma naissance et, n'ayant pas eu l'occasion de la connaître, je n'ai pas éprouvé de sentiment de perte dans mes premières années. Cependant, au fur et à mesure que le temps passait, j'ai pensé à elle en d'innombrables occasions, me demandant quel genre de relations nous aurions eues, tout particulièrement lorsque je voyais les relations étroites et chaleureuses que mes amies entretenaient avec leur mère. Mon père parlait rarement d'elle. (J'ai compris plus tard qu'il la pleurait encore, ce qui l'avait empêché de parler.)
Je brûlais de rencontrer quelqu'un qui ait bien connu ma mère, et qui pourrait partager leur amitié avec moi. Mais cela ne s'est pas produit. Le désir d'en savoir plus sur elle a augmenté avec le temps, et j'ai commencé à ressentir un profond sentiment de perte.
J'avais été élevée dans une religion traditionnelle, mais ne m'y étais jamais véritablement intéressée. L'église à laquelle je me rendais me paraissait figée et ritualiste, concevant Dieu comme un père tyrannique, redoutable et toujours en train de nous juger. La maternité de Dieu n'était jamais envisagée. J'ai décidé pour finir que l'église n'était pas pour moi.
Cependant, quelques années plus tard, après avoir moi-même fondé une famille, j'ai rencontré un Scientiste Chrétien qui vivait sa foi de façon telle que j'ai eu le désir d'étudier cet enseignement. Finalement, je suis devenue membre de L'Église Mère et d'une église filiale, et depuis presque vingt ans maintenant, la Science Chrétienne a répondu à tous mes besoins, qu'il s'agisse de difficultés pécuniaires, de problèmes de relations, d'emploi ou de guérisons physiques.
Au début de mon étude de la Science Chrétienne, j'ai commencé à percevoir Dieu comme Mère, chose que je n'avais jamais faite auparavant. Graduellement, j'ai été délivrée de la sensation de manque d'une mère humaine. Il ne me semblait plus nécessaire de trouver ceux qui l'avaient connue. Je ne me demandais plus comment elle avait pu être. Et je n'ai plus ressenti le besoin de garder un certain cahier de photographies et de souvenirs qui m'avait été si cher; je l'ai envoyé sans regret à un parent qui désirait l'avoir. Mon sentiment de perte a disparu, et lorsque je pense à ma mère, c'est avec amour et gratitude.
La Bible déclare (Joël 2:25): « Je vous remplacerai les années qu'[a] dévorées la sauterelle », et cela s'est trouvé démontré dans ma vie. A un certain moment, un autre membre d'église (elle et ma mère auraient été contemporaines) et moi avons noué une amitié qui s'est développée de façon merveilleuse au cours des ans. C'est une relation très enrichissante.
La Science Chrétienne m'a rendu un sens de maternité que je n'aurais jamais pu imaginer. Mary Baker Eddy fait souvent référence dans ses écrits à notre Père-Mère Dieu. Cette phrase de Science et Santé (p. 332) en particulier m'a donné beaucoup de lumière: « Père-Mère est le nom de la Divinité, nom qui indique Sa tendre relation à Sa création spirituelle. »
Comme je suis reconnaissante envers Mary Baker Eddy, qui a partagé avec l'humanité tout entière de façon aussi désintéressée les bienfaits infinis de la Science Chrétienne, ainsi que son sens plus large et plus riche de Dieu en tant que Mère ! La Science Chrétienne nous montre vraiment de façon merveilleuse que Dieu répond à chacun des besoins humains, et ce de façon qui dépasse l'imagination.
Menlo Park (Californie), U.S.A.
