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Faire disparaître les marques de naissance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1986


Si nous ne sommes rien de plus, à nos propres yeux, que des êtres mortels, alors il peut paraître logique que nous portions l'empreinte indélébile de notre naissance et de notre parenté humaines, sous leurs bons comme sous leurs mauvais aspects. Mais si au contraire nous commençons à nous considérer comme les représentants individuels de Dieu, qui est l'Esprit et l'Entendement, alors il est naturel que nous présentions les caractéristiques de Dieu, et celles-ci n'ont pas d'éléments de défiguration.

Quelles sont ces caractéristiques divines ? Ce sont, par exemple, des qualités spirituelles telles que la bonté, la pureté, la plénitude, l'originalité, la vivacité d'esprit, la sagesse, l'intégrité, l'amour. Émanant de l'Entendement divin, l'homme est idée, il n'est pas corporel. De même qu'un rayon de soleil unit en lui la chaleur et la lumière du soleil, y compris toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sans aucune tache sombre, ainsi l'homme reflète la perfection de Dieu.

L'homme reflète les qualités divines d'une façon individuelle, mais la substance de ces qualités est toujours dérivée de Dieu, qui est leur source. L'homme n'est jamais séparé de Dieu, pas plus que le rayon de soleil n'est séparé du soleil. La compréhension de la nature spirituelle de l'homme obtenue par la reconnaissance de sa perfection d'enfant d'un Dieu parfait, immaculé, romp ce qui semble être le cycle imparfait de l'existence humaine. Chacun de nous est uni individuellement à Dieu.

Mary Baker Eddy écrit: « Tôt ou tard, la race humaine tout entière apprendra que dans la mesure où l'Ego immaculé de Dieu sera compris, la nature humaine sera rénovée; l'homme acquerra un moi plus élevé, dérivé de Dieu, et la rédemption du péché, de la maladie et de la mort sera établie, pour les mortels, sur des fondements éternels. » Unité du Bien, p. 6.

Cette rénovation de la nature humaine a des implications très vastes. L'âge lui-même est une sorte de marque de naissance, nous cataloguant comme trop vieux ou trop jeunes pour faire ce que nous voudrions, nous limitant et nous handicapant à chaque pas. Et puis il y a l'hérédité, produisant la répétition inintelligente des insuffisances humaines et des incapacités physiques. Et, suivant de près l'hérédité, viennent la nationalité, la race, la couleur, et toutes les autres catégories humaines.

Une jeune femme eut une petite illustration de la possibilité d'une telle rénovation lorsqu'une marque de naissance qu'elle avait sous le bras devint un jour soudain enflammée et douloureuse. Elle téléphona à une praticienne de la Science Chrétienne pour lui demander un traitement, et celle-ci lui demanda de méditer les profondes vérités spirituelles exprimées dans les vers du poème de Mary Baker Eddy, « Aube de Noël », qui s'adresse ainsi au Christ:

Toi, doux rayon d'Amour vivant,
Et de Vie éternelle,
Tu es Vérité infinie,
Au-dessus de nos luttes,

Des credos cruels, des impuretés terrestres... Voir Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 23 (d'après la version anglaise).

La jeune femme réagit immédiatement en s'écriant: « Oh, quelle belle idée ! » Deux jours plus tard, elle retéléphona pour dire qu'elle venait d'ôter le pansement de protection qu'elle avait mis sur le mal et que la marque de naissance était venue avec, laissant dessous la peau lisse et sans tache. Cette jeune femme venait de faire l'expérience de la guérison par le Christ.

La Science Chrétienne fait la distinction entre Jésus et le Christ en montrant que le Christ est la lumière et le pouvoir inextinguibles de la Vérité, tandis que Jésus vint sous une forme humaine pour montrer à tous comment faire en sorte que cette lumière spirituelle agisse sur l'existence humaine. Dans ce sens, l'enfant né à Bethléhem est le modèle de la filialité de l'homme avec Dieu. Et la signification de cette naissance peut être étendue jusqu'à inclure chacun de nous, puisque Jésus parla de Dieu comme étant « mon Père et votre Père » Jean 20:17..

Le Christ vient à chacun de nous lorsque nous lui ouvrons notre conscience — non pas en nous tournant vers la lumière de façon intermittente, mais en laissant constamment transparaître la véritable nature Christ, en vivant véritablement la douceur, le rayonnement, la vitalité et l'amour que la nature Christ fait naître dans notre existence.

Comment pouvons-nous apprendre à obéir au Christ de façon plus suivie, non pas simplement par éclairs d'inspiration et de guérison, mais dans tous les autres aspects de la vie quotidienne ?

Parfois, nous ne sommes pas aussi impatients d'effacer les marques de naissance mentales que les marques physiques, peut-être parce qu'elles ne nous gênent pas autant. Nous avons tendance à les expliquer et à les justifier à nos yeux. Et puis nous les perpétuons, consciemment ou inconsciemment, en y pensant contamment, les analysant, les classant, les comparant et les déplorant.

Christ Jésus ne fit aucune de ces choses. Il observa de près la nature humaine, mais il n'accepta jamais que ses suggestions s'avèrent ineffaçables. Il nous montra au contraire par son propre exemple comment en venir à bout. L'humanité vit en Jésus le Fils de Dieu et le Fils de l'homme. Progressivement, Jésus se débarrassa de ce que la mortalité prétendait lui imposer, en subordonnant continuellement l'humain au divin.

Comment y parvint-il ? Non pas simplement par un effort humain et de la bonté humaine, mais par sa constante reconnaissance du pouvoir du Christ qu'il incarna, exerça et enseigna. Cela se révèle dans sa loyauté envers les choses spirituelles alors qu'à l'âge de douze ans il posait des questions dans le temple aux théologiens érudits. Voir Luc 2:41–49. Plus tard, sa spiritualité se montra dans les nuits qu'il passait volontiers en prière, retrempant sa pensée dans l'Esprit.

Il surprit les gens de son temps: « D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? » dirent-ils. « N'est-ce pas le fils du charpentier ? n'est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D'où lui viennent donc toutes ces choses ? » Matth. 13:54–56.

L'incomparable exemple de Jésus nous montre comment nous pouvons laisser le Fils de Dieu, ou le Christ rédempteur, venir jusqu'à notre nature humaine apparente et la racheter, et comment nous pouvons recevoir ainsi notre individualité plus élevée et la faire nôtre. Ce processus ne discrédite pas l'existence humaine, il l'enrichit et la libère. Mais cela exige un profond désir d'acquérir la spiritualité et une disposition à prier pour l'obtenir. Cela implique davantage que prier simplement pour être guéri ou pour recevoir les choses dont nous avons besoin ou que nous désirons; cela implique de prier afin que notre nature humaine cède le pas à la nature divine.

Nous ne parvenons pas à la spiritualité en prétendant de façon simpliste que nous sommes les fils et les filles de Dieu, sans faire quoi que ce soit pour prouver le bien-fondé de cette vérité en la démontrant d'une manière convaincante, en vivant positivement les qualités que nous professons. La spiritualité ne vient pas non plus d'une piété empruntée ou de capacités intellectuelles. La spiritualité vient principalement lorsque nous l'apprécions tant que par une simple sincérité de fait, l'aspiration spirituelle et l'expectative du bien, nous laissons le divin briller à travers l'humain d'une façon de plus en plus suivie.

Jésus acceptait sans réserve sa filialité avec Dieu. Et nous devons nous aussi accepter notre filialité avec Dieu et puis vivre conformément à cette vérité exaltante concernant notre être. Jésus savait qu'il était indissociable de son Père et qu'il existait pour faire Sa volonté et pour exprimer Sa nature. Et il n'avait pas d'autre motivation, pas d'autre caractère. Il savait aussi qu'il pouvait se fier à son Père sous le rapport de la bonté et de la grâce, de l'absence de tyrannie ou de laxisme, ce Père n'étant ni autocrate ni vélléitaire, ni possessif ni indifférent, comme des parents humains peuvent parfois l'être. Car les parents peuvent avoir les marques de naissance de la nature humaine tout autant que leurs fils et leurs filles.

La nature humaine n'a pas le pouvoir de dicter l'apparence humaine ou la conduite humaine, mais lorsqu'il est touché par le Christ, tout homme a le pouvoir de restaurer ce qu'on appelle la nature humaine en amenant l'humain en plus proche accord avec le divin, par l'obéissance à l'appel du Christ qui éclaire et transforme. Aucune chose de valeur n'est perdue ou changée par cette rénovation, rien d'autre que les marques de naissance qui, de toute façon, n'appartiennent à personne. Tout ce qui se produit, c'est l'apparition plus claire au sens humain de l'individualité immaculée originale de l'homme, le reflet de Dieu.

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