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L'innocence: faiblesse ou force ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1986


Dans le monde d'aujourd'hui, nous entendons souvent parler de la souffrance des innocents. Ils semblent être victimes des circonstances. Dans bien des cas, les enfants sont les victimes innocentes du crime. Il est évident qu'une meilleure méthode de protection est nécessaire, un meilleur moyen de défendre les innocents de la fraude, de mieux les protéger des loups de notre société.

Pourquoi accepter un seul instant que nous soyons impuissants devant le mal ? Le triomphe du bien sur le mal, c'est le fil conducteur de toute la Bible. Christ Jésus a été présenté comme l'Agneau de Dieu, le représentant de l'innocence véritable. Et pourtant, il surmonta le monde, la chair et le diable. Commentant la victoire sur le mal décrite dans l'Apocalypse, Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, explique dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La bête et les faux prophètes sont la sensualité et l'hypocrisie. Ces loups en vêtements de brebis sont découverts et tués par l'innocence, l'Agneau de l'Amour. » Science et Santé, p. 567. Comment cela peut-il se faire sur le plan concret dans notre vie aujourd'hui ?

Il faut commencer par une compréhension de la présence et du pouvoir de Dieu et de la relation qui unit l'homme à Dieu. La Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) enseigne que Dieu est tout-puissant, qu'Il est le bien absolu et qu'Il a fait l'homme à Sa ressemblance, totalement pur de tout mal. Donc l'homme, en qualité d'enfant de Dieu, est entièrement innocent de tout mal. Parce que Dieu a tout créé et qu'Il a déclaré que cela était bon, il ne reste aucune place pour le mal. C'est en comprenant le pouvoir et la réalité de Dieu, le bien, et l'irréalité du mal, que Jésus a pu prouver merveilleusement qu'il était protégé et délivré de ses ennemis. Et lorsque nous appliquons la Science Chrétienne, nous cherchons à établir la même compréhension dans notre conscience, et nous nous assurons qu'elle devient manifeste dans notre vie. Lorsque nous saisissons l'irréalité du mal, nous sommes en bonne voie de conquérir le mal et de nous libérer de toute imposture.

L'un des enseignements essentiels en Science Chrétienne est que notre conscience est la clef de notre vie. Ce que nous acceptons dans notre pensée se manifeste d'une façon ou d'une autre dans notre existence. Par l'étude et la prière, nous pouvons quotidiennement examiner notre pensée afin de voir si nous croyons à la réalité du mal, si nous exprimons le mal dans notre vie, si nous croyons que l'homme peut être dupé ou qu'il est possible à l'innocence véritable d'être la victime d'instincts criminels. La pureté de l'Entendement divin, ou Dieu, est reflétée dans l'homme, la ressemblance de Dieu, et il faut que ce reflet de la pureté soit discerné comme l'origine de l'innocence réelle, et un fait établi en ce qui concerne toute individualité.

Craindre le mal dénote une croyance au mal et un manque de compréhension de la totalité de Dieu. Afin de protéger notre existence du mal, nous devons débarrasser notre pensée des fausses croyances. Nous devons nier la déclaration insidieuse que l'homme peut être l'instrument de suggestions mauvaises. Le mal est un mensonge, un imposteur, un sens hypnotique. Nous nions le mal en nous appuyant sur le fait qu'il est irréel. Lorsque nous l'excluons complètement de notre conscience, il ne peut affecter notre vie. C'est par la bonté, le pouvoir et la présence de Dieu, qui sont des vérités essentielles, que nous nous attaquons à la croyance au mal et détruisons la crainte que nous en avons.

L'innocence n'est pas faiblesse mais force. Ce n'est pas un état de pensée que nous pourrions perdre et ne jamais regagner. L'innocence n'est pas non plus limitée à l'enfance. C'est en fait un concept de liberté de l'être mûr, le sentiment que nous sommes libres de toute croyance au mal. L'innocence procède d'une prière diligente. Lorsque nous prions sincèrement pour prendre conscience de la totalité de Dieu et pour savoir que la nature de Dieu, la Vérité et l'Amour divins, se reflète en l'homme, nous débarrassons notre conscience de la croyance au mal. Nous établissons que notre innocence est un fait de notre être réel. A ce propos, la Bible offre des passages réconfortants: « Cherche dans ton souvenir: quel est l'innocent qui a péri ? » et: « Il délivrera le territoire de l'innocent, qui est délivré par la pureté de tes mains. » Job 4:7; 22:30 (d'après la version King James).

Comment cela peut-il s'appliquer à nos enfants ? Dès que possible, il faut leur apprendre à connaître le pouvoir de Dieu, le bien, et l'irréalité du mal, et à prouver cela par eux-mêmes. Mais ils restent cependant sous la sollicitude attentive de leurs parents. Et il est certain que nous ne voulons en aucune façon négliger cette responsabilité ni laisser les choses au hasard. Nous n'exposons pas les enfants aux influences malsaines. Mais les parents ne sont pas désarmés lorsque leur enfant est loin de la maison. Être conscient de la présence et du gouvernement de Dieu est une protection essentielle pour l'enfant. Grâce à la prière, nous devenons conscients que chacun est en vérité l'expression parfaite de Dieu, qu'il est en sécurité dans l'amour de Dieu, protégé par la loi de Dieu, « à l'ombre du Tout-Puissant ». Dans le Psaume quatre-vingt-onze, on trouve mainte idée puissante au sujet de la sollicitude et de la protection de Dieu, comme celle-ci par exemple: « Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. » Ps. 91:1, 4.

Il n'est pas inéluctable que nous soyons victimes des circonstances. Prenant conscience que toutes les situations sont soumises au gouvernement divin, grâce à la pensée juste et à la prière, nous prouvons que rien n'est hors de portée de l'Entendement divin et que rien n'échappe à la loi de Dieu. Reflétant l'Entendement divin, nous ne sommes pas troublés par le mal; nous ne croyons pas au mal. Et lorsque nous établissons fermement que nous sommes innocents, non soumis à la croyance que l'homme peut être une victime, le mal ne peut pas nous toucher. Science et Santé nous dit: « Les mauvaises pensées et les mauvais desseins ne vont pas plus loin et ne font pas plus de mal que ne le permet notre propre croyance. Les mauvaises pensées, les convoitises et les intentions malveillantes ne peuvent aller, comme le pollen errant, d'un entendement humain à un autre et y trouver une demeure insoupçonnée, si la vertu et la vérité construisent de solides ouvrages de défense. » Science et Santé, p. 234.

L'innocence n'est pas seulement l'absence de faute. C'est une force divine, une qualité de Dieu, un état de l'être de l'homme, la ressemblance de Dieu. C'est une particularité de l'homme qu'il est possible de prouver. Nous pouvons la revendiquer et la mériter. Et nous pouvons la prouver dans notre vie.

La comparaison qu'il est traditionnel d'établir entre l'agneau et l'innocence a été mal interprétée par ceux qui s'attachent aux choses du monde, et on en est arrivé à associer l'innocence à la faiblesse ou à l'impuissance. Et pourtant, l'innocence est l'une des forces spirituelles les plus puissantes que nous puissions refléter. C'est l'innocence de Jésus et son amour qui lui ont permis de surmonter la malice et la haine de ses ennemis et de déjouer leurs tentatives de le tuer.

Lorsque nous nous rendons compte que rien ne peut nous arriver qui ne soit tout d'abord entré dans notre pensée, nous voyons comment celui qui a une conscience innocente peut se défendre. Jésus a enseigné que le royaume de Dieu est en nous. Il a prouvé que Dieu est Tout-en-tout et que la conscience de l'innocence pure est inviolée. La pensée de Jésus a été protégée par sa pureté innée et c'est ainsi qu'il a démontré son invulnérabilité. Mary Baker Eddy déclare: « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable; revêtus de cette armure vous êtes entièrement à l'abri des attaques de l'erreur, quelle qu'en soit la nature. Et non seulement vous êtes vous-mêmes en sécurité, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210.

Jésus ne s'appuyait pas sur un sens de force ou de pouvoir venant du monde. Il n'est venu ni comme un roi ni comme un chef et il ne s'est appuyé ni sur une puissance militaire, ni sur la force musculaire, ni sur une influence politique. C'était le pouvoir du Christ, l'idée véritable de Dieu, qu'il démontrait; et cette réflexion de Dieu, l'Amour divin, le soutenait. C'était le pouvoir de l'Amour sur la haine, le pouvoir de la Vérité sur l'erreur. L'Agneau de Dieu possédait des ressources spirituelles inconnues à ceux qui s'attachent aux choses du monde.

Ces ressources sont à notre disposition ici même, aujourd'hui. Notre étude et notre prière mettent en lumière le royaume des cieux déjà établi en l'homme. Nous en venons à prendre conscience de l'omniprésence de Dieu protégeant le monde entier, y compris les petits et les innocents. Étant la ressemblance de Dieu, l'homme n'est pas sujet au mal. La vertu et la vérité construisent assurément « de solides ouvrages de défense ».


La loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ
m'a affranchi de la loi du péché et de la mort...
Et l'affection de la chair, c'est la mort,
tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix.

Romains 8:2, 6

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