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Des amitiés qui ne peuvent se perdre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1986


Que se passe-t-il lorsqu'il nous faut renoncer aux rapports étroits et personnels d'une amitié qui nous a été chère ? Où trouver la consolation ?

Peut-être le récit des relations de Julia S. Bartlett avec Mary Baker Eddy pourrait-il nous encourager. Julia Bartlett comptait parmi les élèves les plus fidèles de Mary Baker Eddy, et les rapports personnels qu'elle avait avec son professeur lui étaient très précieux. Julia Bartlett était souvent invitée à lui rendre visite après la journée de travail.

Alors que se multipliaient les devoirs imposés à Mary Baker Eddy par sa tâche de Leader du mouvement de la Science Chrétienne, Julia Bartlett sentit combien il était important de rendre les instants qu'elles passaient ensemble le plus productif possible. Elle écrit à ce propos: « Je dis à Mary Baker Eddy combien j'aimais mes visites chez elle et comme je les appréciais, mais que je sentais que je ne devais pas prendre tout son temps et alourdir ainsi le fardeau de tout ce qu'elle avait à faire, et que si elle ne m'invitait plus, je le comprendrais, tout en étant heureuse d'aller la voir chaque fois que je pourrais lui être utile. Je lui dis: “Je vous aime et je sais que vous m'aimez, et il n'est pas indispensable que je vous voie en personne pour le savoir.” A l'expression magnifique qui s'épanouit sur son visage et à ce qu'elle me répondit, je sus ce que cela signifiait pour elle, et m'en trouvai heureuse. » We Knew Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 52. Dans cet esprit d'amour désintéressé, Julia Bartlett eut la joie de poursuivre les visites, qui lui apportaient tant, chez son Leader, son professeur et son amie, dans l'intérêt de la Cause que toutes deux chérissaient si profondément.

C'est ce qui nous réconforte lorsque nous ne pouvons plus être avec ceux que nous aimons: l'idée que symbolisent ces mots: « Je vous aime et je sais que vous m'aimez, et il n'est pas indispensable que je vous voie en personne pour le savoir. » L'essence de l'amitié la plus profonde, c'est l'Amour divin, et ce fait bien présent dans la conscience, les circonstances humaines ne pèsent plus si lourd sur notre cœur. Nous voyons la toute présence de l'Amour répondre à nos besoins par des voies nouvelles qui entraînent une croissance spirituelle toujours plus grande. Et lorsque nous avons recours au Christ pour qu'il nous console, nous recevons une leçon encore plus profonde: nous apprenons que nous sommes réunis pour toujours, car étant les enfants de Dieu, nous avons tous notre source en Lui.

Lorsque nous pensons que l'homme est mortel, alors de toute évidence le temps, la distance et la mort semblent nous séparer les uns des autres. Mais l'homme, l'image de Dieu, est immortel. Notre identité et notre individualité véritables constituent en réalité l'homme immortel, l'expression spirituelle de Dieu, qui est la Vie éternelle, l'Entendement qui renferme tout. En tant qu'expression de cet Entendement, nous reflétons son amour constant pour toutes les identités, y compris pour ceux que nous appelons nos parents et nos amis.

L'identité spirituelle de l'homme se compose de qualités éternelles qui émanent de Dieu, telles que l'amour, l'intelligence et la joie consciente. Ces qualités sont toujours présentes parce que Dieu est omniprésence. Nous ne pouvons en réalité être séparés des qualités divines qui constituent l'identité de ceux que nous aimons, car Dieu maintient éternellement l'individualité de l'homme.

Afin d'avoir la douce conscience de la présence d'un ami toujours avec nous, il nous faut donc nous rapprocher de Dieu et rendre témoignage à l'Amour divin, qui est la Vie réelle de l'être que nous aimons. Nous ressentons ainsi que les idées de Dieu sont inséparables.

La mort ne peut jamais faire perdre réellement une amitié véritable. Dans le livre de Mary Baker Eddy intitulé Pulpit and Press, nous lisons ceci: « Chaque fois que, l'une après l'autre, les lumières des amitiés passent de la terre au ciel, nous les remplaçons par le feu éclatant d'une réalité éternelle. » Pulpit and Press, p. 5. Ne se pourrait-il pas que cette réalité éternelle soit la compréhension du fait que chaque manifestation individuelle de Dieu vit éternellement dans l'Entendement divin immortel ? Ainsi que l'écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « L'Entendement infini et omnipotent fit tout et embrasse tout. » Science et Santé, p. 206. Puisque l'Entendement divin est notre Entendement véritable, nous sommes, chacun de nous, ensemble pour toujours dans l'univers de Dieu.

Lorsque nous élevons au-dessus d'un concept personnel de nous-mêmes et des autres selon lequel nous serions des mortels limités vivant dans la chair, pour ouvrir les yeux à la véritable identité incorporelle de l'homme en Christ, l'idée spirituelle de Dieu, notre existence humaine est plus libre et plus heureuse. Nous cessons de nous accrocher à nos amis d'une manière possessive parce que nous comprenons que nous sommes unis les uns aux autres dans la totalité de l'Amour divin. Nous nous apercevons aussi que la distance et le temps ne signifient plus rien pour nous. Nous avons une telle conscience de l'identité de nos amis que nous ne ressentons pas la séparation. Alors, quand nous les reverrons, les liens qui nous uniront seront aussi doux qu'ils l'ont toujours été, parce que ni le temps ni la distance ne peuvent toucher ou altérer les qualités de l'Amour divin. Comme ces paroles de Mary Baker Eddy sont réconfortantes: « Là où est Dieu nous pouvons nous retrouver, et là où est Dieu nous ne pouvons jamais être séparés. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 131. !

Nous pouvons tous nous tourner vers la vérité spirituelle concernant l'individualité éternelle de l'homme dans l'Entendement afin de guérir toute croyance au chagrin et à la séparation. Avant son crucifiement et sa résurrection, Christ Jésus dit à ses disciples: « Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. » Jean 16:22.

Même si nous n'avons peut-être pas encore atteint la pleine conscience spirituelle que possédait Christ Jésus, nous pouvons malgré tout savoir avec joie que l'immortalité est bien la vérité de l'identité de l'homme et « nul ne vous ravira votre joie ».

Julia Bartlett termine le récit de ses relations d'amitié avec Mary Baker Eddy en parlant ainsi de leur dernière rencontre: « J'étais loin de penser que c'était la dernière fois que je la verrais en personne, mais je n'ai jamais eu l'impression qu'elle, notre chère Leader, était séparée de nous, car elle nous avait appris que ce n'était pas dans sa personnalité que nous devions chercher le réel, mais dans l'idée spirituelle de laquelle nous ne pouvons être séparés; c'est de cette façon que j'aime à penser à elle et que je continue de m'efforcer de suivre ses enseignements. » We Knew Mary Baker Eddy, p. 52.

La pratique des enseignements de la Science Chrétienne élève la tendresse de nos amitiés jusqu'à la toute présence de la Vie et de l'Amour divins, où ces amitiés ne peuvent se perdre.


Comme le Père m'a aimé,
je vous ai aussi aimés.
Demeurez dans mon amour...
Vous êtes mes amis,
si vous faites ce que je vous commande...
Ce que je vous commande,
c'est de vous aimer les uns les autres.

Jean 15:9, 14, 17

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