L'abondance intéresse tout le monde: qu'il s'agisse de santé, de compte en banque, de bien ou d'amis, on en voudrait beaucoup. Et pourtant, si souvent, c'est le manque qui nous fait front. Les raisonnements fondés sur la matière ne peuvent guère nous dire autre chose, leur essence même est la limitation. Pourquoi ne pas laisser la vérité des Écritures venir à la rescousse ? La Bible déclare que l'abondante générosité de Dieu est sans effort. Nous lisons dans les Psaumes: « Tu ouvres ta main, et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie. » Ps. 145:16.
Une veuve, dont le nom n'est même pas connu, se trouvait dans une situation traumatisante Voir II Rois 4:1–7.. Le créancier était venu pour emmener ses deux fils en esclavage. Dans cette extrémité, nous dit la Bible, elle s'adressa au prophète Élisée, l'homme de Dieu, pour obtenir de l'aide. Celui-ci lui demanda: « Qu'as-tu à la maison ? » Seulement un vase d'huile, lui dit-elle. Il lui ordonna d'emprunter à ses voisins des vases vides, et ensuite d'y verser l'huile. Elle en versa jusqu'à ce que tous les vases soient remplis. L'argent retiré de la vente de l'huile servit à payer sa dette — et elle put vivre de ce qu'il resta.
Ce phénomène ne résultait d'aucun pouvoir humain. La loi du bien abondant était déjà là pour servir et bénir. Pas d'effort, pas d'hésitation, pas de parcimonie, seulement le flux continu de l'Amour divin. Il y en toujours assez.
Cet exemple biblique illustre un aspect des enseignements de la Science Chrétienne. Ces enseignements projettent une lumière étincelante, éclatante, sur ce que nous faisons et sur la manière dont nous pensons, ce qui est encore plus important, car notre pensée détermine notre existence. La Science Chrétienne nous ouvre les yeux sur les lourds fardeaux inutiles de pénurie et de limitations dont nous nous chargeons. Nous apprenons à rejeter le poids de la mesquinerie et à accepter à la place l'abondance de l'être.
La Science Chrétienne ne nous laisse pas là où elle nous a trouvés. Son but essentiel est d'élever, d'éclairer, d'ôter le fardeau, la lourde charge des concepts effrayants concernant notre monde, nous-mêmes et ceux que nous aimons. Mary Baker Eddy nous encourage ainsi: « Sachez donc que vous possédez le souverain pouvoir de penser et d'agir justement, et que rien ne peut vous déposséder de cet héritage, ni empiéter sur les droits de l'Amour. » Pulpit and Press, p. 3.
La Science du christianisme illumine les vérités de la Bible. Dans une lettre que saint Paul écrivit aux premiers chrétiens de Galatie, il y a un passage qui signifie beaucoup pour moi: « Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. » Gal. 4:7.
Nous pouvons élever notre pensée au point de pouvoir marcher comme un fils, un héritier de Dieu, comme un héritier qui hérite toute l'abondance de Dieu, qui sait que cette profusion constitue la loi de son être. L'Entendement prodigue sa bonté tout comme, pourrions-nous dire, le soleil diffuse sa lumière. Il n'y a pas de distribution: un peu de santé ici, un peu moins là, tant de ressources ici, juste un peu là. Dieu est présent partout. Il maintient Son rayonnement immuable sans varier.
En progressant dans cette lumière, nous nous apercevons que nous pouvons faire toutes les choses chrétiennes et aimantes que nous voulons faire pour les autres, sans arriver à épuisement. Ces paroles de Mary Baker Eddy dans Science et Santé sont pleines d'inspiration: « Dieu Se repose dans l'action. Donner n'a pas appauvri et ne peut jamais appauvrir l'Entendement divin. L'activité de cet Entendement n'entraîne aucun épuisement, ainsi que le fait comprendre la Science divine. Même d'un point de vue humain, le repos le meilleur et le plus doux réside dans un saint travail. » Science et Santé, p. 519.
L'Amour nous incite à donner, et cet Amour ne connaît aucune limite. Donner, c'est vivre ! Nous donnons parce que nous possédons et reflétons tout le bien provenant de Dieu. Quelle bénédiction de voir que tout ce que nous avons est ancré en Dieu Lui-même. Aucune de Ses idées ne peut se trouver en deçà de Sa sollicitude, ni en dehors de Sa totalité.
Christ Jésus déclara: « Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. » Jean 3:35. La Science nous permet d'accepter les dons de Dieu. En rejetant un sens limité de nous-mêmes, nous progressons d'un pas dans le sens d'une plus grande conscience et connaissance de l'abondance de Dieu. Nous commençons à voir la création telle qu'elle est réellement. On a comparé cela au fait d'échanger des miroirs pour des fenêtres: nous cessons de fixer une image mortelle de nous-mêmes — égocentrique et intéressée — pour regarder plutôt vers l'extérieur à travers les fenêtres ouvertes de l'Ame, et percevoir, depuis les hauteurs du Dieu parfait et de l'homme parfait, le modèle qui est présent en chacun de nous. Nous commençons à nous connaître nous-mêmes, à nous voir tels que Dieu nous a créés.
Mary Baker Eddy nous donne un sens merveilleux de l'abondance — de la profusion de l'être — lorsque, se référant au rêve adamique, elle écrit dans son article intitulé « C'est vous qui choisissez »: « Absolument distincte de ce rêve mortel, de cette illusion et tromperie des sens, la Science Chrétienne vient révéler l'homme comme l'image de Dieu, Son idée, coexistant avec Lui: Dieu donnant tout et l'homme possédant tout ce que Dieu donne. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 5.
Comme un fils, un héritier de Dieu — « possédant tout ce que Dieu donne » — voilà comment nous pouvons marcher, car c'est ce que nous sommes en réalité !
