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« Ma coupe déborde »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1985


Étant nouvelle étudiante de la Science Chrétienne, et peu certaine de toute la terminologie, j'entrepris un jour bravement ma première visite à une praticienne de la Science Chrétienne dont le nom figurait dans The Christian Science Journal. J'étais bien préparée à divulguer mon passé et, une fois assise dans son bureau, je commençai à dérouler la bobine de mes malheurs. Au bout d'un moment, la praticienne m'interrompit et me dit que j'étais l'enfant parfaite de Dieu.

L'idée que j'étais parfaite ébranla complètement l'image déformée que j'avais de moi-même. La praticienne, se rendant compte que la perfection était pour moi une idée nouvelle, entreprit de m'expliquer que chacun d'entre nous n'a en fait qu'un Parent, et que ce Parent est Dieu. Par conséquent, nous exprimons seulement des qualités divines. Rien de ce qui est dissemblable à Dieu n'a d'emprise sur nous. Elle me dit catégoriquement que seul Dieu a du pouvoir.

Cette pensée était tellement neuve pour moi que j'en restai confondue, et je me mis à raconter à la praticienne que j'étais divorcée, mère d'un tout jeune enfant, et que mon ex-mari ne nous aidait pas. Tout ce que j'avais, c'était un brevet d'études commerciales. Puis, pour m'assurer qu'elle avait bien compris mon état critique, tant financier qu'émotionnel, j'ajoutai: « Ma situation est vraiment désespérée. »

De nouveau, elle me dit que j'étais l'enfant parfaite de Dieu. Je me sentis devenir calme et réceptive à ces vérités spirituelles qui me baignèrent doucement comme des vagues.

La praticienne me demanda si je connaissais le Psaume vingt-trois. Je le connaissais. Elle prit alors un exemplaire de Science et Santé de Mary Baker Eddy et l'ouvrit à la page 578. Elle y lut à voix haute le Psaume vingt-trois, tel que le donne Mary Baker Eddy pour faire ressortir le sens spirituel de la Divinité. Puis elle me tendit le livre afin que je puisse en suivre la pensée avec elle.

A partir de cet instant, l'entrevue avec la praticienne passa comme un rêve. J'entendais pour la première fois les synonymes de Dieu que donne la Science Chrétienne: Principe, Esprit, Ame, Entendement, Vie, Vérité, Amour.

Je lus ceci: « [L'amour divin] est mon berger: je ne manquerai de rien. » Le sentiment d'être une victime impuissante de la violence et des circonstances sembla s'évaporer.

En quittant le bureau de la praticienne, j'entrevis dans une lueur la compréhension de ce qu'est la véritable intelligence. Mes pensées s'élevaient. L'intelligence est quelque chose qui vient de Dieu et que l'on peut utiliser de minute en minute, au jour le jour. L'intelligence dont j'avais besoin pour prendre des décisions et progresser était déjà complète, à jamais intacte. Il me suffisait d'utiliser ma compréhension nouvelle de la vérité à chaque occasion possible.

Ma conscience était remplie d'émerveillement; un sens de bienêtre m'enveloppait comme une chaude couverture; j'étais éblouie de cette paix. Je me sentais tellement différente ! Pendant cette rencontre d'une heure avec la praticienne, il s'était produit un revirement total dans ma pensée.

Dans un autre psaume, le Psalmiste offre ce conseil: « Observe celui qui est intègre, et regarde celui qui est droit. » Ps. 37:37. J'avais de la difficulté à percevoir l'intégrité, la perfection, en moi-même, et encore plus chez des voisins, des amis ou des parents. Mais une étude constante me prouva bientôt, ainsi qu'il est dit dans Science et Santé, que « la Vérité fait une nouvelle créature, dans laquelle les choses vieilles passent et “toutes choses sont devenues nouvelles”. » Science et Santé, p. 201.

Bien des fois, je retournai au Psaume vingt-trois dans Science et Santé:

« [L'amour] me fait reposer dans de verts pâturages, [l'amour] me dirige près des eaux paisibles.

« [L'amour] restaure mon âme [sens spirituel], [l'amour] me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom. »

Les images de verts pâturages et d'eaux paisibles calmaient les sens matériels, et je m'accrochais à ces images de tranquillité et de tendresse avec gratitude. Mon sentier était guidé vers les hauteurs — vers la lumière, la légèreté et la joie.

Par la suite, cet été-là, sans avoir recherché spécifiquement de guérison, mais en étudiant chaque jour avec soin la Leçon biblique d'apres le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, je fus guérie d'une affection de longue date, une conjonctivite aiguë dont les accès étaient périodiques. En réfléchissant à cette liberté nouvellement acquise, je me rendis compte que les « yeux », selon le Glossaire de termes bibliques fourni par Mary Baker Eddy dans Science et Santé, pouvaient désigner le « discernement spirituel — non matériel, mais mental » Ibid., p. 586..

Pendant tout l'été, j'avais rejeté et déclaré irréels les aspects négatifs de ma vie, tout en laissant ma pensée reposer sur la vérité. Certes, les évidences matérielles n'avaient pas toujours été immédiatement renversées, mais des changements se produisaient.

J'apprenais, face à un problème, à ne voir comme réelles que les qualités spirituelles, divines, qui étaient exprimées. A mesure que la véritable image de la perfection se révélait à moi, mon concept de moi-même et des autres était renversé, et mon sens d'irritation se dissipait. J'étais à même de voir les gens sans les juger selon leurs limitations apparentes. J'acceptais la promesse biblique: « La sagesse et l'intelligence te sont accordées. » II Chron. 1:12.

Le Psaume vingt-trois dans Science et Santé continuait à se répéter dans ma pensée. « Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car [l'amour] est avec moi: la houlette [de l'amour] et le bâton [de l'amour] me rassurent. » Chaque jour, je revendiquais ce réconfort !

Parfois, lorsque mon enfant avait des difficultés, un sentiment d'urgence et d'insuffisance semblait s'attacher à moi comme les crustacés à la coque d'un bateau. Et chaque fois, j'avais recours à la Bible et aux écrits de Mary Baker Eddy pour y puiser de l'inspiration.

A mesure que je faisais la lecture à ma petite fille chaque soir, chantant des cantiques de l'Hymnaire de la Science Chrétienne, d'autres fardeaux commencèrent à lâcher prise. Les cauchemars de ma propre enfance et des brutalités que j'avais endurées cessèrent totalement, et chaque cantique réconfortant me permettait progressivement de me réveiller un peu plus du concept d'enfant martyr que j'avais si longtemps entretenu à mon sujet.

La compréhension pénétrait ma conscience, apportant des pensées plus pures — des pensées de sainteté, d'amour et de pouvoir spirituel. Je m'attendais fortement au bien. Chaque année, j'ai progressé à grands pas vers mes objectifs concernant ma carrière, et au moment où j'écris ces lignes, je suis candidate à un doctorat. J'ai été en mesure d'exprimer de plus en plus l'intelligence infinie de Dieu.

Lorsqu'au fil des années, de fausses suggestions tentaient de me dérober la paix, la joie et l'harmonie, je me suis rappelé le Psaume vingt-trois, et j'y ai trouvé du réconfort. « [L'amour] dresse devant moi une table, en face de mes adversaires; [l'amour] oint d'huile ma tête, et ma coupe déborde. »

En cherchant tranquillement à démontrer dans tous les domaines de ma vie le bien abondant que je possède éternellement en tant qu'enfant spirituelle de Dieu, j'ai pu bénéficier quotidiennement d'une harmonie et d'un foyer bien établis. Je me suis remariée, et avec les enfants de mon mari, notre famille compte en tout six enfants et une petite-fille. Je me suis efforcée d'exprimer plus d'humilité et plus d'amour dans toutes les situations, et de ressentir la protection divine qui pénètre tout.

Chacun des changements radicaux et merveilleux de ma vie est venu grâce à un tranquille déroulement du bien — tout comme un bouton de fleur s'ouvre pour s'épanouir pleinement. Cette capacité d'épanouissement pour parvenir à la plénitude de nos aptitudes est un potentiel toujours présent en chacun d'entre nous. Nourrir nos bonnes qualités active notre croissance spirituelle.

Chaque jour, je prie: « Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison [la conscience] de [l'amour] pour toujours. »

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