Dès que nous voyons comment la compréhension de Dieu que nous avons acquise par la Science Chrétienne a changé notre vie — parfois d'une manière aussi spectaculaire que lorsque Jésus changea la vie de ceux qui venaient à lui — nous avons le désir de partager. Nous désirons intéresser les gens à la Science Chrétienne, à la lecture de la Bible, et de Science et Santé de Mary Baker Eddy, et les attirer à la filiale de l'Église du Christ, Scientiste, dont nous sommes membres, ou à l'École du Dimanche, à la Salle de Lecture, ainsi qu'aux conférences sur la Science Chrétienne, pour que chacun puisse en apprendre davantage au sujet de Dieu et être guéri aussi.
Il se peut que nous soyons momentanément tenté d'agir avec éclat: « Il faut faire quelque chose ! Réveillons ces gens, et ils viendront ! » Mais en même temps, une petite voix intérieure nous dit: « C'est en toi qu'il faut faire quelque chose. Augmente ta compréhension de ta filiation à Dieu, et ainsi tu communiqueras ce qui attire. » Ce modeste mot, « communiquer », peut nous apprendre beaucoup.
Lorsque les azalées sont en fleurs au mois de juin dans les montagnes où j'habite, elles exhalent un parfum délicieux. C'est leur nature, et c'est très plaisant.
A chaque instant, nous transmettons tous quelque chose à notre environnement. Ce que nous communiquons n'est pas seulement déterminé par ce que nous disons, ce que nous faisons ou même écrivons, mais par la qualité de notre pensée. Nous ne pouvons pas vraiment cacher nos qualités.
Nous pouvons, par exemple, à cet instant même, communiquer l'atmosphère pure, rayonnante de notre confiance en Dieu, notre joie, notre calme, notre amour effectif pour notre prochain et notre église — à moins que le doute, le découragement, la critique ne revendiquent une place dans notre pensée et ne polluent l'atmosphère. Il ne serait pas inutile que nous nous posions ces questions: Je souris aimablement à ce membre de notre église, mais est-ce que je ne le considère pas en fait comme un incapable ? Ou encore: Je vais porter un repas chaud à mon voisin et je lui offre un Héraut de la Science Chrétienne, mais est-ce que je ne le sépare pas de Dieu du fait de son ignorance ou de ses craintes ? Si la réponse est affirmative dans l'un ou l'autre cas, nous ne vivons pas vraiment la Science du Christ.
Communiquer peut être pour nous aussi facile que pour les azalées; mais nous assurer que tout ce que nous exprimons est notre véritable nature, les qualités spirituelles qui dérivent de Dieu, requiert vigilance et prière constantes.
Dans Science et Santé, nous lisons que nous devons lutter pour saisir les faits spirituels de notre être, et que « cette lutte consiste à faire tous ses efforts pour abandonner l'erreur sous toutes ses formes et n'avoir d'autre conscience que le bien » Science et Santé, p. 323.. Il est clair que c'est là une tâche du dedans, c'est-à-dire la nécessité d'un changement intérieur véritable.
Lorsqu'il m'arrive d'essayer de déplacer une vérité spirituelle d'un point A (ma conscience) à un point B (quelque part ailleurs) au lieu de consacrer tous mes efforts à abandonner l'erreur et à reconnaître la toute présence et la toute-puissance de Dieu, je me rappelle une expérience que j'ai eue il y a quelques années. Nous revenions d'une excursion par un sentier très étroit, et la nuit tombait. Nous pouvions déjà apercevoir notre voiture, mais juste devant nous, enroulé, tête levée au milieu du chemin, se dressait un serpent... un trigonocéphale... Après quelques tentatives vigoureuses (et peu sages en fait) de le faire partir, nous avons essayé de lui dire « l'exposé scientifique de l'être » Voir ibid. 468:10–17., de Science et Santé. Par deux fois. Sans résultat. Alors nous nous le sommes dit à nous-mêmes ! Au bout de quelques minutes, il nous fut possible de poursuivre notre chemin sans problème. Lorsque nous avions décidé de cesser d'imposer la vérité à quelque chose « en dehors », mais plutôt de l'assimiler dans notre pensée, la vérité que nous communiquions fut la guérison de la situation, d'une manière visible et appréciable par tous.
La Bible nous exhorte: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » Phil. 2:5. Lorsque nous nous efforçons d'abandonner l'erreur de croire que l'homme est effrayé, critique ou découragé, et que nous amenons nos pensées à l'obéissance du Christ — l'idée spirituelle de la filiation de l'homme à Dieu — en communion avec l'amour pour Dieu et tous Ses enfants, la guérison s'ensuit.
La façon chrétienne de voir ce membre de notre église et ce voisin mentionnés plus haut, c'est de comprendre clairement que l'homme exprime les qualités de Dieu telles que l'amour, la compétence et l'intelligence. Ces qualités témoignent de la nature du seul Entendement divin, dont nous sommes tous l'idée en vérité. Notre tâche n'est pas d'essayer de pousser cette vérité en direction de quelqu'un d'autre, mais de considérer le point de vue chrétien comme notre seule façon de voir, de n'avoir « d'autre conscience que le bien ». Alors l'atmosphère que nous communiquerons guérira lorsque nous sourirons au membre de notre église ou que nous apporterons un repas chaud à notre voisin.
Mary Baker Eddy nous dit: « En tant que partie active d'un tout prodigieux, la bonté identifie l'homme au bien universel. Puisse chaque membre de cette église s'élever au-dessus de la question souvent répétée: Qui suis-je ? jusqu'à la réponse scientifique: Je suis capable de communiquer la vérité, la santé et le bonheur, et ceci est le rocher de mon salut et ma raison d'être. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 165. C'est là notre nature créée et maintenue par Dieu, et rien ne peut nous empêcher de prouver que nous possédons la conscience spirituelle du bien.
Un verset bien connu de la Seconde épître de Paul aux Corinthiens dit: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance ! » II Cor. 2:14. La New English Bible (Nouvelle Bible anglaise) traduit ainsi ce passage: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous conduit constamment, captifs dans la procession triomphale du Christ, et partout nous utilise pour révéler et répandre le parfum de sa connaissance ! » Quel « parfum » pourrait être plus agréable !
