Vous semble-t-il parfois que votre corps essaie de se rebeller, de vous harceler, de se plaindre ? Bien des gens vivent avec des souffrances physiques qui semblent constamment réclamer leur attention. Bien que de telles difficultés puissent ne pas être mortelles ou sérieusement débilitantes, il n'en est pas moins nécessaire d'en triompher par la vérité spirituelle. Car si aucune résistance n'est opposée à ces difficultés, le fait de concentrer notre attention de façon incessante sur le corps et ses malaises mineurs tendrait à saper notre inspiration et à entraver nos progrès spirituels.
Les plaintes venant du corps semblent suggérer inlassablement que notre être est physique et fragile. C'est pourquoi il est tellement important de guérir ce qui pourrait sembler être même le malaise le plus insignifiant. Toute guérison spirituelle véritable — guérison par la prière chrétiennement scientifique — démontre à un certain point la réalité de l'être. La guérison spirituelle démontre que Dieu est omniprésent, l'Entendement qui sait tout, l'Amour divin, que l'homme est le reflet spirituel de Dieu, et qu'en vérité la vie de l'homme manifeste la force et l'immortalité de la Vie divine. Notre être réel exprime l'harmonie permanente du reflet spirituel, et non la discordance et l'inconstance de l'imperfection mortelle.
Chaque guérison obtenue par la prière sert à glorifier le Dieu toutpuissant, car la guérison spirituelle prouve qu'il n'existe aucun pouvoir en dehors de Lui. Même ce qui semble être la plus petite guérison est une indication de la suprématie de Dieu dans notre vie.
Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, nous trouvons la question: « Voulez-vous expliquer la maladie et montrer comment on doit la guérir ? » Une partie de la réponse que donne Mary Baker Eddy souligne ceci: « L'Entendement doit être reconnu supérieur à toutes les croyances des cinq sens corporels, et capable de détruire tous les maux. La maladie est une croyance qui doit être annihilée par l'Entendement divin. La maladie est une expérience du prétendu entendement mortel. C'est la crainte manifestée sur le corps. La Science Chrétienne élimine ce sens physique de discordance, de même qu'elle fait disparaître tout autre sens d'inharmonie morale ou mentale. » Science et Santé, p. 493.
Plus loin, poursuivant son explication sur la façon de guérir la maladie par le pouvoir de Dieu, Mary Baker Eddy donne cette règle impérative: « Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. » Ibid., p. 495.
Puisque les plaintes harcelantes venant du corps sont en fait une tentative de l'entendement charnel de maintenir dans la pensée un asile pour un concept mortel et discordant de l'homme, il est clair que seule une compréhension ferme de notre statut véritable d'image de Dieu peut triompher de telles plaintes. Devant chaque plainte venant du corps, nous pouvons prendre fermement position pour la vérité spirituelle, refuser les suggestions de discordance et de mortalité et ne permettre qu'à la seule ressemblance de Dieu de demeurer dans notre conscience.
S'il arrive que le corps se plaigne d'une articulation ankylosée, par exemple, nous pouvons rejeter cette plainte. En prière, nous pouvons demeurer dans la vérité que Dieu est l'Esprit sans limite et que Sa ressemblance, elle non plus, ne peut jamais être limitée ou entravée. La ressemblance de Dieu, notre propre identité véritable, est libre de se mouvoir et d'agir selon les directives de Dieu. Dans la réalité, nous ne sommes jamais esclaves d'un physique mortel ou limité par des articulations ankylosées.
Si le corps se plaint de constantes douleurs dans le dos, nous pouvons dire « non » à cette suggestion et rejeter fermement une telle plainte qui n'a aucune validité dans le royaume de Dieu. Dieu, le Principe suprême, soutient Sa création conformément à la loi et à l'ordre divins, qui maintiennent sans interruption la droiture de l'homme. Notre être véritable ne dépend ni de muscles ni de vertèbres pour avoir force et liberté d'action. La compréhension de la ressemblance divine que nous laissons demeurer dans notre pensée révèle que l'homme est complet et parfaitement droit, soutenu par la Vérité divine, porté par l'Entendement infini, maintenu par le Principe parfait. Ainsi que nous le certifie la Bible: « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » Ésaïe 41:10.
Lorsque nous prions avec la conviction de la vérité spirituelle, nous proclamons en fait la toute-puissance absolue de Dieu, l'Esprit, et l'impuissance complète de la matière. Dans notre prière nous arrivons à la prise de conscience pure que la substance et l'être véritables sont toujours spirituels, exempts des fautes et des défauts de la mortalité dus à l'ignorance et non touchés par les discordances et les limitations de la chair. Le livre d'étude de la Science Chrétienne témoigne de ce qu'une telle vision claire de la réalité peut accomplir dans la guérison: « Devenez conscient un seul moment du fait que la Vie et l'intelligence sont purement spirituelles, qu'elles ne sont ni dans la matière ni matérielles, et alors le corps ne fera entendre aucune plainte. Si vous souffrez d'une croyance à la maladie, vous vous trouverez soudainement guéri. » Science et Santé, p. 14.
Se conformant à l'exemple donné par l'enseignement de Christ Jésus, l'apôtre Paul conseillait aux premiers chrétiens de Corinthe: « Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » I Cor. 6:20. Guérir grâce à la prière chaque plainte venant du corps, réfuter par la vérité de l'être tout mensonge au sujet de l'homme, voilà qui est effectivement glorifier le Père. Et parce que notre travail de guérison glorifie et révère Dieu, aucune de ces guérisons, si petite soit-elle, n'est jamais insignifiante. Chaque occasion de démontrer la spiritualité est une occasion de nous transformer et de travailler à notre salut. Surmontons donc les plaintes, triomphons-en et que rien, hormis la ressemblance de Dieu, ne demeure dans notre pensée.
