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La sagesse du « monde » ou l'esprit de Dieu ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1985


• Un homme vient de s'établir à son compte. Il doit pourvoir à l'éducation d'un adolescent et n'a pas d'économies. Son église l'élit, pour un mandat de trois ans, à un poste qui lui prendra beaucoup de temps. Devrait-il accepter ?

• Il est extrêmement important qu'une certaine lettre soit publiée dans un quotidien pour corriger une information erronée. La demande a été rejetée — une fois par une simple circulaire, et une deuxième fois plus en détail. Des amis « connaissent quelqu'un qui connaît quelqu'un » et ils disent au demandeur qu'il faudrait faire pression sur le journal. Est-ce le moment d'utiliser les moyens de pression ?

• Une personne bien connue est calomniée dans la presse par des gens qui lui intentaient un procés. Les plaignants retirent finalement leur plainte. Un livre a été écrit sur ce cas par une tierce personne. Il pourrait aider à exposer les mobiles vils et les méthodes peu scrupuleuses de ceux qui furent les instigateurs du procès. La personne en cause devrait-elle soutenir la publication de ce livre ?

Il arrive bien souvent que la sagesse du monde et la conscience chrétienne ne dictent pas la même conduite à suivre. Pour saint Paul, la distinction est nette; il écrit: « Nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu. »  I Cor. 2:12.

Si nous désirons que la guérison se manifeste davantage dans notre existence, nous devrions être disposés à nous départir du « monde » dans notre existence. La plupart d'entre nous connaissent la différence entre la moralité chrétienne fondamentale et les voies du monde. Mais nous pouvons utilement nous demander où nous nous situons par rapport au « bon sens » du monde et à ce qui est communément admis en ce qui concerne des milliers d'autres activités humaines quotidiennes.

Par exemple, l'homme qui se trouvait dans la première situation décrite dans cet éditorial dut se demander jusqu'à quel point il était nécessaire ou « sage » d'obéir aux incitations, ou directives, spirituelles de sa conscience. Du point de vue du monde, il était déraisonnable qu'il détournât un temps nécessaire à sa nouvelle affaire immobilière pour le consacrer à exercer les fonctions de Lecteur de la Science Chrétienne
Christian Science (´kristienn ´saïennce), c'est-à-dire à conduire des services le dimanche et le mercredi après les avoir préparés et répétés au cours de la semaine précédente.

Cependant, il était pleinement convaincu que les voies de Dieu étaient non seulement justes, mais encore tout à fait pratiques. Par conséquent, il accepta sa nomination et plaça toujours Dieu et les activités de son église en premier. Il consacra des heures à l'étude et à la prière spirituelles, et ses actes furent guidés par un profond amour pour l'humanité et non par le profit. En réalité, expliqua-t-il, ses affaires consistaient à aider les gens à acquérir une meilleure connaissance de leur propriété « réell », autrement dit de leur héritage spirituel. En de nombreuses occasions, il agit à l'encontre de l'habituelle sagesse en affaires, mais il connut un tel succès que la banque qu'il avait quittée lui demanda bientôt de revenir comme directeur. Plus important encore, il aida et inspira bien des gens tout au long de son chemin.

Bien sûr, le christianisme de Christ Jésus n'enseigne pas d'utiliser la moralité et la spiritualité pour « réussir dans le monde ». Au contraire, les enseignements de Jésus montrent que notre « affaire » ne consiste pas du tout à gagner le monde, c'est-à-dire à gagner le pouvoir, l'argent et l'estime du monde. Le but de notre vie est de comprendre que le royaume de Dieu est au-dedans de nous et d'y entrer, d'entrer dans cette conscience de la totalité de Dieu qui ne laisse à désirer aucun « monde » en dehors de Dieu et de Sa création.

L'auteur de la lettre mentionnée dans le second exemple en apprit aussi davantage sur la portée et la présence du royaume de Dieu. La lettre qu'il cherchait à faire publier était une défense de la guérison chrétienne. Elle avait été rejetée à deux reprises d'une façon plutôt hautaine par l'un des plus grands quotidiens du monde. Mais l'auteur décida d'écouter Dieu et de se fier à l'opération de Sa loi plutôt que d'accepter les offres de soutien et de pouvoir du monde. Il en résulta qu'il fut amené à présenter son point de vue d'une manière plutôt inusitée — selon la norme du monde — mais sans détours, et cela entraîna une rapide publication.

Si nous progressons spirituellement, nous constatons que faire la différence entre l'esprit de Dieu que nous avons reçu et l'esprit du monde requiert une vigilance constante. Jésus exigeait de ses disciples qu'ils « veillent », non seulement à l'heure de minuit, mais également en plein jour ! Comme l'indique Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, « Paul et Jean comprenaient clairement que, de même que l'homme mortel n'acquiert les honneurs terrestres que par le sacrifice, de même il doit acquérir les richesses célestes en renonçant à tout ce qui est du monde. Alors il n'aura rien de commun avec les affections, les motifs et les desseins de celui qui est attaché aux choses du monde » Science et Santé, p. 459. Rien ? Rien, c'est bien ce que cela dit !

Dans le troisième exemple, la femme en question était Mary Baker Eddy, qui dédommagea de façon généreuse l'auteur d'un livre qui lui était entièrement favorable afin qu'il pût se permettre de ne pas le vendre. Voir Lyman P. Powell, Mary Baker Eddy: A Life Size Portrait (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1950), p. 209. Elle écouta Dieu, ne désira aucune rétribution personnelle et elle insista sur l'amour qu'il faut exprimer à l'égard de ceux que le monde appellerait des « ennemis ». Il est évident qu'elle mettait en pratique ce qu'elle prêchait.

Le fait est assurément qu'il n'y a pas de royaumes séparés: le royaume de Dieu et les royaumes de ce monde. Ainsi que le conclut la Prière du Seigneur: « Car c'est à toi qu'appartiennent... le règne, la puissance et la gloire. »  Matth. 6:13. Dieu, qui est Tout-en-tout, qui est suprêmement bon, qui est l'Amour, n'a pas créé de monde matériel. Le monde matériel et ses nécessités supposées de ruse et de force brutale sont le rêve, ou illusion, qui paraît réel à un sens mortel pécheur; le royaume des cieux est la réalité ici même, à notre portée, que l'impeccable Jésus vint faire connaître à l'humanité.

Par conséquent, aucun aspect de l'attachement aux choses du monde — qu'il s'agisse de la prétendue sagesse d'un monde des affaires ou d'une politique agressifs ou d'arrivisme académique — ne doit être nécessairement accepté par un simple: « C'est comme ça qu'on fait. » La question est celle-ci: Est-ce qu'un mode d'action donné est compatible avec la pure spiritualité que Jésus institua comme modèle pour l'humanité ? Les méthodes qui impliquent la persuasion agressive, l'influence, les manipulations, la tromperie ou le mensonge pour les besoins supposés de la cause, une subtile intimidation ou la justification personnelle, n'ont rien en Christ, dans la révélation nouvelle de la réalité spirituelle et de l'univers de Dieu. C'est dans cette révélation que nous trouvons la sagesse et l'efficacité véritables.

Comme le dit Paul: « Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. »  I Cor. 3:18, 19. Si nous sommes disposés à accepter ce fait, Dieu nous donne le pouvoir de faire les distinctions nécessaires, de demeurer dans notre choix de l'esprit de Dieu et d'entrer dans Son royaume sur la terre.

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