En Science Chrétienne, la gratitude ne dépend pas de conditions matérielles variables. « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations » Science et Santé, p. 13., écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé.
Lorsque nous avons recours à Dieu, l'Amour divin, pour trouver un motif de gratitude, il nous faut regarder plus haut que notre situation humaine actuelle. En la présence de Dieu, les difficultés qui tendraient à nous faire admettre que nous n'avons pas de motifs de reconnaissance sont guéries. Et même se trouve dissipée la crainte obsédante que nous pouvons un jour perdre les bienfaits reçus.
Une façon de trouver un motif de gratitude, c'est d'acquérir une meilleure compréhension du corps et de la santé. La plupart des gens pensent que leur santé dépend de l'état de leur corps physique. En conséquence, ils croient qu'ils ont lieu d'être reconnaissants lorsqu'ils sont en bonne santé, et d'être malheureux lorsqu'ils sont malades.
Si nous élevons notre raisonnement jusqu'à Dieu, nous trouvons à la fois une base permanente de la santé et, si besoin est, la guérison physique. Dieu, l'Amour divin, est l'Esprit infini. Il est le Principe et le créateur de tout ce qui existe réellement et donc de la véritable identité de chacun de nous. La santé est une qualité qui manifeste l'intégralité, la perfection et la plénitude de l'Esprit. C'est une qualité incorporelle de l'Esprit plutôt qu'une condition corporelle de la matière. Aussi trouvons-nous la santé véritable en ayant recours aux faits de l'Esprit et non à l'état de notre corps.
La Science Chrétienne enseigne que l'homme réel est l'image et la ressemblance de Dieu. L'homme est incorporel parce qu'il reflète la substance incorporelle de l'Esprit. L'homme n'est jamais composé de matière, que ce soit de matière malade ou bien portante. Il est l'individualisation de la substance et des idées de l'Entendement divin. Quand nous prenons quelque peu conscience de l'identité incorporelle de l'homme, nous voyons à quel point il est impossible pour l'homme de se trouver dans un état matériel appelé maladie. Son identité est spirituelle. Aussi devons-nous trouver la vérité qui concerne chacun de nous dans l'Esprit, et cela nous donnera des motifs illimités de gratitude.
Comment, alors, trouvons-nous dans l'Esprit la vérité qui nous concerne ? Nous pouvons commencer par suivre la direction indiquée dans Science et Santé: « La Science renverse le faux témoignage des sens physiques, et en vertu de ce renversement les mortels parviennent aux faits fondamentaux de l'être. » Ibid., p. 120.
Puisque tout témoignage du sens matériel est un apparent renversement des faits de l'Esprit, ce qu'il nous faut faire, c'est effectuer la correction dans notre propre pensée. Lorsque les sens physiques déclarent que nous sommes des mortels malades, nous pouvons nier cette conception erronée par l'affirmation de la vériteé concernant notre être réel. Il nous est loisible de savoir que notre identité véritable et unique est l'individualisation des idées de l'Entendement, idées de force joyeuse et de parfaite santé. D'après cela, nous pouvons voir que nous ne sommes pas des mortels malades. Nous sommes l'expression immortelle et incorporelle de Dieu, l'Entendement divin.
Dans la mesure où nous nous en tenons aux faits de l'Esprit, niant le faux témoignage des sens matériels et affirmant la vérité de la perfection de l'homme en tant que reflet de Dieu, nous « parvenons » vraiment « aux faits fondamentaux de l'être ». Nous devenons conscients de la réalité, tellement conscients que nous perdons dans une certaine mesure la conscience erronée d'un corps physique malade. Un sens limité de santé est remplacé par une meilleure compréhension du corps et de la santé, et cela se manifeste dans notre existence par ce que nous appelons guérison. « Devenez conscient un seul moment du fait que la Vie et l'intelligence sont purement spirituelles, qu'elles ne sont ni dans la matière ni matérielles, et alors le corps ne fera entendre aucune plainte », nous affirme Science et Santé. « Si vous souffrez d'une croyance à la maladie, vous vous trouverez soudainement guéri. » Ibid., p. 14.
Le point remarquable concernant ce raisonnement métaphysique est qu'il nous guérit réellement, même si nous pensons que nous ne comprenons pas parfaitement les faits spirituels de l'être. J'ai eu une guérison de ce genre alors que je commençais seulement à appliquer les vérités de la Science Chrétienne à mes besoins personnels.
Depuis quelque temps, je ressentais dans la hanche une douleur qui me rendait la marche très pénible. Je me suis trouvée un jour dans un supermarché et il me fallait parcourir dans tous les sens ces longues allées. Alors qu'en désespoir de cause, je me tournais vers Dieu, une question sur la gratitude me vint à l'esprit.
« Es-tu reconnaissante que Dieu te gouverne et prenne soin de toi, même si tu ne sembles pas t'en rendre compte ou le comprendre ? » Je répondis plutôt machinalement: « Bien sûr ! »
Bientôt surgit une autre question: « Es-tu reconnaissante que ta véritable identité soit l'homme, l'homme spirituel, l'individualisation incorporelle des idées de Dieu sur la santé et la perfection, même si tu ne sembles pas en avoir conscience ? » Cette fois, je répondis plus joyeusement: « Oh ! oui. »
Et la troisième question fut: « Es-tu reconnaissante que ton corps véritable soit l'idée harmonieuse, paisible et pure de Dieu, même si les sens matériels disent que ton corps est composé d'organes et de nerfs qui souffrent ? »
Dans un élan de gratitude, je répondis: « Oh ! oui, alors ! je suis réellement reconnaissante au sujet de mon corps véritable — mon identité spirituelle incorporelle qui est la joyeuse individualisation de l'Esprit. »
Pendant tout ce temps, totalement absorbée dans ces pensées, j'avais poussé le caddy, descendant et remontant les allées. Soudain la douleur disparut et ne revint pas. La guérison s'est avérée permanente. J'avais eu, avec gratitude, un aperçu des « faits fondamentaux de l'être ».
Lorsque nous trouvons la raison de notre gratitude dans l'Esprit divin, nous apprenons que nous ne dépendons pas de conditions physiques. Alors nous savons que tous peuvent rendre grâce, et non seulement ceux qui ont été particulièrement bénis. Tous ceux qui sont disposés à accepter les vérités que la Science Chrétienne révèle seront en mesure de se réjouir et de s'écrier: « La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! » Apoc. 7:12.
