Un concept abstrait, purement intellectuel ou hypothétique de la Divinité ne nous apporte guère le sentiment de la proximité de Dieu. Mais savoir que Dieu est le Tout-en-tout qui embrasse toutes choses nous permet de démontrer la proximité de l'Amour divin. En réalité, l'Amour divin est aussi proche de nous que notre propre conscience. Réceptifs à cette vérité, nous sommes guidés à comprendre le Père et le fils, et ce qui les unit.
L'Entendement, Dieu, n'abandonne jamais l'homme immortel. Toutefois, la contrefaçon de l'homme, nommée homme mortel et gouvernée par l'entendement mortel, semblerait être une barrière entre Dieu et nous. Supposant que cette barrière est réelle, les mortels poursuivent leur route, permettant aux croyances erronées et au péché d'entrer dans leurs pensées, et ensuite ils ont tendance à blâmer Dieu pour les ravages causés.
Mais Dieu est Esprit, Il est le seul véritable créateur, la seule véritable cause, et l'homme, qui est Son enfant, est spirituel. La Bible déclare: « Dieu créa l'homme à son image... Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » Gen. 1:27, 31. La maladie, la pauvreté, la cruauté, sont de fausses croyances matérielles, ou erreur. Elles ne font aucunement partie merveilleux royaume de Dieu. Dans la totalité du bien, il n'existe aucune place pour le mal.
La Science Chrétienne explique cela, et de même que Jésus était accessible aux multitudes, elle est accessible à tous ceux qui se tournent vers elle. Les guérisons du Maître rendaient gloire à Dieu; elles n'avaient pas seulement pour but le bien-être physique. La Science Chrétienne fait de même. Comme on pourrait éviter souffrance, maladie et péché si l'on suivait fidèlement la Science Chrétienne plutôt que la matière et ses prétendus remèdes !
Le magnétisme animal, ou fausse croyance à la vie et à l'intelligence dans la matière, prétend faire tout son possible pour nous empêcher de chercher et de trouver la protection de Dieu. Il essaya même de tenter Jésus, mais celui-ci demeura ferme en tous points. Voir Matth. 4:1-11. Il nous a laissé son exemple pour que tous le suivent. Nous aussi, pour surmonter l'erreur, nous devons nous en tenir fermement au Principe, Dieu.
Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de prouver cela. J'étais la seule de ma famille à étudier la Science Chrétienne et j'étais devenue membre de L'Église Mère et d'une église filiale. J'aimais beaucoup la Science Chrétienne. Toutefois, presque imperceptiblement, certaines pensées matérialistes commencèrent à s'infiltrer dans ma conscience. Je n'ai pas su reconnaître que veiller et prier constituent une protection essentielle, et que « veiller » est le premier mot de cette injonction de Jésus: « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » Marc 14:38. Comme je relâchais ma vigilance et mon application, ma pensée devint moins spirituelle et je devins moins consciente de la présence de Dieu.
Le magnétisme animal sembla saisir l'occasion. Je me sentis obsédée, hantée par la crainte que si je tombais malade et ne pouvais être guérie par la Science Chrétienne, il s'ensuivrait de graves conséquences. Bientôt cette crainte se manifesta sous la forme d'une attaque cardiaque. Je me rendis compte bien des années plus tard que tout cela ne serait pas arrivé si je m'étais prémunie contre le magnétisme animal et avais maintenu la compréhension de la proximité de l'Amour.
Après avoir longuement lutté, je donnai ma démission de membre de L'Église Mère et d'une église filiale et j'abandonnai la Science Chrétienne. Il y eut alors dans ma vie, pendant des années, un sentiment toujours plus profond de vide et d'insatisfaction. Et puis ma vue baissa et le diagnostic révéla une distrophie de la cornée des deux yeux et la menace imminente d'une cécité totale.
Dans ma détresse, je me suis rappelée le bonheur que j'avais connu en Science Chrétienne et les nombreuses guérisons que j'avais eues. Bien qu'étant devenue membre d'une église protestante, je ne me sentais pas près de Dieu. Le désir me vint de m'appuyer radicalement sur Lui et j'ai demandé de l'aide à une praticienne de la Science Chrétienne.
Selon le médecin, il n'y avait qu'un espoir: une double greffe. Mais je refusai de croire que cette difficulté ne pouvait être guérie par la Science Chrétienne. Une praticienne m'aida par la prière. Chaque jour, je passai des heures à écouter des cassettes sur la Science Chrétienne et, bien que voyant à peine, à étudier la Leçon-Sermon du Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Je commençai à accepter et à prouver que la véritable vision consiste à voir Dieu et l'homme comme il se doit; à discerner que la création est spirituellement parfaite, une intégralité du bien. La guérison commença à s'opérer.
Vivant dans un home où l'on prend en charge les frais médicaux des résidents, il semblait nécessaire que je continue à voir le docteur comme convenu; mais celui-ci ne recommanda aucun médicament et je n'en pris aucun. A chaque visite, il disait: « C'est impossible, mais votre vue s'améliore vraiment. » Un jour je lui ai demandé: « Est-ce que cela peut s'expliquer médicalement ? » et il me répondit que non. Finalement, je lui dis que je me faisais traiter par la Science Chrétienne.
M'ayant déclarée guérie, le docteur me serra la main en disant: « Je veux que vous sachiez que je suis très heureux pour vous. » Il reconnut que c'était grâce à la Science Chrétienne, et, bien entendu, la guérison s'est avérée permanente.
J'ai écrit à mon professeur de Science Chrétienne avec qui je n'étais plus en rapport depuis des années, et je fus réadmise très affectueusement en tant que membre actif de son association. De même, ma demande de réadmission comme membre de L'Église Mère et d'une église filiale fut acceptée avec beaucoup d'amour et de bienveillance.
A cette époque, ma famille, mes amis et connaissances se sont montrés particulièrement pleins d'amour à mon égard. L'église protestante à laquelle je m'étais affiliée accepta ma démission avec amour et ses meilleurs souhaits.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader, Mary Baker Eddy, déclare: « Gloire à Dieu et paix cœurs qui luttent ! Le Christ a enlevé la pierre de devant la porte de l'espérance et de la foi humaines et la élevé celles-ci, par la révélation et la démonstration de la vie en Dieu, jusqu'à la possibilité d'une union avec l'idée spirituelle de l'homme et son Principe divin, l'Amour. » Science et Santé, p. 45.
Il n'est jamais trop tard pour élever sa pensée de la matière à l'Esprit, du sens à l'Ame, et pour sentir que Dieu est tout proche. Aucun pas dans la mauvaise direction qu'il a pu prendre dans le passé ne peut entraver celui qui désire aller de l'avant.
Nous pouvons tous être conscients de l'unité de l'homme avec Dieu et avoir la preuve que cette vérité guérit. L'amour de Dieu embrasse tout. L'homme réel est dès maintenant parfait. Toute lutte ou tout conflit n'est qu'un rêve de l'entendement mortel sans aucune substance.
Quelle que soit la direction qu'elles aient prise, les croyances erronées peuvent être renversées et tout tort rectifié. Si nous voulons surmonter la maladie et le péché, devons élever nos désirs. Il faut vouloir le bien et vouloir se détacher du mal. Il faut nous engager en faveur du Père et aussi chérir notre héritage divin. Au fur et à mesure que nous refuserons de nous écarter de nos buts spirituels, la maladie et le péché trouveront un terrain moins fertile où prendre racine. Notre Leader nous dit: « Le désir, c'est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soinet façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en actions. » Ibid., p. 1.
La Science Chrétienne n'offre pas de formules toutes faites. Ce qui amène la guérison, c'est l'inspiration spirituelle, la compréhension de l'esprit derrière les mots. La compréhension devient plus claire et nous atteignons au bonheur et à la santé à mesure que nous nous rendons compte que Dieu et l'homme sont un en tant que Père et enfant, car alors, dans notre pensée purifiée, la lumière du Christ brille suffisamment pour détruire l'erreur.
Trouver le Père, ce n'est pas simplement penser à Dieu, mais ressentir Dieu, l'Amour tout proche. « Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. » Jér. 29:13.
