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Pratiquer les « premières œuvres »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1984


La leçon paraît parfois difficile à apprendre. Consciencieusement nous établissons l'ordre de nos priorités. Avec les meilleures intentions du monde. Et nous avons un réel désir d'être fidèles à nos obligations. Mais souvent alors, quelque chose se met en travers et nous fait dévier de notre route, prenant le pas sur ce que nous avions à faire. Des circonstances fortuites ou les événements semblent déterminer la direction prise par notre vie. Et nous nous sentons mal à l'aise, voire même frustrés, mécontents de nous-mêmes, déçus de voir à quoi nous employons notre temps.

L'aptitude à donner la priorité aux choses essentielles — et à s'y tenir — est certainement un atout précieux dans l'existence. Cette aptitude peut être la pierre angulaire d'une vie utile et riche en toute sorte d'accomplissements. Mais elle peut être encore davantage que cela. Ce peut être un élément essentiel qui nous permette de travailler à notre salut.

L'une des raisons pour lesquelles il s'avère souvent difficile de se donner des priorités justes, et ensuite de s'y tenir, tient peut-être à ce que la plus fondamentale de toutes ces priorités n'a pas été placée carrément avant toute autre chose dans notre vie. Or, c'est justement cette priorité fondamentale qui constitue également l'élément essentiel dans notre croissance spirituelle. La plus importante de toutes les priorités est exprimée succinctement dans le Premier Commandement révélé par Dieu à Moïse: « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Ex. 20:3.

Lorsque nous nous engageons à honorer Dieu et à Lui obéir avant toute autre considération, et lorsque nous nous efforçons consciencieusement de Le glorifier à travers tout ce que nous faisons, notre vie en acquiert une autre dimension, celle qui appartient à l'amour oublieux de soi-même et au pouvoir spirituel. Progressivement, notre existence journalière se trouve illuminée par l'action rédemptrice du Christ, la manifestation de Dieu. Nous nous sentons remis à neuf. Nous avons une plus grande paix. Et tout en travaillant à notre propre salut, nous nous trouvons dotés par le Christ, la Vérité, du pouvoir d'accomplir davantage ce qui est bien, ce qui satisfait et qui est bénéfique aux autres.

La prière venant du fond du cœur consiste à mettre Dieu au premier rang de nos affections et de nos préoccupations journalières. Nos journées devraient débuter par la prière. Ainsi nous pouvons affirmer l'omnipotence de Dieu, Son pouvoir de nous gouverner et de nous diriger. Nous pouvons reconnaître que l'homme, l'enfant précieux de Dieu, le reflet de l'Amour divin, l'idée parfaite de l'Entendement infini, ne peut être séparé de Dieu. Et nous pouvons interrompre ce que nous sommes en train de faire plusieurs fois dans la journée pour chercher humblement à nous laisser guider par le Père lorsque nous avons des décisions à prendre et des responsabilités à assumer. Alors toutes nos activités vont s'en trouver bénies et servir un idéal plus élevé. En fait, notre vie même peut devenir une sorte de prière ininterrompue qui témoigne du pouvoir appartenant à Dieu de transformer l'expérience humaine.

Un autre moyen pour nous de respecter nos priorités consiste à étudier la Bible en profondeur et avec l'intention de mettre en pratique ce que nous apprenons des enseignements inspirés de la Bible, ainsi que les efforts d'y parvenir. Avec le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, l'étudiant dispose de l'aide indispensable à la compréhension de la signification spirituelle des Écritures. Le livre d'étude résulte directement de la révélation, reçue de Dieu par Mary Baker Eddy, de la Science du Christ, la Science de la guérison spirituelle et du salut.

Les Leçons bibliques indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne pour chaque semaine apportent une aide d'une valeur incommensurable dans cette étude. Des passages de la Bible et de Science et Santé, sur des thèmes spécifiques, sont indiqués pour que nous puissions y travailler chaque jour de la semaine. Nous sommes nombreux à avoir constaté que le désir désintéressé de respecter nos priorités, en particulier un amour tout naturel de la Parole de Dieu et le fait de réserver un moment pour l'étude régulière, jette les fondements de la guérison chrétienne dans sa pureté. Christ Jésus a dit à ses disciples en une certaine occasion: « Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé. » Matth. 6:22.

Récemment, ma femme m'a remis en mémoire une expérience dont une amie nous avait fait part un jour. Cette amie nous a raconté les temps difficiles qu'elle avait connus alors qu'elle élevait ses trois jeunes enfants et que son fils était tombé gravement malade, maladie qui avait été de courte durée. En tant qu'étudiante de la Science Chrétienne, la mère avait prié ardemment. L'enfant, une fois guéri, fut autorisé à retourner à l'école, mais sa maladie lui avait laissé une séquelle: une de ses jambes était devenue plus courte que l'autre.

A la suite de cette maladie, nous dit notre amie, il lui avait semblé que ses obligations de mère au foyer la vidaient de toute son inspiration. Elle n'arrivait plus à trouver le temps d'étudier chaque jour la Leçon biblique de la semaine de la manière dont elle l'aurait voulu. Enfin, un matin où la vaisselle s'empilait à la cuisine et où la maison était sens dessus dessous, comme pour accaparer toute son attention, elle prit la ferme décision de remettre de l'ordre dans ses priorités, c'est-à-dire de mettre Dieu en premier. Elle ramassa sa Bible, son Science et Santé et son Livret trimestriel, sortit de la maison et referma la porte de la cuisine derrière elle. Puis elle s'assit sur les marches du perron et se mit à lire la Leçon biblique, bien décidée à ne pas interrompre son étude tant qu'elle n'aurait pas trouvé l'inspiration spirituelle dont elle avait besoin.

Notre amie lut la Leçon biblique en entier non moins de sept fois consécutives, méditant chaque idée. Le sujet pour cette semaine-là était « La substance ». A la fin, elle sentit sa conscience envahie d'un sentiment de paix et de joie, et de confiance que Dieu peut prendre sans faute soin de Ses enfants. Elle n'avait plus d'autres dieux devant la face de l'Amour divin.

L'après-midi, quand elle arriva à l'école pour ramener son fils à la maison, l'enfant courut jusqu'à la voiture. Bien qu'il lui restât encore, semblait-il, un boitillement, la mère sentit au fond de son cœur que l'enfant était intact, et elle affirma à haute voix à son fils que Dieu a le pouvoir de guérir. Sa confiance absolue dans la sollicitude de l'Amour divin s'avéra fondée, car le même jour, un peu plus tard, la jambe de l'enfant était redevenue comme l'autre. Il avait cessé de boiter, et par la suite, il devait établir à la course un record régional qui resta dix ans impossible à dépasser.

Notre amie, quant à elle, connut une impression de maîtrise et de liberté retrouvées à la suite de la décision qu'elle avait prise de consacrer sa pensée en premier lieu aux choses de l'Esprit. Il est à peine besoin d'ajouter que les besognes ménagères aussi furent accomplies de façon satisfaisante.

En faisant référence au commandement primordial que Dieu révéla à Moïse et en commentant son importance au premier chef pour l'humanité, Science et Santé déclare: « Le Principe divin du Premier Commandement est la base de la Science de l'être, grâce à laquelle l'homme démontre la santé, la sainteté et la vie éternelle. Un seul Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations, constitue la fraternité des hommes, met fin aux guerres, accomplit ces paroles de l'Écriture: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”, annihile l'idolâtrie païenne et chrétienne — tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux — établit l'égalité des sexes, annule la malédiction qui pèse sur l'homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit. » Science et Santé, p. 340.

Le respect de nos priorités revêt une importance qui transcende largement la sphère de notre carrière personnelle et de nos activités immédiates. Lorsque nous aimons Dieu suprêmement et observons Sa loi dans tous les aspects de notre vie, l'influence unificatrice et rédemptrice du pouvoir divin s'exerce en proportion, dans des domaines plus vastes, pour les hommes et les nations.

Dans le livre du Nouveau Testament intitulé l'Apocalypse, les chrétiens d'Éphèse sont réprimandés parce qu'ils ont abandonnés leur « premier amour », et ils sont invités à se repentir et à pratiquer les « premières œuvres ». Apoc. 2:4, 5. La nécessité d'honorer Dieu avant toute autre chose et d'accomplir Sa volonté avec une loyauté qui ne se relâche pas continue de nous interpeller, nous aussi, aujourd'hui afin que nous respections l'ordre de nos priorités. Et, le faisant, nous trouvons la guérison. Nous trouvons une joie de vivre qui apaise toute frustration, toute déception. Nous accédons à une satisfaction certaine dans les diverses phases de l'existence, à mesure que nous avançons en suivant une progression spirituelle constante.


L'un d'eux, docteur de la loi,
lui fit cette question, pour l'éprouver:
Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ?
Jésus lui répondit:
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,
de tout ton cœur, de toute ton âme,
et de toute ta pensée.
C'est le premier et le plus grand commandement.

Matthieu 22:35–38

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