A tout instant, Dieu bénit le monde et tous ses habitants. Les agents, les modes et les moyens de Sa bénédiction abondent. The Christian Science Monitor fait non seulement état de ces bénédictions, mais il constitue lui-même un moyen et un agent, un puissant instrument pour répandre les bienfaits de Dieu sur la terre.
Le Monitor parut à une époque où se faisait sentir un besoin craint d’informations plus exactes et plus complètes sur la scène humaine. Alors, comme aujourd’hui, les gens qui étaient des penseurs désiraient ardemment non seulement voir représentés sous un jour plus sincère et plus juste leurs propres mobiles et leurs actes ainsi que ceux de leur prochain, mais encore savoir ce qui se passait dans le monde — en savoir suffisamment pour comprendre et aimer le monde, pour dénoncer le mal quand c’était nécessaire, aider à changer ce qui devait l’être et ainsi aller de l’avant tous ensemble.
Le monde saisit alors un aperçu de la gloire du véritable homme spirituel et des possibilités pour les hommes et les femmes d’atteindre à de nouvelles sphères de réalisation et de domination permanente sur les maux matériels. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, avait prêché et enseigné cette Science de l’homme. Elle transmettait à des élèves ardents la compréhension profonde qu’elle avait de Dieu en tant que Père-Mère de tous, le Principe divin de l’univers, la source pure et la substance sans tache de toute identité véritable. Ces élèves étaient en quête d’une vie plus haute, de plénitude. La mesquinerie et l’étroitesse, qui constituaient, prétendaiton si souvent, les limites de leur monde, devaient être dénoncées comme constituant une erreur destructible, et il fallait rapporter le bien qui se manifestait dans notre monde avec toujours plus de vigueur.
La Bible nous fait cette promesse: « Voici, je fais de toi un traîneau aigu, tout neuf, garni de pointes; tu écraseras, tu broieras les montagnes, et tu rendras les collines semblables à de la balle. Tu les vanneras, et le vent les emportera, et un tourbillon les dispersera. » Ésaïe 41:15, 16. The Christian Science Monitor, organe vital de l’Église du Christ, Scientiste, est un outil de battage et de moissonnage acéré et moderne adapté à notre époque.
Les lecteurs de ce journal ne sont pas seulement informés des événements du jour, mais également de leur contexte historique et de la tournure qu’ils pourraient vraisemblablement prendre. L’attitude spirituellement constructive des éditoriaux permet au lecteur de dégager ce qui est digne d’attention et d’œuvrer à l’élimination de tout ce qui manque de fondement éthique, moral et spirituel.
Le mal y est démasqué honnêtement et courageusement, mais en partant du point de vue qu’il ne participe d’aucune réalité émanant de Dieu. A la lumière de la Science divine, on voit que le mal, en fin de compte, n’est pas durable, et qu’il est par conséquent irréel. Il n’est au fond qu’une abominable perception matérielle erronée de l’univers véritable et parfait dont tout le monde, un jour, sera conscient. Les mots Christian Science figurant dans le titre de notre journal témoignent de son caractère fondamental et de sa position que reflète sa vision du monde.
Bien que d’autres journaux respectables se gardent aussi contre la tentation de présenter le mal sous un aspect sensationnel, aucun autre n’a comme raison d’être et comme ligne de conduite pour ses éditoriaux le mandat que celui-ci a reçu: « Diffuser intégralement la Science qui opère sans jamais s’épuiser. » Voir The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353. Dans l’éditorial du premier numéro du Christian Science Monitor, le 25 novembre 1908, Mary Baker Eddy a écrit: Pareil mot d’ordre n’implique pas qu’il faille biaiser les nouvelles. C’est exactement l’inverse; car le fait d’adhérer au Principe de la Science de l’être, à la Vérité même, exclut de présenter ses vues propres, au service d’intérêts égoïstes, sur ce qui se passe dans le monde. Par contre, ce mot d’ordre exige qu’on offre au lecteur davantage que les faits matériels, qu’on lui offre une perspective qui résulte de la conviction que Dieu gouverne Son univers et d’une connaissance de Son gouvernement. C’est ce qui permet au lecteur, en particulier à celui qui raisonne à partir de la Science Chrétienne, de démasquer le mal et de comprendre la puissance et la disponibilité du bien spirituel.
Poussés par amour à faire un monde meilleur, les lecteurs issus de tous milieux considèrent vraiment The Christian Science Monitor comme un instrument de bénédiction divine pour le genre humain. Quelqu’un a dit un jour que le Monitor n’atteindrait pas le maximum de son potentiel avant que ses lecteurs aient assez d’amour pour s’en servir chaque jour en priant pour la guérison des maux qui affligent notre monde.
Les membres d’une famille qui avaient suivi la série d’articles du Monitor intitulée « Children in trouble: a national scandal » (Enfants en détresse, scandale national) se sentirent inspirés à prier spécifiquement pour les enfants du monde entier. Ils affirmèrent en priant que chaque enfant était enfant de Dieu — non pas puéril mais déjà pleinement développé et par conséquent à l’abri de toute manipulation ou influence mauvaise. Ces prières qu’avait suscitées le Monitor eurent un effet inattendu: une des jeunes de cette famille entreprit, avec une amie, de servir dans un refuge pour des familles que les émeutes raciales avaient laissées sans foyer.
Lorsque ces jeunes amenèrent à la maison certains de ces enfants, un des habitants de ce quartier assez isolé abandonna ses préjugés et se prit à aimer et à valoriser ces enfants en difficulté.
Cette simple expérience eut de multiples résonances — preuve que le Monitor est une réponse à la prière de l’humanité pour son « pain quotidien », la nourriture et l’inspiration de la grâce divine.
Prévoir le mal et le prévenir
En fondant le Monitor, Mary Baker Eddy lui assigna ce but: travailler pour le bien du monde entier. Mû par l’impulsion que lui donne le Christ, il joue un rôle capital pour réduire en poussière des montagnes d’erreur; il ne s’agit cependant que de la destruction du mal. Comme le blé, le bien doit être battu, passé au crible, moissonné et engrangé. Mary Baker Eddy déclare: « Le but du Monitor est de ne nuire à personne, mais de bénir toute l’humanité. » Ibid.
Étant donné cette obligation de ne nuire à personne, les informations et les éditoriaux ne sauraient adopter un ton enflammé. En faisant état des maux et des injustices, le Monitor ne cherche pas à attiser les flammes de la haine et de la vengeance, mais à guérir. Il s’ensuit que les collaborateurs et les photographes du journal doivent adopter une attitude tout à fait différente d’une présentation ordinaire d’articles et de photographies sur les événements de l’actualité. Un journalisme éclairé offre aux prières du lecteur réceptif des horizons plus vastes et donne un fondement solide à son espoir d’une solution définitive de tous les problèmes du monde.
Le Monitor et le royaume des cieux
Le glorieux espoir de résoudre les problèmes mondiaux a accompagné et caractérisé la mission de Christ Jésus. Il prêchait le royaume des cieux, ce ciel qui, aujourd’hui comme alors, existe en chacun de nous, au sein de chaque groupe humain, ce royaume qui attend toujours d’être discerné et démontré.
Dans le Glossaire de Science et Santé, Mary Baker Eddy donne la définition spirituelle de mots et de locutions qui permettent d’élucider le sens de la Bible. Sous « Royaume des cieux », on lit notamment: « Le règne de l’harmonie en Science divine. » Science et Santé, p. 590. Cette harmonie du ciel est l’œuvre de Dieu. L’instaurer dans la conscience est l’œuvre du Christ. Elle est donc à la portée de quiconque aime Dieu et, virtuellement, même de ceux qui croient ne pas L’aimer ! Ce « règne de l’harmonie en Science divine » est bien le « royaume » que Christ Jésus a enseigné et démontré. L’obligation qu’a le Monitor de « diffuser intégralement la Science qui opère sans jamais s’épuiser » équivaut à participer à l’établissement sur terre, par l’activité du Christ, de ce royaume éternel des cieux, ce à quoi les Scientistes Chrétiens sont tenus !
C’est la Science Chrétienne qui a donné naissance au Monitor (sans la Science Chrétienne [Christian Science], il n’y aurait pas de Christian Science Monitor). Les Scientistes Chrétiens — non seulement les membres de l’église, mais aussi ceux qui comprennent un peu le Christ en sa Science — participent activement à sa mission. Ils en déterminent l’efficacité tout autant que la leur propre, en apportant l’harmonie à un monde de discorde et de crainte. Quelqu’un pourrait-il être vraiment un Scientiste Chrétien, pourrait-il vraiment guérir, sans aimer la mission du Monitor ?
Il y a quelques années, contrariée par plusieurs articles et éditoriaux du Monitor traitant continuellement de la loi et de l’ordre, je compris qu’il fallait que je réfléchisse plus en profondeur. J’ai laissé derrière moi les préoccupations humanitaires passablement étroites que j’avais au sujet des abus commis au nom de la loi et de l’ordre, et j’ai commencé à mieux comprendre que la loi est spirituelle et bonne et que l’ordre divin est une harmonie sans flux et reflux.
Aujourd’hui, en apprenant des cas d’injustice et de mépris de la loi, je suis plus prompte à me tourner vers les faits spirituels, d’après lesquels on ne peut ni enfreindre la loi divine ni interrompre l’être harmonieux. Je suis sûre que de telles prières contribuent à maintenir un climat favorable à la loi, à l’ordre et à la liberté.
Agent de changement
L’Église et son journal sont à même d’amener de grands changements sur notre planète. C’est ce qui ressort du rôle du Monitor dans l’optique de ce « traîneau aigu » dont parle la Bible. « La Science est absolue et définitive », écrit Mary Baker Eddy. « Elle est révolutionnaire dans sa nature même, car elle renverse tout ce qui manque de rectitude. » Écrits divers, p. 99. Aucun mal n’est trop insignifiant ou trop répandu pour échapper à cet instrument de la bénédiction divine qui a pour objet de contribuer à le réduire en poussière.
Toute l’humanité
Le but même de ce journal est de répandre la Science Chrétienne afin que ses bénédictions touchent toute l’humanité. Quand il y a dans le Monitor un article sur le Guatémala, l’Angola, Zermatt ou Londres, les lecteurs — tout comme les auteurs de ces articles — se trouvent face aux faits de la scène humaine, des faits rapportés avec honnêteté et perspicacité aussi bien qu’avec équité et compassion, et cela les encouragent à traiter ces questions dans un esprit de prière. Ils seront peut-être poussés à agir constructivement, car le Monitor exige que nous soyons engagés dans le monde qui nous entoure. Il suscite en nous un éveil spirituel et le monde en sera béni. Les gens n’entendront peut-être jamais parler du Christian Science Monitor, mais sa présence et les prières éclairées de ses lecteurs exerceront sur leur vie un effet guérisseur.
Tous ceux qui participent à la publication du Monitor ont évidemment l’ardent désir de voir croître son tirage et le nombre de ses lecteurs, mais il devient de plus en plus manifeste qu’il bénit beaucoup de gens en dehors de ceux qui le lisent. Ou plutôt, grâce à ceux qui le lisent dans un esprit de prière, il y a un effet multiplicateur du bien qu’il fait. En fait, on peut prédire que les cœurs et les foyers s’ouvriront au Monitor dans la mesure où les Scientistes Chrétiens utiliseront toujours davantage, dans leur œuvre de guérison, leur journal spirituellement dynamique.
Et quel merveilleux journal à introduire dans notre foyer et dans notre cœur ! Quoique s’élevant contre le mal par la puissance spirituelle, il a souvent la légèreté de la brise et la fraîcheur de la rosée lorsqu’il apporte dans notre journée humour, art, poésie, allégresse et vivacité. L’amour que nous avons pour l’avenir s’élargit grâce à la vaste capacité du Monitor de sonder les blessures à guérir comme aussi de relater la saine joie de réussites.
Tout en aidant à transformer le monde afin qu’il ressemble davantage au royaume des cieux, The Christian Science Monitor a la mission de ne nuire à personne, de bénir, et de répandre la Science. Il se consacre à empêcher qu’un holocauste ne détruise le monde, à aider à ce que les forces du bien, et non du mal, gagnent la bataille d’Harmaguédon. Dieu aime le monde, et notre journal en apporte une preuve éclatante.
Un jour un malade priait en ces termes: « Dieu, guéris-moi, et ce faisant laisse-moi garder ma douceur. » The Christian Science Monitor apporte une douceur dans notre vie, aussi sûrement qu’il joue un rôle essentiel dans la guérison du monde et qu’il nous aide à faire, nous aussi, notre travail de guérison.
