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Une communion constante

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1983


La restauration de la Cène, le chef d'œuvre de Léonard de Vinci, met en lumière aujourd'hui un concept entièrement nouveau de ce tableau. Au cours des siècles, d'autres peintres ont surchargé l'original et dénaturé gravement certains détails.

Ces changements peuvent rappeler les multiples interprétations religieuses qui ont cherché à embellir le simple événement que dépeint de Vinci. Toutefois, chacun peut aujourd'hui se représenter personnellement la Cène en méditant les courts récits bibliques concernant ce sujet. Matthieu, Marc et Luc sont en grande partie d'accord sur ce qui y fut dit et fait. Sur quel fondement s'appuie-t-on pour transformer en rite cet événement ? Seul Luc rapporte ces paroles toutes simples de Jésus: « Faites ceci en mémoire de moi. » Luc 22:19. Le récit de Jean ne fait aucune mention d'une telle célébration, bien qu'il fasse état d'un repas joyeux que partagèrent, au bord de la mer de Galilée, Jésus ressuscité et ses disciples en plein réveil spirituel.

Les Scientistes Chrétiens commémorent ce repas du matin au cours duquel, en parlant à Pierre, le Maître mit symboliquement en évidence l'obéissance et l'amour qui existaient en chaque disciple et qui sont inhérents à tout enfant de Dieu. Cette joyeuse occasion annonçait la solidarité et la force que les disciples allaient démontrer lors de la Pentecôte et face à la persécution. Elle résumait en termes d'un ministère continu les leçons sacrées de Gethsémané, du procès, de la crucifixion et de la résurrection.

Les éléments spirituels du repas de la Cène se retrouvent dans notre observance de la communion. La vérité qu'a démontrée Jésus dans son ministère de guérison est le pain que nous partageons quand nous comprenons ses enseignements. Dans la mesure où nous vivons réellement ces enseignements, nous buvons de cette coupe et nous nous chargeons de la croix que Jésus a couronnée de l'inspiration de sa victoire sans pareille.

En Science Chrétienne, la communion est essentiellement prière. C'est l'affirmation de notre union spirituelle avec Dieu et de notre ressemblance à Dieu dont nous faisons la preuve grâce à Son Christ, la fonction éternelle de notre filiation à Dieu qu'a représentée Jésus. La communion nous nourrit et nous vivifie avec le « pain et le vin » spirituels. A mesure que nous participons à la vérité par la compréhension, et à la vie chrétienne par l'inspiration, nous pouvons démontrer de manière pratique notre individualité divine.

La communion est observée dans les filiales de l'Église du Christ, Scientiste, le deuxième dimanche des mois de janvier et de juillet. Le service de communion comprend la lecture des Articles de foi, ou enseignement fondamental de la Science Chrétienne, une Leçon-Sermon intitulée « L'Eucharistie », une invitation à s'agenouiller en communion silencieuse suivie de la répétition de la Prière du Seigneur, et se termine par le chant de la Doxologie de Communion:

Gloire au Très-Haut, à l'Éternel !
Que sur la terre, comme au ciel,
Le règne de notre Seigneur
Soit établi dans tous les cœurs ! Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 1.

Bien que la participation au service de communion ne soit pas réservée aux membres, elle peut signifier que ceux-ci ont l'intention de continuer à vivre selon l'engagement qu'ils ont pris au moment de devenir membres et qui inclut leur adhésion aux Articles de foi de la Science Chrétienne. Elle peut marquer le respect des membres pour les statuts de l'église filiale auxquels tous ont souscrit. Elle peut renouveler leur engagement de vivre en harmonie et en unité chrétienne avec leurs co-membres tandis que tous ensemble progressent vers une plus grande compréhension et une obéissance plus pure. Ainsi considéré, le service de communion réaffirme notre loyauté à l'égard du Principe divin, Dieu, et il renouvelle ou tempère notre zèle, selon notre besoin. La communion, observée en toute sincérité, nous offre l'occasion de guérir les autres et de nous guérir: nous cessons de croire qu'il y a des divisions dans l'église, ou nous cessons même d'y contribuer.

Le fait de prier à genoux au service de communion est un symbole d'humilité et d'égalité. La suffisance et la fausse modestie mortelles s'agenouillent toutes deux devant la reconnaissance de l'identité véritable et spirituelle. Dans ces moments sacrés de prière silencieuse, nous entendons l'Ame parler à son église de l'appui qu'elle apporte au corps de son organisation et de la place précieuse de chaque membre dans ce corps.

Le cœur fermé aux sens et ouvert à l'Ame, nous sommes spirituellement renouvelés par le Christ, comme les disciples lors du repas du matin. Ayant accepté l'occasion de se repentir de leurs erreurs et d'abandonner leurs imperfections, ceux-ci s'unirent en vue d'assumer les responsabilités qui leur incombaient. Pardonnant et étant pardonnés, nous aussi nous pouvons réaliser, dans une certaine mesure, notre commune unité avec le Christ dans l'unique Église glorieuse qu'ont édifiée l'amour et la conscience spirituelle et qui exclut le mal en faisant entrer le bien intégral.

Nous avons le droit, à chaque période de communion, de ressentir l'impression de progrès que nous avons éprouvée quand nous sommes devenus membres de l'église, ce même esprit de communion, cette nouvelle naissance, qu'ont éprouvés ceux qui assistèrent au service de dédicace de l'Annexe de L'Eglise Mère. Quelqu'un qui était présent à cet événement fit la remarque suivante: « La communion silencieuse constitua la partie la plus impressionnante de la dédicace. Les Scientistes fervents déclarèrent après le service que cet instant resterait pour toujours avec eux. Miscellany, p. 38.

Chacun à sa façon, les services de communion sont des services de dédicace. Parlant du lien qui unit les Scientistes Chrétiens à la communion, Mrs. Eddy écrit: « Ils s'inclinent devant le Christ, la Vérité, pour que sa réapparition les enrichisse davantage et pour communier silencieusement avec le Principe divin, l'Amour. Ils célèbrent la victoire de leur Seigneur sur la mort, son temps d'épreuve dans la chair après la mort, l'exemple que ce dernier constitue pour le temps d'épreuve humain, et l'ascension spirituelle et définitive de Jésus au-dessus de la matière, ou la chair, lorsqu'il disparut à la vue matérielle. » Science et Santé, p. 35.

Mrs. Eddy ne toléra rien qui pût ruiner l'occasion spirituelle qu'offre la véritable communion à tout participant sincère. Elle fut divinement guidée et amenée à protéger avec soin l'église contre toutes sortes de réunions ou d'observances susceptibles de donner l'impression d'une réunion sociale, d'une cérémonie rituelle ou d'un divertissement religieux. Tout en permettant aux services de communion de continuer à être célébrés dans les églises filiales du monde entier, elle abolit la communion à L'Église Mère, en partie parce que cela eût pu prendre un air de fête (voir The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany 142:10–20). Peut-être la communion transmet-elle plus efficacement son message d'unité et d'harmonie à un petit cercle de gens qui, en vertu du besoin qu'ils ont les uns des autres, doivent surmonter les contraintes du sens personnel pour collaborer continuellement au bien de leur Cause commune. Mrs. Eddy déclara dans un sermon: « Dans la communion avec le Christ, pain et vin ne peuvent que signifier la pensée qu'ils expriment... Si seulement je pouvais vous donner un sens vif et nouveau de la foi et de l'amour, de la grandeur et de la vérité qu'ils expriment, vous en extrairiez une exaltation et une nourriture consciente que nul élément matériel ne sait produire. Vous comprendriez alors le but de notre service de communion et ce que signifie le fait de commémorer Jésus en esprit et en vérité. » Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Trial (New York: Holt, Rinehart and Winston, 1971), p. 331.

C'est dans la mesure où nous appliquons fidèlement et positivement l'esprit de communion dans nos œuvres de guérison que la communion atteindra son but sacré. A l'approche de la période de la communion dans nos églises filiales, préparons nos cœurs à participer largement aux éléments toujours présents et sacramentels de la compréhension spirituelle et de l'inspiration divine. Nous pouvons aspirer à une communion constante en exerçant, par la prière, l'autorité et la capacité divines que nous avons tous de guérir les malades et de vaincre le péché.

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