Bill et son copain Teddy étaient dans la même classe à l’école maternelle, où ils partageaient d’ailleurs la même table. Ils aimaient jouer ensemble à la récréation et cherchaient à être ensemble autant qu’ils le pouvaient.
Un jour, après l’école, les deux garçons ont pleuré et se sont fâchés. Bill dit que son ami avait été méchant avec lui, s’était moqué de lui et l’avait battu. Mais Bill devait bien reconnaître que lui, de son côté, il lui avait fait des grimaces et avait rendu les coups.
Jour après jour, durant des mois, les bagarres ont continué. Les garçons commençaient à avoir peur l’un de l’autre, ils se traitaient d’ « ennemis » et ils se battaient assez souvent.
Bill, qui allait à l’École du Dimanche de la Science Chrétienne, demandait souvent à sa maman de l’aider lorsqu’il avait des problèmes. Alors ils priaient ensemble, en disant « Non ! » à l’erreur — les mauvaises pensées — et « Oui » à la Vérité.
Lorsqu’il a parlé à sa maman de ses bagarres à l’école, Bill a été surpris car elle a refusé de faire ce qu’il lui demandait. « Non, je ne peux ni ne veux parler à Teddy pour lui dire comment il faut se conduire et comment parler », a-t-elle dit. « Mais je peux t’aimer, toi, et te soutenir pendant que toi et Dieu vous travaillerez ensemble à résoudre ce problème. » La maman a donné l’idée à Bill de penser aux leçons qu’il avait apprises à l’École du Dimanche.
Bill connaissait le huitième commandement, du livre de l’Exode dans la Bible: « Tu ne déroberas point. » Exode 20:15. Il a pensé: « Si Teddy et moi nous nous faisons du mal, nous nous volons notre bonté et notre joie l’un à l’autre. Ce n’est que de pauvres petites pensées d’erreur qui pourraient nous dire de faire ça. Je ne vais plus les écouter. C’est décidé, je ne vais plus continuer à voler la joie. »
Bill se souvenait de ce qu’il y a marqué sur le mur de l’École du Dimanche: « Dieu est Amour. » Ce sont les premiers mots qu’il avait appris à lire. Il savait aussi que lui, Teddy et tout le monde sont en vérité créés à l’image de Dieu. Sachant qu’il reflétait Dieu, l’Amour, Bill s’est rendu compte qu’il devait aller de l’avant et montrer son affection aux autres, tout le temps.
Il savait par cœur l’interprétation spirituelle de la prière du Seigneur que donne Mrs. Eddy dans Science et Santé. Après le verset: « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés », elle dit: « Et l’Amour se reflète dans l’amour. » Science et Santé, p. 17. Puisque lui et Teddy étaient tous les deux des expressions de l’Amour, rien ne pouvait jamais les empêcher de s’aimer.
De plus, Christ Jésus n’a-t-il pas dit à ses disciples: « Aimez vos ennemis... faites du bien à ceux qui vous haïssent... afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux » Matth. 5:44, 45..
Après avoir réfléchi à des pensées si bonnes et si vraies, Bill a dit à sa maman qu’il allait réellement écouter Dieu pour savoir comment ne plus se battre et devenir un bon copain. Il ne voulait plus se battre avec Teddy. Même si Teddy cherchait la bagarre et donnait des coups de pieds, des coups de poings, ou faisait des grimaces, Bill décida qu’il ne répondrait pas. Au lieu de cela, il se rappellerait qu’il devait faire seulement ce que l’Amour voulait qu’il fasse.
Dès le lendemain, Bill et Teddy ont joué ensemble sur le tourniquet, très heureux. Bill a arrêté le tourniquet lorsque Teddy a voulu y monter pour faire un tour. Son ami l’a poussé pour qu’il fasse un bon tour à toute vitesse. Plus tard, en classe, Teddy lui a dit: « C’était vraiment formidable de jouer avec toi aujourd’hui. Je ne veux plus me battre avec toi. »
Bill était tellement heureux qu’il était tout impatient de revoir sa maman pour tout lui raconter. Ensemble ils ont dit « merci » à Dieu pour avoir rappelé à Bill toutes les bonnes idées qu’il avait apprises à l’École du Dimanche. Bill savait que c’était ces vérités-là qui avaient transformé ses pensées et celles de Teddy: les pensées de bagarre étaient devenues des pensées gentilles et heureuses. Ça a été la fin des bagarres entre eux. A partir de ce moment-là ils ont été de bons copains.
