Les prophètes de l’Ancien Testament attendaient depuis longtemps la venue d’un Rédempteur, ou Messie, qui les délivrerait de l’oppression, et l’on trouve de nombreuses prophéties sur ce libérateur dans l’Ancien Testament. [Voir (1) à la fin de l’article dans la section « Lectures complémentaires ».] L’avènement de Jésus a accompli ces prophéties.
L’homme Jésus, représentant humain du Messie ou Christ, naquit dans un petit village appelé Bethléhem. (2) On parle souvent de sa mère, Marie, comme de la Vierge Mère. Celle-ci était d’une grande pureté d’esprit et l’on peut être sûr qu’elle avait une compréhension de Dieu profondément spirituelle. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy décrit les circonstances qui précédèrent la naissance de Jésus: « L’illumination du sens spirituel de Marie réduisit au silence la loi matérielle et son mode de génération, et fit naître son enfant par la révélation de la Vérité, démontrant par là que Dieu est le Père des hommes. » Elle ajoute au paragraphe suivant: « Jésus était le fruit de la communion consciente de Marie avec Dieu. » Science et Santé, p. 29.
Peu après sa naissance, sa mère et Joseph durent se rendre à Jérusalem afin de se conformer à certaines exigences de la loi juive. Tandis qu’ils étaient dans le temple, un homme pieux et juste appelé Siméon vit l’enfant Jésus (3). Le prenant dans ses bras, il rendit grâce à Dieu, car il avait reconnu que Jésus était le Messie qui apporterait le salut à toute l’humanité, une « lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple » Luc 2:32. Le Christ — la nature divine et la véritable nature de l’homme que Jésus révéla — était destiné à être le Sauveur de tout le genre humain, le purifiant de ses croyances matérielles concernant l’homme, croyances qui l’avaient asservi depuis des siècles. Jésus était si conscient que le Christ constituait sa véritable identité que cela devint son titre. Et en Science Chrétienne, la désignation « Christ Jésus » est celle qu’on préfère.
Il est pratiquement impossible d’écrire une biographie complète de Jésus: nous avons en effet trop peu de données sur les années précédant son ministère et nous n’en avons pas assez en ce qui concerne l’ordre selon lequel les événements se sont déroulés pendant ce ministère. Certains détails ont été rapportés par les quatre évangélistes, d’autres par deux ou trois d’entre eux ou par un seul, mais nous pouvons être sûrs que les grands faits relatés dans les Évangiles ont effectivement eu lieu.
On sait très peu de choses sur les premières années de Jésus; on peut lire dans l’Évangile de Luc qu’à l’âge de douze ans, on le trouva dans le temple discutant avec les érudits de l’époque. (4) On parle souvent des années qui suivront comme des « années cachées » car on ne possède aucun renseignement sur la vie de Jésus à cette époque. Il existe ici et là diverses théories sur ce qu’il a fait et sur ses déplacements, mais aucun de ces récits souvent fantaisistes ne trouve de fondement dans les Évangiles et il est plus prudent de ne pas y ajouter foi.
Jésus réapparaît dans la Bible au moment de son baptême, qui eut lieu probablement lorsqu’il avait environ trente ans. (5) Jean-Baptiste, le prédicateur plein de droiture qui baptisa Jésus, avait apporté à ses contemporains le baptême de la repentance, la purification morale si nécessaire pour que la pensée soit élevée spirituellement. En acceptant lui-même le baptême, afin d’accomplir « ainsi tout ce qui est juste » Matth. 3:15., Jésus souligna la nécessité de purifier la pensée. Si le baptême était nécessaire pour exprimer ce qui est juste, ou ce qui est droit, alors il est toujours important pour nous aujourd’hui: il ne s’agit pas en l’occurrence de la cérémonie par elle-même, du rite matériel des ablutions, mais du « nettoyage » ou purification de la pensée au moyen des idées pures et édifiantes de l’Esprit. La paix est le résultat de cette purification dont la colombe, dans le cas de Jésus, a été le symbole. (6)
Tout de suite après le baptême, semble-t-il, survint la tentation de Jésus dans le désert. (7) Le diable — le mal — le tenta trois fois: or Jésus ne céda pas aux suggestions qui auraient pu le faire douter de sa filialité divine et, comme résultat, « les anges... le servaient ». Matth. 4:11.
Nous pouvons être certains que Jésus agissait conformément au dessein de Dieu lorsqu’au début de son ministère, il choisit un groupe de douze disciples qui l’accompagnèrent dans ses voyages et furent les témoins oculaires de son œuvre de guérison et auxquels il dispensa parfois des préceptes particuliers afin que son enseignement merveilleux se perpétuât même lorsqu’il ne serait plus sur la terre. (8)
Pierre, que Mrs. Eddy appelle « le disciple impétueux » Science et Santé, p. 137., était l’un de ses premiers disciples. D’après la Bible, il discerna que Jésus était le Fils de Dieu. (9) André, le frère de Pierre, était un autre partisan fidèle et un ami loyal de Jésus; il fit preuve d’une grande perspicacité et d’une grande réceptivité spirituelles. C’est lui qui dit à Pierre qu’il avait trouvé le Messie. (10) C’est lui encore qui amena à Jésus l’enfant aux pains et aux poissons lorsque Jésus nourrit la foule. (11)
Il y avait également les frères Jacques et Jean que Jésus appelait les « fils du tonnerre » Marc 3:17.. Nous ne sommes pas très sûrs de ce que Jésus voulait dire par là, mais peut-être faisait-il allusion à la force de leur zèle. Nous savons avec certitude que Jésus prit ces frères, ainsi que Pierre, avec lui à l’occasion d’événements importants: lorsqu’il ressuscita la fille de Jaïrus, lors de la transfiguration et lorsqu’il pria au jardin de Gethsémané avant la crucifixion. Voir Marc 5:37; 9:2; 14:33.
Et puis il y eut Judas, qui se laissa utiliser par la haine de l’entendement charnel contre la spiritualité de Jésus: il finit en effet par trahir son ami et maître. (12) Thomas devait faire face au doute ainsi peut-être que Philippe. Ils furent tous les deux soutenus par la tendre sollicitude de Jésus et par ses réponses, qui s’adressaient à leur niveau de compréhension et éliminèrent leurs doutes. (13)
On croit savoir que Matthieu abandonna son emploi lucratif de péager, ce qui à son époque signifiait qu’il recevait de nombreux potsde-vin et rémunérations supplémentaires; il dut sans doute se rendre compte que le trésor spirituel que Jésus lui avait fait entrevoir dépassait de loin toutes les richesses matérielles. (14) On trouve ensuite quatre autres disciples que nous connaissons moins. Nous, les disciples de Jésus des temps modernes, pouvons beaucoup apprendre de l’étude de la vie des disciples de Jésus. Cette étude nous apprendra non seulement à éviter les écueils qu’ils rencontrèrent, mais nous révélera également quelque peu ce qu’est l’esprit d’un vrai disciple.
Jésus toutefois n’enseigna pas seulement à ses douze étudiants les vérités concernant Dieu et l’homme, mais aussi aux foules. C’est pourquoi ses compatriotes s’adressaient fréquemment à lui en l’appelant « Rabbi » ou « Maître ». Comment Jésus enseignait-il ? Il enseignait souvent à l’aide d’histoires simples, de paraboles et d’images tirées de la vie quotidienne. C’est pourquoi nous trouvons de nombreuses paraboles dans la Bible. Un grand nombre d’entre elles traitent du royaume des cieux, du règne de l’harmonie en nous-mêmes: le semeur et la semence, le bon grain et l’ivraie, le grain de sénevé; les trois mesures de farine, la perle de grand prix et d’autres encore. (15)
Certaines de ces paraboles font ressortir la tendre sollicitude et l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous comme, par exemple, le récit de la brebis perdue. (16) La parabole du fils prodigue va dans le même sens. (17) On trouve ensuite l’histoire du pharisien et du publicain dans laquelle deux personnages sont en opposition complète et où leurs différences d’attitude envers Dieu sont mises en évidence. (18) Citons aussi le récit du riche et de Lazare, le mendiant, dont le thème important est que les richesses matérielles n’ont aucune valeur durable et ne confèrent pas de privilèges particuliers. (19)
Les paraboles mises à part, il existe toute une partie de l’enseignement de Jésus que l’on appelle généralement le Sermon sur la Montagne et qui est relaté sous sa forme la plus complète dans l’Évangile de Matthieu. (20) En dépit du titre de ce discours, nous ne savons pas réellement où il a été donné. Mrs. Eddy nous dit à ce sujet: « Aucun enseignement plus pur ou plus élevé n’est jamais tombé dans les oreilles humaines que l’enseignement contenu dans ce qu’on appelle généralement le Sermon sur la Montagne, — bien que ce nom lui ait été donné par des compilateurs et des traducteurs de la Bible, et non par le Maître lui-même ni par les auteurs des Écritures. En effet, ce titre indique en réalité, plutôt l’état de conscience du Maître, qu’une localité matérielle. » Rétrospection et Introspection, p. 91.
Ce sermon est aujourd’hui encore le schéma directeur de toute vie droite et de tout penser vrai, et adhérer à ces préceptes permet d’être un bon disciple. Matthieu rapporte qu’après avoir cessé d’enseigner, Jésus descendit de la montagne: « Et voici, un lépreux s’étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. » Matth. 8:2, 3. Si nous voulons guérir comme Jésus le fit, il nous faut exprimer le même esprit-Christ qu’il a incarné durant sa vie et qu’il a décrit dans le Sermon sur la Montagne et dans ses autres enseignements.
[Le mois prochain, 9e partie: L’œuvre de guérison de Christ Jésus]
Lectures complémentaires
(1) Voir 7e partie: « Le Christ » dans la même série d’articles.
(2) Matth. 1:18–25; Luc 2:1–21.
(3) Luc 2:22–35.
(4) Luc 2:42–52.
(5) Luc 3:21–23; Matth. 3:1–17.
(6) Voir Science et Santé 584:29–30.
(7) Matth. 4:1–11.
(8) Matth. 10:2–4 (pour les noms des disciples).
(9) Matth. 16:13–19.
(10) Jean 1:40,41.
(11) Jean 6:5–9
(12) Matth. 26:47–56.
(13) Jean 14:8–11; 20:24–28.
(14) Matth. 9:9.
(15) Matth. 13:1–53.
(16) Luc 15:3–10.
(17) Luc 15:11–32.
(18) Luc 18:9–14.
(19) Luc 16:19–31.
(20) On trouvera le Sermon sur la Montagne dans Matthieu, Chapitres 5 à 7 et aussi Luc 6:20–49.