J’avais été élevée dans une religion chrétienne et l’on m’avait enseigné que l’adversité devait être supportée de bon gré, puisque tout dans la vie, bien ou mal, est envoyé par Dieu. Mais les événements auxquels je dus faire face pendant la seconde guerre mondiale dépassèrent mon endurance mentale et physique. Je perdis mon mari, mon pays, et par deux fois je perdis tout ce que je possédais en l’espace de quelques années. La charge de trois jeunes enfants et un travail pénible, que j’avais accepté mais auquel je n’étais pas habituée, me découragèrent et me déprimèrent, et je tombai gravement malade. Je fus envoyée d’un médecin à l’autre et absorbai continuellement des médicaments.
C’est à ce moment que j’entendis parler de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) par une personne de ma connaissance. Je lui demandai si elle avait quelque chose à lire qui pourrait me renseigner sur cette Science. Le lendemain même, j’avais en main un exemplaire du Héraut de la Science Chrétienne.
Un article de cette revue me plut particulièrement. On y citait le passage suivant de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy (p. 206): « Au lieu d’envoyer la maladie et la mort, Dieu les détruit et met l’immortalité en lumière. L’Entendement infini et omnipotent fit tout et embrasse tout. Cet Entendement ne commet pas d’erreurs et n’a donc pas à les corriger ensuite. Dieu n’est pas cause que l’homme puisse pécher, être malade ou mourir. »
Un tel Dieu, je pouvais L’accepter ! Pleine d’espoir je rendis visite, la même semaine, à une praticienne de la Science Chrétienne. En quelques jours, je fus guérie d’un trouble organique.
Toutefois, une maladie de cœur et l’horreur que les événements de la guerre m’avaient inspirée subsistaient encore. Au cours d’une autre de mes visites, la praticienne me recommanda d’étudier cette déclaration (Science et Santé, p. 129): « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n’accepter que le sens extérieur des choses. » Je méditai beaucoup cette phrase, de même que d’autres vérités sur Dieu et l’homme que je commençais à comprendre.
Un jour, le premier commandement me vint à l’esprit. En pensant à ce qu’impliquait l’injonction d’aimer Dieu et de me confier en Lui, je ressentis une telle confiance que je sus que je n’avais pas à craindre plus longtemps la vie, mes responsabilités apparentes ou la maladie. Je pouvais, avec obéissance, aimer Dieu et me confier en Sa bonté pardessus tout ! A ce même moment, toute crainte me quitta et avec elle la maladie de cœur.
Environ un an plus tard, j’eus une crise grave de ce qui semblait être une sciatique. Je ne pouvais plus bouger, et les membres de ma famille voulaient m’emmener à l’hôpital. Je refusai catégoriquement et leur demandai de bien vouloir prendre contact avec un praticien. Soudain une partie d’un verset biblique me vint à l’esprit (Rom. 8:35): « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? » Je fus remplie d’une grande joie, et bien que je ne pusse pas encore bouger, je sus que j’étais guérie. Le jour suivant, j’étais debout et bien portante. Cette croyance n’est jamais revenue.
Un matin, très tôt, mon frère me demanda d’aller dans une ville distante d’environ 40 km pour prendre contact avec une praticienne et lui demander de l’aide. Il éprouvait de grandes douleurs et souffrait de coliques néphrétiques. Après que j’eus tout expliqué à la praticienne, cette dernière ne me dit que ceci: « Lorsque vous arriverez chez vous, votre frère sera bien. » Et ce fut le cas. Les enfants accoururent à ma rencontre pour me dire que mon frère était complètement guéri, en fait, il était déjà parti au travail.
Après avoir été bénie par ces guérisons et par bien d’autres, mon amour et mon dévouement envers la Science Chrétienne devinrent prépondérants. Afin de vivre mes convictions religieuses, je réunis mes enfants et munis d’un seul sac, nous nous mîmes en route pour cette partie de l’Allemagne où la liberté de culte est autorisée. Pour la quatrième fois je dus repartir de zéro. Avec la seule aide de la Science Chrétienne, je fus capable d’accomplir le travail ardu qui m’était demandé et de résoudre les nombreux problèmes auxquels j’avais à faire face. Je trouvai un sens d’accueil familial dans une filiale de l’Église du Christ, Scientiste. Le soutien que cela m’a donné dans mon étude, l’aide spécifique de praticiens et la récompense que fut pour moi le cours de Science Chrétienne m’ont aidée à trouver la paix et la sécurité de l’Esprit, à démontrer la santé et les ressources et à mener une vie pleine et satisfaisante.
Bietigheim, République fédérale d’Allemagne