Note de la Rédaction: Dès le départ, les enseignements de la Science Chrétienne ont été déformés par des critiques mal intentionnés. Plus récemment leurs tentatives ont atteint un paroxysme, témoin l’appellation de « secte non chrétienne » par laquelle certains se sont efforcés de discréditer la Science Chrétienne. Nous avons le sentiment que ce document, qui a été préparé par le « Committee on Publication », et dans lequel des points essentiels sont abordés sous forme de questions et de réponses, est de nature à intéresser nos lecteurs et tous ceux qui souhaitent se renseigner. Nous le présentons dans l’esprit des paroles de Mary Baker Eddy: « Laissé à lui-même, un mensonge ne sera pas aussi vite détruit qu’il le serait si on rétablit la vérité. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 130.
Question: On dit parfois que les Scientistes Chrétiens considèrent Science et Santé avec la Clef des Écritures comme une seconde Bible, qu’il la remplace ou même qu’il lui est supérieur.
Réponse: C’est là un point important à élucider, car pour les Scientistes Chrétiens aucun livre ne peut remplacer la Bible. Ils ne considèrent pas Science et Santé comme une « seconde Bible » ou comme substitut pur et simple de la révélation biblique. La clef ne remplace pas la porte qu’elle doit ouvrir, elle l’ouvre. De la même manière, les Scientistes Chrétiens considèrent que les enseignements de Mrs. Eddy « ouvrent » leur compréhension à la signification, à la profondeur et au pouvoir régénérateur de la Bible. Ils étudient la Bible chaque jour et dans l’ensemble, ils la connaissent probablement aussi bien que les autres mouvements chrétiens.
Au fil des ans, un grand nombre de Scientistes Chrétiens ont repris à leur propre compte la gratitude qu’exprimait une étudiante relativement récente de la Science Chrétienne dans un témoignage publié dans Science et Santé au chapitre « Les fruits de la Science Chrétienne » Elle dit entre autres: « La Bible que je connaissais très peu devint mon étude constante, ma joie et mon guide. L’exemplaire que j’achetai au moment de ma guérison a partout des marques, de la Genèse à l’Apocalypse. Je l’eus si constamment entre les mains pendant trois ans, que la couverture en était complètement usée et les pages décousues; aussi ai-je dû en acheter un autre. Il arrivait qu’à deux ou trois heures du matin j’étais en train de dévorer ses pages, qui pour moi devenaient de jour en jour plus sacrées... » Science et Santé, p. 695.
Question: Les Scientistes Chrétiens n’ont-ils pas mis Mary Baker Eddy sur le même plan que Jésus-Christ et même ne lui ont-ils pas fait prendre sa place ?
Réponse: Non, ce n’est pas exact, et s’il en était ainsi, il ne fait aucun doute qu’ils se couperaient d’elle, car rien ne pourrait s’opposer davantage aux enseignements de notre Leader elle-même. Les critiques ont à maintes reprises cité des déclarations tronquées ou des phrases hors de leur contexte. Mrs. Eddy elle-même a établi une distinction formelle entre son propre rôle de Découvreur de la Science Chrétienne, et le caractère unique de Jésus, le Sauveur de l’humanité, la représentation même du Christ.
Une évaluation honnête et complète des écrits de Mrs. Eddy à ce sujet ne peut laisser aucun doute sur la clarté de sa position. A la question que lui posait un journaliste de savoir si elle se considérait comme un « second Christ », elle donna cette réponse typique: « La question même me choque » et d’ajouter: « Penser à moi ou parler de moi comme étant le moins du monde un Christ, c’est un sacrilège. » Pulpit and Press, p. 74. Et dans la réponse pleine de dignité qu’elle adressa à Mark Twain à ce sujet, elle expliqua: « Au regard de ce siècle, je demeure un Découvreur, un Fondateur et un Leader chrétien. Je considère la déification de soi comme un blasphème. » Miscellany, p. 302.
Question: Et la manière dont Mrs. Eddy et ses disciples utilisent la Bible ? D’aucuns disent que prenant certaines citations hors contexte, les Scientistes s’en servent pour appuyer des croyances allant en réalité à l’encontre des Écritures ?
Réponse: Mrs. Eddy rechercha la portée pratique et vivante de la Bible dans la vie quotidienne et elle eut le sentiment de l’avoir trouvée. Elle se réfère constamment et tout à fait naturellement à la Bible, elle traite d’un grand nombre de passages et d’histoires bibliques et elle cite souvent des textes de la Bible à l’appui de ses propos. Tout son enseignement vise à expliquer la signification spirituelle de la Bible, les lois spirituelles scientifiques ou permanentes sur lesquelles elle se fonde. Il n’était pas dans ses habitudes de choisir un certain passage biblique, de l’ôter de son contexte et puis sur cette base, d’édifier toute une argumentation théologique. C’est d’ailleurs le procédé qu’emploient de nombreux intégristes pour justifier la lettre de leurs propres doctrines et discréditer les principes avec lesquels ils ne sont pas d’accord.
Par exemple, pour étayer leurs thèses, les intégristes citent souvent le verset de I Jean 1:8 afin de réfuter la définition que donne Mrs. Eddy de l’homme créé à l’image de Dieu et « incapable de pécher » Science et Santé, p. 475.. Le verset de la Bible est le suivant: « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. » Ceci a évidemment trait au « vieil homme » Éph. 4:22. qui doit être dépouillé, aux mortels « conçus dans le péché et enfantés dans l’iniquité » Cité dans Science et Santé, p. 476.. Si toutefois ceux qui critiquent Mrs. Eddy voulaient bien lire jusqu’au chapitre 3 verset 9 de cette même épître, ils verraient que Jean dit exactement ce qu’elle dit de l’homme véritable créé par Dieu: « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. » En d’autres termes, lorsqu’on lit les versets bibliques et les énoncés de Mrs. Eddy dans leur contexte, on voit qu’ils établissent tous deux la même distinction fondamentale entre l’homme compris comme l’enfant spirituel de Dieu, et les mortels qui doivent naître à nouveau.
Il est injuste aussi bien envers les Écritures qu’envers les œuvres de Mrs. Eddy de comparer des citations et des textes isolés. Quant à déterminer où les enseignements de la Science Chrétienne s’accordent avec l’Écriture, Mrs. Eddy propose que le chercheur lui-même en décide et que personne n’accepte, à ce sujet, le point de vue de quelqu’un d’autre. Ainsi qu’elle le déclare dans Science et Santé: « Cher lecteur, vous pouvez prouver pour vous-même la Science de la guérison, et ainsi vous assurer si l’auteur vous a donné l’interprétation exacte de l’Écriture. » Ibid., p. 547.
Le mois prochain: La Science Chrétienne —
froide abstraction ou christianisme chaleureux ?