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Église et guérison spirituelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1982


Église. La structure de la Vérité el de l’Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.

L’Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades.

— Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 583.

Une petite église du Proche-Orient se trouva un jour face à une crise grave. Se livrant à une manœuvre politique courante, l’État policier fit emprisonner arbitrairement un des membres de cette église, et il était vraisemblable que celui-ci ne serait pas libéré de si tôt. Cette église était pauvre, peu connue, elle subissait l’opposition des autorités et ne jouissait d’aucun droit ou recours légal. Mais ses membres pouvaient au moins faire une chose: ils pouvaient prier ! Prier non pas seulement une fois par jour, ou par l’intermédiaire d’une personne particulière. Toute l’église prit la résolution de faire un sérieux effort de prière.

Or, une certaine nuit, le prisonnier fut libéré. Un inconnu le réveilla et le fit sortir rapidement vers un endroit sûr. Les autorités en furent consternées, mais le prisonnier et les membres de son église savaient que cette libération était l’œuvre de Dieu, de Son amour libérateur mis en lumière par la puissance de la prière.

Cette église était, bien entendu, l’église chrétienne primitive de Jérusalem au premier siècle de notre ère. Le prisonnier, c’était le disciple Pierre, et l’inconnu était l’ « ange du Seigneur », la présence de Dieu sous une forme qu’il pouvait comprendre. Cet incident illustre l’action puissante, spirituelle et curative de l’église. Poursuivant le récit de la libération de Pierre, la Bible relate que « la parole de Dieu se répandait de plus en plus » Actes 12:24..

De même, Saul de Tarse avait mené avec zèle de violentes persécutions contre l’Église chrétienne. Pour garantir leur sécurité, les membres de l’église avaient dû quitter Jérusalem. Et pourtant, « ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole » Actes 8:4., ce qui montre que l’église répondait au péril en continuant son œuvre de guérison. Il en résulta de nombreuses guérisons en Samarie, la conversion d’un personnage important, l’eunuque d’Éthiopie, et le revirement total de Saul — conversion qui, du point de vue mortel, paraissait impossible.

Mais à quoi sert-il d’étudier les guérisons de l’Église primitive ? C’est tout simplement que la mission de cette Église, qui manifesta de façon vitale son utilité par la fidélité et les prières efficaces des disciples de Jésus, constitue la mission de notre église aujourd’hui. Celle-ci, en effet, selon les paroles de Mrs. Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), a été, dès sa fondation, « destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et à rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison » Manuel de L’Église Mère, p. 17..

De toute évidence, l’Eglise chrétienne primitive présentait une compréhension de la « structure de la Vérité et de l’Amour », compréhension présente dans le cœur et dans l’esprit de ses membres, et qui apportait inévitablement des preuves de l’utilité de l’Église. Cette Église primitive ne s’appuyait pas sur des choses matérielles ou sur des personnes, mais sur le Principe divin, Dieu. Seule la Parole de Dieu, le Christ, l’animait et lui apporta sa puissance de guérison et son succès extraordinaires. Comme le dit un cantique: « Cette Parole de Dieu est encore parmi nous. » Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 175.

La nature, le but et la puissance curative de notre église n’ont pas changé. Celle-ci révèle toujours la coïncidence de la perfection éternelle de Dieu et de l’instant humain, coïncidence qui dissipe l’ignorance mortelle grâce à la présence curative du Christ. Notre rôle consiste à maintenir une vision claire de ce que représente notre église. Nous pourrons alors reconnaître l’inestimable valeur de l’engagement dans l’église et dans une activité d’Amour qui, telle un ange gardien, vient nous éclairer, nous libérer (comme l’ange qui délivra Pierre) de la capativité où nous tiennent les sens erronés. Et par une vie et un esprit purifiés, nous aidons l’humanité à se libérer de son esclavage.

Il est encourageant de constater que la puissance de guérison de notre église s’accroît à mesure que nous étudions, prions et travaillons, en triomphant des erreurs du sens mortel matérialiste. Parlant de l’univers de la pensée humaine, le poète anglais John Donne écrivait que « nul homme n’est complet en soi, isolé ainsi qu’une île ». C’est pourquoi, chaque effort que nous faisons pour nous éveiller du rêve adamique selon lequel nous serions séparés de Dieu, le bien, nous aidera à améliorer la pensée universelle et augmentera la puissance curative de notre église et l’intérêt qu’elle suscite. La manière dont nous nous comportons dans les moindres détails de l’existence quotidienne, et ce que nous avons enfoui dans les replis de la pensée jour après jour affectent, en vérité, l’impact et la prospérité de notre église.

En voici un exemple: Une étudiante venait d’être élue présidente de l’Organisation de la Science Chrétienne dans son université, pour un an. La semaine de la rentrée, elle se rendit au lieu prévu pour tenir le premier service, mais personne ne se présenta. Déçue, elle allait partir quand cette pensée lui vint: « Non, j’ai préparé un service. Dieu me l’a inspiré, et ceci est Son église. » Elle se mit donc à lire à haute voix les passages qu’elle avait choisis dans la Bible et dans Science et Santé de Mrs. Eddy; elle chanta un cantique, donna un témoignage et resta jusqu’à la fin de l’heure prévue en priant pour soutenir l’organisation de l’université.

Les jours qui suivirent, elle contacta tous les étudiants Scientistes Chrétiens de cette université. Ils se montrèrent tous très ouverts, mais la semaine suivante, personne ne vint à la réunion. Une fois encore, l’étudiante remplit son poste et passa le reste de l’heure à prier. Plusieurs semaines s’écoulèrent ainsi et elle n’essaya plus de contacter les autres, mais se consacra au soutien de l’activité de l’église, veillant à dégager sa propre pensée de tout orgueil et de tout apitoiement sur elle-même.

Finalement, un soir, quelqu’un vint. La semaine suivante, d’autres étudiants se présentèrent et bientôt un groupe se forma. L’organisation grandit et demeura active, pendant tout le temps que cette étudiante passa à l’université. Grâce à la fidélité d’une seule personne envers la « structure de la Vérité et de l’Amour », cette activité survécut et continua à opérer un travail de guérison sur ce campus universitaire.

Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Mrs. Eddy écrit: « La détermination de tenir l’Esprit dans l’étreinte de la matière persécute la Vérité et l’Amour. » Science et Santé, p. 28. Ce qui persécute l’Église est donc aussi « la détermination de tenir l’Esprit dans l’étreinte de la matière », puisque l’Église est la structure même de la Vérité et de l’Amour. La détermination du penser mortel est de maintenir l’église, la guérison, la substance, le progrès, la communication, la cause et l’effet dans les limites de la matière, du temps et de l’espace, et ainsi de les maintenir séparés de la conscience spirituelle et de Dieu.

En travaillant au sein de nos églises et pour elles, nous sentons-nous détournés de la compréhension curative qui anime ces paroles de Mrs. Eddy que l’on trouve dans son « exposé scientifique de l’être »: « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout » Ibid., p. 468. ? Par exemple, certaines pensées nous viennent-elles du genre: « Le problème, c’est le quartier, notre époque, l’argent, le temps qu’il fait, ces gens là-bas. » Ou bien, plus subtilement encore: « C’est moi qui suis le problème, je ne suis pas prêt, je ne suis pas convaincu, capable, ou heureux. Je ne veux pas travailler dans l’église, ce n’est pas mon genre. » Et qu’est-ce que cette résistance sinon la supposition qu’il existe une volonté mortelle qui s’oppose à l’Esprit divin ? Celle-ci voudrait polariser notre sens de la réalité grâce à cette illusion que l’on appelle matière et nous inciter à aimer, à craindre, ou à manipuler les choses ou les personnes pour guérir, progresser ou survivre.

Le livre d’étude est d’un grand secours pour nous guider jusqu’aux vérités sur lesquelles se fondent les activités de l’église. Notre droit divin de connaître et de prouver, dans une certaine mesure, la totalité de l’Esprit en tous temps et de toutes les manières fait partie de ces activités. Mrs. Eddy écrit: « La Science divine, s’élevant au-dessus des théories physiques, exclut la matière, résout les choses en pensées, et remplace les objets du sens matériel par les idées spirituelles. » Ibid., p. 123.

Ce texte pourrait s’appliquer au mécanisme de notre propre pensée. En travaillant à mieux comprendre l’église, nous pouvons nous demander: (1) Suis-je en train d’essayer de m’élever au-dessus de toutes les théories purement physiques concernant l’église ? (2) Est-ce que j’exclus la matière de mon concept de la cause, de la loi, de la substance et est-ce que je creuse vraiment plus profondément dans le royaume de Dieu pour mieux saisir ce que Dieu voit comme vrai ? (3) Est-ce que je réduis tout ce dont je m’occupe à son dénominateur commun essentiel, c’est-à-dire un mode de conscience ? (4) Est-ce que je remplace les objets du mode matériel de penser par les idées de Dieu, réelles, vitales et spirituelles ? Ensuite, est-ce que je m’en tiens à ce vrai mode de conscience afin que les erreurs s’effacent de ma pensée, les incitant ainsi à disparaître de mon église ?

Il y a une autre question à laquelle il convient de réfléchir lorsqu’on recherche une plus grande efficacité dans la guérison. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mrs. Eddy parle de l’assassinat du président américain William McKinley et suggère pourquoi les prières du pays tout entier ne l’avaient pas sauvé. Soulignant que ces prières s’appuyaient sur des croyances opposées, elle dit: « Si ces prières si ferventes n’avaient inclus aucun élément antagoniste, et si l’on avait considéré le rétablissement du président McKinley comme dépendant uniquement du pouvoir de Dieu — du pouvoir qu’a l’Amour divin d’annuler les desseins de la haine et la loi de l’Esprit de dominer la matière — le résultat eût été scientifique et le patient eût été guéri. » Miscellany, p. 293.

Nous pouvons veiller à ce que nos pensées et nos prières ne contiennent aucun élément antagoniste que ce soit à notre sujet, au sujet de l’église ou de notre époque. Nous pouvons rejeter tout ce qui tendrait à réduire à des éléments matériels l’Église, l’homme et le pouvoir de guérir. En veillant humblement à faire correspondre nos actions avec ce que nous savons de Dieu et de l’homme, nous pouvons éliminer les « oui, mais » d’un esprit dualiste et les « et si » de la superstition. Nous pouvons utiliser « l’exposé scientifique de l’être » de notre Leader comme exposé scientifique à propos de l’Église, et rejeter ainsi tout ce qui nous inciterait à admettre le mal et la matière plutôt que Dieu, le bien.

Nos prières seront alors pratiques et curatives, la manifestation même de Sa Parole, et notre église atteindra l’humanité et la réveillera.


Car nos légères afflictions du moment présent
produisent pour nous, au delà de toute mesure,
un poids éternel de gloire,
parce que nous regardons, non point aux choses visibles,
mais à celles qui sont invisibles ;
car les choses visibles sont passagères,
et les invisibles sont éternelles.

II Corinthiens 4:17, 18

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