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Qu'est-ce que la Bible?

Conçue au départ pour les pays qui ne connaissent pas bien la Bible, cette série d’articles fait ressortir la portée morale et spirituelle des leçons que renferment les récits bibliques, ce qui intéressera tout particulièrement les moniteurs et élèves de l’École du Dimanche.

4e partie: Saül et David

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1982


Après avoir passé bien des années dans le désert, les Israélites atteignirent finalement le pays de Canaan. Dans le désert leurs yeux s’étaient tellement habitués au terrain sablonneux, au paysage montagneux désolé, que Canaan leur parut un « pays où coulent le lait et le miel » Ex. 3:8.. Il était riche en arbres et en végétation, semblable à un beau jardin, verdoyant et fertile. Pour eux, c’était là le pays que Dieu avait promis à Abraham, à Isaac et à Jacob et qu’ils devaient recevoir en héritage. Les Israélites commencèrent donc à s’y installer, mais cette prise de possession du pays n’alla pas sans problème. D’autres populations vivant en Canaan contestaient leurs droits. Les Israélites eurent donc à se battre de nombreuses fois.

A un moment donné, un ennemi menaça de s’emparer de toute la région et refusa d’avoir pitié même lorsque les habitants d’un village israélite offrirent de traiter avec eux. Les villageois envoyèrent donc des messagers à tous les autres enfants d’Israël pour voir s’il n’y avait personne qui voulait les aider. Bien que la Bible ne nous dise pas que les habitants se mirent à prier, nous pouvons être sûrs qu’ils se tournèrent vers Dieu ainsi que l’avaient fait leurs ancêtres dans les moments de danger.

Et tout comme Dieu avait préparé Moïse pour qu’il puisse aider les Israélites à fuir le joug égyptien, cette fois il avait préparé un homme appelé Saül. Saül était un homme noble et courageux qui avait un profond désir d’aider ses compatriotes. Avec l’aide de Dieu, Saül et les Israélites purent vaincre leurs adversaires. [Voir (1) dans la section Lectures complémentaires à la fin de cet article.]

Nous aussi pouvons vaincre nos ennemis. Ils peuvent s’appeler haine, cupidité, infériorité, doute, manque d’occasions ou maladie. Tout comme les Israélites avec l’aide de Saül savaient, sans aucun doute, que Dieu était avec eux, nous aussi pouvons le savoir. Nous avons l’omnipotence de Dieu avec nous.

Les Israélites étaient si reconnaissants à Saül de les avoir sauvés qu’ils firent de lui leur premier roi. Il commença son règne avec miséricorde, refusant de faire du mal à ceux, très peu nombreux, qui ne voulaient pas de lui comme roi. Mais il ne veilla pas sur ses pensées et son comportement. Par moments, il n’obéit pas aux commandements de l’Éternel. Il oublia qu’en vérité Dieu était le seul souverain de la nation et qu’il ne pouvait rien faire sans l’aide de Dieu. Saül se trouva bientôt accablé, découragé et déprimé par les difficultés auxquelles il se heurtait. Un jour le problème lui parut trop grand. Les Philistins faisaient la guerre aux Israélites et ils avaient choisi leur soldat le plus grand et le plus puissant, Goliath, pour se battre en combat singulier contre un soldat israélite. Il était convenu que la nation à laquelle appartiendrait le vainqueur régnerait sur l’autre.

Saül était terrorisé. Goliath paraissait trop grand, trop menaçant, trop formidable pour lui. Comment pourrait-il affronter ce géant. Comment pourrait-il le vaincre ? Une fois encore, cependant, Dieu n’abandonna pas les Israélites. Dieu avait préparé quelqu’un qui les aiderait: un jeune berger, David. (2)

Saül était tellement convaincu que seules les méthodes matérielles pourraient triompher qu’il donna à David les armes qu’ils considéraient les meilleures. Nous lisons dans la Bible: « Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d’airain, et le revêtit d’une cuirasse. » C’était là les armes dont Saül se serait servi. Mais quand David essaya de marcher avec tout cet équipement lourd, il ne put avancer. La Bible nous relate que David dit à Saül: « Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. » I Sam. 17:38, 39. David trouvait qu’il ne pouvait pas faire confiance à des armes auxquelles il n’était pas accoutumé.

Alors qu’il était berger, il avait surmonté bien des difficultés. Chaque problème résolu avait augmenté sa confiance en Dieu. David savait qu’il pouvait se reposer sur Dieu. (3) Armé de sa compréhension de Dieu, compréhension qui avait déjà fait ses preuves, il était sûr de pouvoir gagner. Il prit donc cinq pierres polies et s’avança à la rencontre du Philistin et le tua « avec une fronde et une pierre » V. 50.. David eut le courage de faire face à l’ennemi parce qu’il savait que le pouvoir de Dieu le soutenait. (4)

Quand nous avons des problèmes à surmonter, il n’est pas nécessaire de nous appuyer sur des méthodes ou moyens matériels comme le fit Saül. Nous pouvons nous appuyer sur Dieu et nous servir des armes que Paul préconisa lorsqu’il dit: « Prenez toutes les armes de Dieu... Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. » Éph. 6: 13–17. Nous pouvons nous servir de la gratitude comme armure pour surmonter le découragement, et de l’armure de la sagesse pour surmonter la stupidité et l’entêtement.

Cette expérience aurait dû rendre Saül plus humble et lui montrer que nous pouvons avoir la victoire seulement si nous mettons notre confiance en Dieu et non en nous-mêmes, mais Saül se révolta contre cette leçon. Il se mit à haïr David parce que celui-ci avait si bien réussi.

La situation empira quand les femmes sortirent des villes, sachant ce qui était arrivé, et se mirent à chanter les unes aux autres: « Saül a frappé ses mille, — et David ses dix mille. » I Sam. 18:7. Saül devint jaloux de David et essaya même de le tuer, mais David demeura toujours sain et sauf parce qu’il « se comportait avec sagesse » V. 5 (d’après la version King James)..

David fut sauvé par la sagesse que Dieu lui donna et par sa spiritualité et c’est ainsi qu’il triompha de Goliath. Cette spiritualité le sauva un grand nombre de fois, plus tard dans la vie. Entretenir la spiritualité signifie avoir des pensées qui proviennent de l’Esprit, Dieu. Ceux dont la vie et les pensées sont orientées vers Dieu ont une base morale pour agir, et pour se libérer de l’esclavage de la volonté humaine. (5)

Saül, cependant, se laissait de plus en plus dominer par la crainte et la volonté humaine. En conséquence, son pouvoir et le respect qu’il avait de lui-même déclinèrent, tandis que David, qui exprimait la volonté divine, ou loi de Dieu, devenait de plus en plus fort. David avait appris que la force provient de la spiritualisation de la pensée.

A la fin, Saül alla délibérément consulter une sorcière. (6) Il fut terrifié par ses prédictions. Les nouvelles ou les renseignements fondés sur le témoignage des sens matériels ne peuvent jamais réellement donner de la force. Dans la bataille qui s’ensuivit contre les Philistins, il périt avec son fils Jonathan. Après la mort de Saül, David devint roi et régna sur Israël pendant de nombreuses années.

Malgré la sagesse dont il avait si souvent fait preuve, David commit aussi de graves fautes, certaines de nature morale. De même que Saül, qui à certains moments fut tenté de croire en sa propre grandeur, David fut parfois tenté d’accomplir certaines choses pour sa propre gloire et non pour la gloire de Dieu.

Un jour David fut poussé à dénombrer son peuple, pour mesurer l’étendue de sa force militaire. (7) Il voulait glorifier le pouvoir des hommes et non celui de Dieu. David se leurrait en pensant que la possession d’une armée importante était la source de la force véritable. Sa véritable force reposait dans la sagesse qui consiste à écouter Dieu. La sagesse que donne la spiritualisation de la pensée ne peut jamais se mesurer avec des chiffres. Dans le livre de l’Ecclésiaste, l’auteur nous dit qu’un homme sage est capable d’accomplir plus qu’une armée entière: « Il y avait une petite ville, avec peu d’hommes dans son sein; un roi puissant marcha sur elle, l’investit, et éleva contre elle de grands forts. Il s’y trouvait un homme pauvre et sage, qui sauva la ville par sa sagesse. » Eccl. 9:14, 15.

Ce que David avait fait, Dieu ne l’accepta pas et David se repentit. Il vit qu’il avait mal agi et voulut s’amender. Sa transgression fut pardonnée quand la pensée qui avait donné naissance à l’action fut détruite.

Si David commit des fautes, celles-ci lui servirent de leçon. Nous aussi pouvons tirer une leçon des fautes que nous commettons. Nous ne devons pas répéter une erreur. Nous pouvons toujours demander à Dieu de nous donner la sagesse nécessaire pour corriger ce qui doit être corrigé. Tout au long de sa vie, David exprima le désir de s’améliorer et de reconnaître Dieu.

Plus tard, David fut connu sous le nom de « chantre agréable d’Israël » II Sam 23:1.. Les Psaumes dans la Bible sont des chants de louange et de prière adressés à Dieu. Un grand nombre de ces psaumes sont attribués à David, mais nous ne savons pas vraiment qui les a écrits. Il est possible qu’un grand nombre de psaumes aient été composés en l’honneur de David et lui aient été dédiés, sans qu’il les ait écrits lui-même.

Quand David devint vieux, son fils Salomon lui succéda. Salomon, comme son père, se tourna vers Dieu pour obtenir la sagesse. Il ne demanda pas à Dieu de lui donner les richesses, la gloire ou la grandeur. Il demanda simplement à Dieu de l’aider à voir ce qui était juste et à rejeter ce qui était faux. Il dit: « Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal ! » I Rois 3:9. Il pensait que celui qui exerce le pouvoir doit avoir un cœur intelligent. Un cœur intelligent nous amène à prendre des décisions justes. Il nous oblige à nous tourner vers Dieu pour être aidés et soutenus. La compréhension spirituelle illumine la vie de chacun. C’est pour cette raison que les Proverbes nous encouragent ainsi: « Avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence. » Prov. 4:7.

Saül s’appuyait trop souvent sur sa propre intelligence et non sur Dieu, et par conséquent le chemin fut pour lui triste et sombre. En revanche, David et Salomon réussirent mieux à prouver que la spiritualité et la sagesse étaient nécessaires pour marcher dans la lumière et voir le chemin à suivre. Aujourd’hui nous pouvons prier pour avoir spiritualité et sagesse. Ces qualités amèneront la lumière dans notre vie. Elles nous montreront la direction à suivre. La sagesse éclaire le chemin de tout voyageur.

[Le mois prochain, 5e partie: Élisée, messager de Dieu]

Lectures complémentaires

(1) I Sam. 11:1–15.
(2) I Sam. 17:1–31.
(3) I Sam. 17:32–37.
(4) I Sam. 17:38–50. Étudiez la vie d’autres personnages et voyez comment ils ont fait face aux tentations et aux menaces, par ex., Jésus (Matth. 4:1–11), Néhémie (Néh. 4:1–23).
(5) Voyez l’importance d’obtenir la sagesse qui découle de la spiritualité. Étudiez les passages suivants des Proverbes: 1:7; 2:6, 7, 10, 11; 3:13–18.
(6) I Sam. 28:7–20.
(7) II Sam. 24:1–4, 8–10.

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