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« Aimons-nous, frères »

[Original en français]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1982


L’étude assidue de la Science Chrétienne a complètement modifié le regard que j’avais pris l’habitude de jeter sur le monde et sur moimême. De nombreuses déceptions, accumulées au fil des expériences humaines, m’avaient enlevé ma joie de vivre, mon désir de partager avec autrui, d’aimer sans condition. Cherchant partout le sens véritable de la vie, je m’enfonçais de plus en plus dans une confusion pénible vite devenue insupportable. Rien ne m’émerveillait plus ici-bas. Il ne me restait qu’une porte de sortie: retrouver mon Dieu.

Bien qu’ayant entendu dire qu’une personne de mes proches étudiait une religion qui guérissait les hommes de tous leurs maux, je demeurai incrédule et distante. Devenue libre penseur, il y allait de ma fierté de faire uniquement appel à mon intelligence des choses profondes de la vie pour résoudre mes problèmes. Je m’en sortirais toute seule !

Parfois, j’entendais parler d’une guérison merveilleuse survenue à une personne de mon entourage. Mon cœur se serrait, et au fond de moi, j’y croyais en silence. J’avais toujours aimé et recherché Dieu, mais je L’avais perdu en cours de route. Je voulais des preuves tangibles de Son amour pour moi et pour les hommes. Je voulais sentir mon cœur brûler d’amour pour Lui, comme lorsque j’étais enfant.

Un soir, alors que mes souffrances étaient à leur comble, je suis allée chez la personne qui étudiait cette religion curative. Ce fut le début de ma délivrance ! Cette personne travaillait comme praticien de la Science Chrétienne. Je lui ai demandé si je pouvais être guérie de ma constante fatigue, et si ma joie de vivre et ma faculté d’émerveillement pouvaient m’être rendues. « Bien sûr, me répondit-il; rien n’est impossible à Dieu. » « Où étaient ces livres qui nous guérissaient tous ? » lui demandai-je. « Quels étaient-ils ? » Ce soir-là, le cœur allégé, j’ai ramené chez moi la Bible, et Science et Santé de Mrs. Eddy. Je savais déjà que je venais de retrouver mon chemin.

Dans les semaines qui ont suivi, j’ai été très naturellement libérée d’un douloureux sentiment de rejet, et presque de haine, envers une certaine classe de gens de mon propre groupe ethnique. A mes yeux, ils étaient irrécupérables ! Sans raffinement, bonasses ou démesurément agressifs, apeurés pour un rien, ayant perdu le sens d’une certaine courtoisie en société, sans trop d’éducation et sans grand idéal. Je souffrais cruellement à la vue d’un peuple qui semblait se laisser aller à la dérive, sans prendre sa destinée en main, comme le faisaient la plupart des étrangers que j’avais connus.

La douleur que j’éprouvais à cause de ce rejet de mon peuple se doublait de l’immense amour que je lui avais porté. J’avais fait tout mon possible pour l’aider à sortir de sa supposée condition de « citoyen de deuxième classe ». Je venais de commencer la lecture de Science et Santé. Certains passages m’impressionnèrent profondément. Cependant, je savais que j’étais loin de saisir toute l’étendue de leur signification véritable, étant encore tellement centrée sur moi-même.

J’appris qu’en Science Chrétienne, bien qu’on ne se détourne pas des besoins des mortels, on ne met jamais l’accent sur l’homme mortel, porteur de nombreuses imperfections, mais uniquement sur l’homme spirituel, reflet immaculé de son créateur. L’homme spirituel est fait à la ressemblance de Dieu, à Son image. Donc il est déjà parfait, beau, en possession de tous ses moyens, complété par le Principe même de sa Vie, Dieu ! C’était une vision bienfaisante qui lavait enfin mon cœur et le tapissait de compassion et d’amour véritable. Non pas un amour humain comme celui que j’avais tenté d’offrir sans grands résultats, mais un amour basé sur le roc, sur une compréhension accrue de la nature de Dieu et de Sa tendre relation à Son idée, l’homme spirituel.

J’appris aussi que l’homme réel ne vit pas ici ou là, sur une partie limitée de la terre, avec tout ce qu’implique le fait d’évoluer dans un pays plutôt que dans un autre. L’homme vit dans le royaume de Dieu, dès à présent; il vit dans la conscience divine, aimé, protégé et sans cesse guidé par Dieu Lui-même. Oh, quelle belle découverte ! J’avais toujours désiré aimer tout le monde, mais mon désenchantement était tel que je ne me sentais plus capable d’aimer sincèrement, avec spontanéité. Je choisissais à la pincette ceux que je croyais digne de mon amour. Et il y en avait peu !

Un après-midi, je suis sortie pour faire des courses avec une amie. Soudain, ces mêmes gens qui me démoralisaient rien qu’à les voir me sont apparus si beaux, déambulant dans les rues animées. Je les ai vus comme entourés de lumière ! Cessant de jeter sur eux un œil critique et destructeur, je venais de redécouvrir le respect dû à autrui. C’était merveilleux.

A partir de ce moment, mon intérêt pour l’étude de la Science Chrétienne ne fit qu’augmenter. J’avais une telle soif de connaître Dieu et de mettre de l’ordre dans ma vie ! Contactant le praticien quotidiennement, j’ai été guérie d’une infection chronique des oreilles en très peu de temps. Ce mal avait duré treize ans. Le praticien a attiré mon attention sur le fait que ce qu’il fallait guérir, c’était non pas un organe physique, mais bien une fausse perception de mon identité face au monde et à la vie. Il me fallait cesser toute critique destructrice, silencieuse ou verbalisée, et remplacer cette mauvaise habitude par de la gentillesse et de l’amour envers les autres. Je devais les voir parfaits, c’est-à-dire tels que Dieu les voit. Je devais prendre le temps de faire silence en moi, et laisser Dieu me parler. Notre bien-aimé Leader, Mrs. Eddy, écrit dans Science et Santé: « La haine et ses effets sur le corps sont annulés par l’Amour. » Science et Santé, p. 374.

Ayant rejeté mes semblables, je rejetais aussi la société en général. Je la tenais responsable de tous les maux ! J’étais convaincue que mon devoir était de me rebeller constamment contre tout ce qui ne tournait pas rond dans le monde et autour de moi. Lorsque la tension et la crainte faisaient des ravages en moi, je devenais malade: importants maux de tête, tristesses, difficulté à bien dormir, à digérer normalement, peurs et paniques. Comme j’avais toujours joui d’une belle santé, ces conditions inhabituelles me désespéraient. L’amour et la patiente générosité du praticien, ainsi que mon désir de changer pour retourner vers la source de ma vie, ont fait disparaître tous ces symptômes.

« L’Amour allège tous les fardeaux, il apporte une paix qui surpasse la compréhension, avec “les miracles” qui l’accompagnent. En ce qui concerne cette paix, elle est inexprimable; en ce qui concerne “les miracles”, voyez les malades qui sont guéris, les affligés qui sont rendus à l’espérance, les pécheurs et les ignorants qui sont devenus “sages pour le salut” ! » Écrits divers, p. 133.

Peu à peu une paix magnifique s’installa en moi. Je retrouvai mon calme, mon goût de chanter, de rire, de partager les plus belles joies de l’existence ! Maintenant je sais que je suis l’enfant chérie de Dieu, que chacun de nous l’est également, quelles que soient les apparences et les situations. La pureté et la perfection de l’homme ont toujours été et seront toujours inattaquables. C’est là une loi divine.

Le bonheur que l’on éprouve à spiritualiser sa pensée comme on l’enseigne en Science Chrétienne, la Science du Christ, est des plus précieux. Nous apprenons à voir le monde sous une tout autre lumière, la lumière de l’Esprit, Dieu. Lorsque j’ai décidé d’étudier la Science Chrétienne, je voulais avant tout savoir qui j’étais, où j’allais, où nous allions tous, et comment je pouvais me rapprocher de l’auteur de la vie, et de mes semblables. J’ai trouvé tout cela, et ma joie est immense.

« Ainsi parle l’Éternel: Au temps de la grâce je t’exaucerai, et au jour du salut je te secourrai; je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour relever le pays, et pour distribuer les héritages désolés; pour dire aux captifs: Sortez ! et à ceux qui sont dans les ténèbres: Paraissez ! » Ésaïe 49:8, 9.


Je vous donne un commandement nouveau:
Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés,
vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples,
si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Jean 13:34, 35

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