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Une place bien à nous

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1982


Une femme qui cherchait à se reloger posa un jour la question suivante à un praticien de la Science Chrétienne: « Si ma juste place est un fait divin, pourquoi suis-je sans cesse amenée à déménager ? »

La Science Chrétienne affirme que nous avons tous une juste place, une place qui nous est propre, que personne d’autre ne peut occuper et dont nous ne pouvons jamais être chassés. Cela est vrai de tout le monde, et même de ces gens sans foyer que le monde appelle « réfugiés ». Cette place que nous possédons tous se trouve dès maintenant dans la conscience que Dieu donne; elle est spirituelle et non pas matérielle, parce que tout ce qui existe véritablement est divin et non mortel. Seulement, il nous faut la revendiquer.

La Science Chrétienne nous enseigne ce qu’est l’ordre divin de l’être véritable, au sein duquel chaque idée a une place permanente. Elle nous enseigne aussi la domination constante qu’exerce l’Entendement divin, ou Dieu, et le caractère individuel bien défini de l’identité. Dieu est Esprit. L’homme est spirituel. Et par conséquent, sa juste et unique place est également spirituelle, ce qui implique une identité, une raison d’être et une utilité authentiques.

Si nous nous considérons, nous-mêmes ou qui que ce soit d’autre, comme des êtres mortels habitant un logement matériel, nous sommes susceptibles de nous trouver au mauvais endroit, toujours à la recherche de celui qui enfin conviendrait, ou encore essayant de nous accrocher à ce qui semble juste à notre sens limité, lorsque se présente l’épreuve d’un déménagement. Pourtant, puisque nous sommes l’idée spirituelle de Dieu, complètement inclus dans l’ordre divin, nous ne sommes jamais réellement dans la matière, qu’elle paraisse conforme à ce qui est juste ou non.

Comment cette compréhension peut-elle nous aider à trouver une maison, en particulier lorsque l’inflation, la crise économique et la surpopulation semblent miner l’individualité et priver les gens du sentiment rassurant d’avoir une place bien à eux ? Elle nous aide en nous montrant que ce qui semble être des données matérielles est entièrement mental. Nous pouvons donc changer l’effet que ces données semblent avoir sur nous et sur les autres, en changeant le concept que nous en avons. D’abord, nous cessons d’en souffrir, puis, les autres commencent à en bénéficier à leur tour.

La valeur de la substance spirituelle ne varie jamais. L’économie divine ne connaît aucune crise. Il y a toujours de la place pour tous — et de l’abondance pour tous — dans la création de Dieu. Et comprendre correctement ces vérités spirituelles, c’est commencer à en faire l’expérience. Même humainement, notre place n’est jamais fixe comme une image à son clou. Elle évolue parfois et va de l’avant un peu comme une voiture sur la route. Notre logement sur la terre change au fur et à mesure que changent nos besoins. Mais la compréhension spirituelle rend les déménagements et les changements progressifs et agréables.

Christ Jésus donna un sens clair de ce qui relie les idées spirituelles absolues aux concepts humains, lorsqu’il apprit à ses disciples à prier ainsi: « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Matth. 6:10.

Voici comment Mrs. Eddy interprète cette phrase: « Donne-nous de savoir que — de même qu’au ciel, ainsi sur la terre — Dieu est omnipotent, suprême. » Science et Santé, p. 17.

La volonté de Dieu, ce sont les qualités qu’Il exige pour Sa création: l’ordre, l’harmonie, l’expression individuelle de toutes les qualités divines. Sa volonté déroule ce qu’Il a prévu de meilleur, de plus sage et de plus approprié pour chacun de Ses enfants, une réserve d’idées spirituelles qui manifestent abondamment la nature de Dieu. Et le ciel est la représentation de l’ordre divin dans lequel la volonté de Dieu s’accomplit. Ainsi, nous amenons le ciel sur la terre, lorsque nous reflétons davantage l’ordre divin dans nos affaires quotidiennes.

Il est clair qu’il nous faut posséder un sens d’ordre avant que l’ordre ne puisse apparaître d’une manière pratique. Si notre concept de l’ordre doit être divin, il faut qu’il soit davantage qu’une simple vision humaine et personnelle de ce qui est juste et ordonné. Nous devons renoncer à toute volonté personnelle, à tous les plans purement égoïstes et aux préjugés humains aussi bien qu’aux habitudes, aux goûts et aux traditions qui ne sont pas constructifs. En fait, l’ordre divin exige une nouvelle perception de nous-même et de tous les autres, un nouveau sens plus spirituel de notre place et de notre raison d’être. Et pardessus toutes choses, il exige que nous ayons une vision renouvelée de l’Amour divin qui veille indéfectiblement sur chacun d’entre nous tous. Ceci doit inclure chacun, en tous lieux. Le ciel est pour tout le monde.

Il n’y a jamais rien de dur, de sévère ou d’inexorable dans la volonté de Dieu. Il ne s’agit pas d’une discipline impitoyable imposée de l’extérieur que nous subirions par crainte du châtiment. La volonté de Dieu nous guide, elle ne nous traîne pas. Elle est paisible, rassurante, irrésistible, et elle obtient notre assentiment dès que nous réalisons que c’est la seule voie qui offre la promesse que Dieu veille sur toute situation, toute personne, où que ce soit. Le ciel est l’état de pensée qui exprime la volonté de Dieu: un paradis non pas futur et lointain, mais présent et accessible. Mrs. Eddy établit une équivalence entre le ciel et le foyer. Voir ibid., 589:15.

Mais qu’en est-il de l’enfer ? Ce n’est pas un lieu, un emplacement physique, mais une crainte de ne pas être à sa place: de n’en avoir aucune ou d’être dans une place qui ne vous convient pas. Cela résulte parfois d’une action illégale ou immorale. Il est clair qu’un conducteur qui grille un feu rouge n’est pas à la place qui lui convient.

Quand notre place juste semble insaisissable, difficile à trouver et à garder, il nous faut nous demander: « Est-ce que j’accepte de me trouver dans un petit coin perdu en-dehors de l’ordre divin où la volonté de Dieu est inapplicable, un point isolé qui n’a aucune relation avec le ciel ? S’il en est ainsi, c’est que j’ai accepté l’idée que Dieu n’est pas “omnipotent” et “suprême”. »

En parlant du Sermon sur la Montagne, de Jésus, et de la façon dont il fut prononcé, Mrs. Eddy écrit: « Dans cette simplicité, et avec une telle fidélité, nous voyons Jésus pourvoyant aux besoins spirituels de tous ceux qui se confiaient à ses soins, les conduisant toujours vers l’ordre divin, sous l’empire de sa propre compréhension parfaite. » Elle ajoute plus loin: « Lorsqu’il était avec eux, une barque de pêcheur devenait un sanctuaire, et la solitude était peuplée de saints messages venant du Père de Tout. » Rétrospection et Introspection, p. 91.

Pour le sens mortel, une barque de pêcheur semble être fragile et vulnérable, pas du tout un sanctuaire. Mais Jésus en faisait un havre de sécurité et il communiquait l’atmosphère divine, la sécurité, la sainteté. Et c’est ce qui se produit dans notre vie, lorsque nous commençons à comprendre la volonté de Dieu à notre sujet et à accepter notre place dans l’ordre divin, sans aucune réserve ni aucune résistance mentales. Alors, nous apprenons peu à peu à reconnaître la suprématie et l’omnipotence de Dieu, là même où nous nous trouvons. Nous nous sentons désirés, en sécurité et utiles; et le foyer qui nous convient à ce moment-là fait partie des choses qui s’ensuivent tout naturellement.

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