Nous possédons dès à présent une joie abondante, nous la possédons tous, vous, moi, chacun de nous. Comment est-ce possible ? C’est parce que la joie vient de Dieu. Et Dieu est Tout — l’unique Entendement qui sait, la seule Ame qui embrasse toute sensation, la seule Vie qui soit, l’unique Vérité qui s’énonce, et le seul Principe qui gouverne.
Comme Dieu est le seul créateur, Sa création, c’est-à-dire l’homme et l’univers, est spirituelle et renferme seulement ce que Dieu est et ce qu’Il connaît; en d’autres termes, tout être réel exprime perpétuellement le dynamisme de la Vie et la joie de l’Ame. La nature radieuse de l’homme en tant qu’idée de Dieu est intacte car c’est en Lui qu’elle a son origine.
Sommes-nous constamment conscients de ce don de Dieu qu’est la joie ? Nous en sommes aussi proches que de la pensée, cette pensée qui honore l’Entendement divin comme étant la vraie conscience de l’homme. Dans la mesure où nous reconnaissons que Dieu est notre véritable Entendement, nous buvons à cette source de joie illimitée qu’est l’Entendement. Tout bien, y compris la joie, est à la fois naturel du point de vue spirituel et démontrable du point de vue scientifique, car Dieu est Vérité. Par conséquent, ainsi que l’enseigne la Science Chrétienne, le seul univers véritable manifeste le bien infini; donc, en réalité, il n’existe ni mal, ni discordance, ni difficulté d’aucune sorte pouvant priver l’enfant de Dieu de sa joie.
Avec quelle régularité démontrons-nous, vous et moi, notre certitude de la joie ? Peut-être avons-nous besoin de gagner une meilleure compréhension du Christ, la divine présence de Dieu, qui bénit l’homme de sa joie perpétuelle. Mrs. Eddy définit le « Christ » comme « la manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l’erreur incarnée » Science et Santé, p. 583.. Si l’inspiration nous manque, il est possible de reconquérir notre joie en comprenant que la manifestation divine est toujours avec nous, à jamais présente.
La Bible nous montre à quel point Jésus donnait en permanence la preuve qu’il était inséparable du Christ, et c’est cette expression du Christ par Jésus qui lui procura la joie nécessaire pour surmonter toutes les suggestions du mal, depuis la déception causée par la désertion de ses disciples, jusqu’à la supposition méprisante selon laquelle il était possible de mettre fin à la joie chrétienne.
Bien qu’on en soit venu à appeler Jésus « homme de douleur et habitué à la souffrance » Ésaïe 53:3., son exemple nous montre que la souffrance n’est qu’un mensonge au sujet de la Vie, qui comprend la joie infinie elle-même car la Vie est le bien absolu. Jésus appelait le mal « le diable », un « menteur et le père du mensonge » Jean 8:44., indiquant ainsi que le mal, sous quelque forme qu’il se présente, n’est pas une réalité. Mrs. Eddy écrit: « L’ “homme de douleur” savait que l’homme de toutes joies, son moi spirituel, ou Christ, était le Fils de Dieu, et que l’entendement mortel souffrait, non l’Entendement immortel. » Écrits divers, p. 84.
L’Entendement immortel est notre Entendement, révélant notre moi spirituel. Reconnaître ce moi véritable soutient notre joie aussi certainement que cela éleva Jésus au-dessus de la tromperie du désespoir et de la mort. De Jésus nous devrions apprendre qu’il n’y a pas de situation qui ne puisse être rétablie, pas de conjoncture trop difficile dont on ne puisse être sauvé par ce révélateur de la joie infinie qu’est le Christ.
Nous ne serons plus dupes des difficultés et celles-ci iront en diminuant lorsque nous revendiquerons consciemment la joie qui est nôtre et la vivrons abondamment à chaque instant. Plus nous la vivons d’une façon désintéressée, plus nous approfondissons et fortifions notre conscience de la réalité. Lors de la Cène, Jésus adressa aux disciples son dernier conseil en ces mots: « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » Jean 15:11.
Vous et moi sommes les disciples d’aujourd’hui, et cette joie du Christ que Jésus nous a promise comporte une grande exigence: nier le mensonge du découragement et du désespoir et refuser d’en devenir les victimes. Les pensées de tristesse étant égoïstes et mortelles, elles ne font pas partie de l’Entendement immortel; elles ne font donc pas partie de notre véritable conscience.
La joie atteint une dimension spirituelle lorsque nous la protégeons du sens personnel de joie qui fait dépendre notre bonheur exclusivement de certaines personnes, de certaines choses, de distractions ou de toute forme de plaisir personnel. Un jour ou l’autre, leur futilité nous est révélée, ainsi que leur impuissance à nous procurer cette joie éternelle dont parlait Jésus. La satisfaction du Christ est au-dedans de chacun de nous, attendant simplement que nous découvrions et reflétions la paix, cette paix qui nous comble entièrement. Célébrez la joie aujourd’hui !
