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Guérir la crainte chronique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1982


Personne n’aime avoir peur et la crainte n’est jamais constructive. Pour certains, la crainte est plus qu’une réaction particulière à certains événements, elle est une véritable préoccupation. La crainte chronique peut-elle se guérir ? Ceux qui en souffrent régulièrement peuvent-ils espérer s’en libérer totalement ? Certainement, puisque l’Entendement véritable n’est ni craintif ni mortel; l’Entendement véritable est Dieu, et Ses idées sont à jamais en paix.

Puisque Dieu, le bien, inclut toutes les idées, toute conscience réelle, l’homme n’est pas sujet aux illusions, aux rêves, à la crainte, à une imagination excessive ou aux intrusions du mal, sous aucune forme. Il ne devient jamais inconscient. Dans l'Entendement, il n’existe ni élément inconnu ni ténèbres, car tout est bon. Telle est la conscience que Dieu donne à l'homme, et c’est la seule qu’il possède puisque Dieu est l’unique Entendement de l’homme.

Ces vérités ne correspondent pas à notre concept d’un homme craintif et mortel, mais elles éveillent notre espoir. Nous voudrions qu’elles soient vraies et la Science Chrétienne soutient cet espoir de la façon la plus évidente: en l’accomplissant.

Le christianisme n’a jamais été une vaine promesse. Quand Christ Jésus a dit qu’il fallait prier ainsi: « Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » Matth. 6:10., il ne parlait pas comme un transcendantaliste, nous offrant des moyens d'oublier ou d'éviter la souffrance et la laideur de la mortalité. Jésus nous a appris à insister « sur la terre ». Guérissant les malades et ressuscitant les morts, le christianisme de Jésus a changé la discorde en harmonie, pour que la condition terrestre ressemblât davantage à la réalité céleste. De même, la Science Chrétienne n’offre pas simplement une manière agréable d'envisager les choses; elle fournit des vérités qui nous permettent de suivre l'exemple de Jésus et d'annihiler la discordance humaine.

Dans Science et Santé, Mrs. Eddy nous donne une indication importante pour nous guider dans cette Science: « Une connaissance de l'erreur et de ses façons d'opérer doit devancer cette compréhension de la Vérité qui détruit l'erreur, jusqu’à ce que toute erreur matérielle mortelle disparaisse finalement, et que l’on comprenne et reconnaisse la vérité éternelle que l'homme, créé par l'Esprit et de l'Esprit, est la vraie ressemblance de son Créateur. » Science et Santé, p. 252. On ne peut simplement se contenter d'entretenir des pensées réconfortantes ! « Une connaissance de l'erreur... » implique qu’il faut faire face au problème, à la fausse conscience ou prétendu entendement mortel.

Pour celui qui a peur, affronter l’objet de sa crainte ou acquérir « une connaissance de l’erreur » est certainement la dernière chose qu’il soit capable de faire et peut paraître impensable. Nous avons tendance à fuir ce dont nous avons peur. Mais, en l’occurrence, le plus important n’est pas tant d’affronter la chose, la maladie ou la situation que de faire face à la croyance que l’entendement mortel ou le corps gouverne la pensée et la vie. C’est la croyance que le corps (y compris la croyance que l’entendement est dans le cerveau) peut à tout moment échapper à tout contrôle et bouleverser notre vie, ou que le corps peut régler les conditions et les limites de nos activités.

La pensée mortelle, ou conscience de la mortalité, suppose que l’on croie à un cerveau qui reçoit et communique des renseignements au moyen des nerfs, un cerveau qui peut être modifié par certains produits chimiques, limité par sa dimension, bouleversé par des moyens mécaniques et épuisé par simple usure. L’entendement mortel offre l’évidence fondamentale que le corps physique est substance et ce prétendu entendement revendique le contrôle absolu du corps, de la formation des muscles au clignement des paupières. Dans son contexte propre, il peut paraître impressionnant, mais le fait est que l’entendement mortel n'exerce, en définitive, aucun contrôle sur lui-même. Ce n’est qu’en croyance qu’il agit. Quand il est malade, il ne peut pas recouvrer vraiment la santé; quand il a peur, il ne peut pas réellement se calmer et il ne peut pas éviter la mort. Après tout, il est mortel.

Ainsi donc, il est essentiel, pour éliminer la crainte, que l’entendement mortel soit déçu de lui-même, qu’il devienne conscient de sa propre impuissance et soit par conséquent mieux préparé à abandonner ses croyances et à céder à la Vérité. Jusqu'à ce que cette disposition d'esprit se manifeste, il se peut que les vérités relatives à Dieu et à l'homme soient repoussées comme étant trop vagues et abstraites ou comme exigeant trop de courage pour être utilisables.

Ne pas se faire d'illusion sur l'entendement mortel est salutaire à celui qui craint d'abandonner un sens mortel des choses, parce qu’il semblerait ainsi renoncer à l’existence telle qu’il la connaît. Cette désillusion nous encourage à rechercher des solutions ailleurs que dans les incohérences et les limitations de l’entendement charnel. Ce désenchantement à l'égard d’une pensée matérialiste vient directement de Dieu. Nous sommes insatisfaits, parce que nous avons un désir inné de vie, d'harmonie, de santé et que l’entendement mortel n’a pas réussi à nous les donner. Nous nous détournons de la mortalité, parce que nous désirons vivre éternellement. Quand une chose ne va pas, nous voulons qu’elle aille, voire qu’elle soit parfaite. Avec de tels désirs, nous ne serons jamais à l’aise avec la mortalité, mais nous serons à l'aise avec Dieu.

Il est inévitable que nous nous détournions de la mortalité. Cette attitude ne crée pas un vide puisqu’elle est toujours le résultat d’une conscience et d’un amour grandissant de l’Esprit. Cette affection peut se manifester au début par une préférence pour la Vie au lieu de la mort, pour l’Amour au lieu de la haine ou pour la Vérité au lieu de l’illusion. Mais cette prise de conscience pure grandit dans la pensée; elle passe du stade du désir ardent à un sens d’autorité qui rejette les conceptions mortelles erronées, ou prétendues lois physiques, et détruit ainsi le témoignage mortel. Cette autorité est l’autorité du Christ, la Vérité, et dans la mesure où nous obéissons à la Vérité, l’évidence de la Vie toute harmonieuse devient la seule évidence. La vérité détruit l’évidence du danger ou de la mort.

La Bible dit: « Si tu te couches, tu seras sans crainte; et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux. Ne redoute ni une terreur soudaine, ni une attaque de la part des méchants; car l'Éternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche. » Prov. 3:24–26. Dieu est Tout. Cette vérité s’applique à toute circonstance. Il n'existe aucune éventualité que ce fait ne couvre pas, et quand nous faisons face ainsi à nos craintes, la lutte est, non pas effrayante, mais rassurante. Ce qui ne signifie pas que le courage ne soit pas nécessaire. Il fallut à Daniel du courage dans la fosse aux lions, il en fallut aussi à Paul pour continuer à répandre un message si souvent impopulaire. Mais le courage dont nous avons besoin n’est pas un trait de caractère personnel. C’est le courage moral que nous inspire notre amour du bien, de Dieu.

Se détourner du corps physique, en étant conscient de Dieu, et traiter les besoins humains par la prière, ce sont là des moyens sûrs. Confier à Dieu la préservation de notre existence n’est pas une expérience risquée. Nous savons ce qui arrivera. Christ Jésus nous l’a montré en guérissant les malades et les pécheurs à maintes reprises et en ressuscitant les morts. Jésus nous a montré que Dieu préserve l’identité de l’homme dans toute sa perfection divine et que le fait de détruire la mortalité ne touche pas l’homme et ne cause pas la mort de quoi que ce soit de réel.

Se détacher des chimères de l'entendement mortel et de sa nature irrationnelle n’est ni douloureux ni effrayant si nous mettons côte à côte l'impuissance de l’entendement mortel et l'omnipotence et l'incorruptibilité de l'Entendement divin. Le choix est évident, et nous pouvons le faire en toute tranquillité, soutenus par la puissance absolue de Dieu.


Car les armes avec lesquelles nous combattons
ne sont pas charnelles ;
mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu,
pour renverser des forteresses.
Nous renversons les raisonnements
et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu,
et nous amenons toute pensée captive
à l’obéissance de Christ.

II Corinthiens 10:4, 5

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