Par nature, l'affection de la chair s'oppose à la spiritualité, car elle la craint. Nous pouvons trouver force et encouragement dans la façon dont ceux qui nous ont précédés se sont comportés face à cette opposition.
Christ Jésus avait tellement confiance en l'omnipotence de Dieu et en sa propre capacité d'exprimer ce pouvoir en sa qualité de Fils de Dieu que les agressions du mal devenaient des tremplins menant à la victoire. L'idée-Christ est devenue plus claire à la compréhension humaine du fait de la crucifixion, et a prouvé que Dieu, le bien, est omnipotent, et que Sa loi est une loi de vie et de santé pour l'homme.
Nous aussi, nous pouvons affronter chaque difficulté avec la certitude que le progrès spirituel est notre réponse à toute attaque du mal.
L'exemple de Jésus nous apprend que le mal, qu'il prenne la forme de la maladie, de la pauvreté ou du péché, n'a pas le pouvoir de résister au Christ, la Vérité — la réalité spirituelle de la bonté de Dieu et de Son pouvoir de maintenir la perfection. Dans la mesure où nous mettons en œuvre la loi de Dieu afin de rectifier la croyance aux prétendues lois matérielles cruelles, le résultat est la victoire, et l'idée-Christ s'élève plus haut dans notre propre existence.
L'opposition du mal est toujours l'inimitié de l'entendement charnel contre Dieu et tout ce qui est semblable à Dieu, et non contre nous personnellement. C'est pourquoi le mal est vaincu d'avance. Rien ne peut faire échec à l'omnipotence de Dieu — c'est un fait que nous pouvons prouver.
L'antéchrist poursuivait Jésus avec toutes les armes qu'il pouvait rassembler. Le mal attaquait la spiritualité de Jésus, le Christ, la Vérité, qu'il démontrait; et par là le mal se détruisait lui-même. Lorsque la lumière et l'obscurité se rencontrent, nous n'avons aucun doute sur l'issue de la rencontre. Le message spirituel et le messager sont en sûreté.
Le livre de l'Apocalypse annonce prophétiquement l'accomplissement de la promesse faite par Jésus: le Christ, la Vérité, en tant que Consolateur, viendrait à nouveau à l'humanité et les puissances des ténèbres tenteraient à nouveau de le détruire. Quel effet cette opposition a-t-elle eu sur la victime choisie ? L'idée-Christ « fut enlevée vers Dieu et vers son trône » Apoc. 12:5., en sûreté pour l'éternité.
Grâce à la révélation de la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce), la lumière est venue à notre monde avec une clarté telle qu'elle a provoqué le mal à s'opposer au Christ de façon désespérée et malveillante. Si la guérison qui résulte de la mise en application de la Science n'était pas apte à détruire le mal, l'erreur ne tenterait pas d'entraver l'activité de la Vérité.
Comment interprétons-nous les obstacles qui se présentent ? Comme le tonnerre de la persécution ou comme la destruction du mal qui présage la victoire ? Notre décision détermine la valeur de l'événement. Notre attitude peut être victorieuse dès le début. « Durant le combat ils savent qu'ils vaincront » Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 204., nous rappelle un cantique.
Le découragement ou l'échec ne trouvent aucune place dans une conscience qui déborde de gratitude pour la nature victorieuse du Christ et pour l'expression individuelle de cette nature qu'est l'homme.
Si, lorsque nous sommes assaillis par un problème, l'apitoiement sur soi ou le ressentiment nous induisent à penser: « Pourquoi faut-il que je souffre ? », rappelons-nous comment Jésus réagit à la crucifixion. Sur la croix, a-t-il passé son temps à s'apitoyer sur lui-même, en se répétant qu'il avait vécu le plus haut bien jamais exprimé par quiconque ? Qu'il avait passé sa vie à servir l'humanité et qu'il s'était consacré de tout cœur à en guérir les maux ? Sachant qu'il avait enseigné comment comprendre Dieu et qu'il avait triomphé de chaque tentation qui assaille l'humanité afin de nous montrer le chemin conduisant au salut total, si Jésus s'était dit alors: « Je ne mérite pas cette persécution », pensez-vous qu'il aurait été capable de ressusciter ?
Au lieu de cela, il consacra chaque instant à prouver le pouvoir du bien et l'impuissance du mal. Dans cette situation extrême, il y eut même place dans son cœur pour le pardon de ceux qui étaient les instruments de la crucifixion et pour un mot de réconfort à un voleur crucifié à côté de lui.
Seule une abnégation s'employant sans défaillance à connaître et à vivre le Christ pouvait permettre la résurrection. Abordons tous les obstacles avec cette même unité d'intention.
Les ennuis ne sont pas en eux-mêmes une bénédiction. Nous ne sommes pas reconnaissants pour un accident, une maladie ou un échec dans les affaires. Mais nous pouvons être reconnaissants pour les idées spirituelles que Dieu nous révèle et qui gagnent la bataille sur le mal. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, écrit: « Les chrétiens d'aujourd'hui devraient pouvoir dire, avec la douce sincérité de l'apôtre: “Je me plais dans les faiblesses” — je me réjouis de ressentir la faiblesse, la douleur et toute souffrance de la chair, parce que cela m'oblige à en chercher le remède, et à trouver le bonheur, en dehors des sens personnels. » Écrits divers, p. 200.
Pouvons-nous ressentir avec Paul une joie semblable lorsque nous apprenons ce qu'il nous est nécessaire de connaître spirituellement, savoir que le découragement et les fardeaux n'ont pas de place dans nos pensées tandis que nous « courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte » Hébr. 12:1. ? Christ Jésus et son disciple fidèle, Mrs. Eddy, ont affronté davantage que quiconque l'inimitié de l'entendement charnel. Ils s'élevèrent jusqu'à prendre conscience que la panoplie de l'amour de Dieu les protégeait et que les légions de Ses anges les défendaient, eux et leur mission.
Le jeune David brava un ennemi qui paraissait avoir plusieurs fois sa taille. Goliath était un guerrier expérimenté, David n'était qu'un jeune berger. Goliath avait toutes les armes modernes de cette époque, David avait pour toute arme celle d'un berger — une fronde et des pierres. Mais lorsque cet ennemi gigantesque lança un défi aux fidèles serviteurs de Dieu, David était tellement certain que le droit est victorieux et qu'obéir à Dieu signifie être pleinement soutenu par l'omnipotence de Dieu qu'il s'écria: « La victoire appartient à l'Éternel. Et il vous livre entre nos mains », et il s'élança en courant à la rencontre de Goliath.
De toute évidence, David ne mettait pas sa confiance dans ses pierres et le jet de sa fronde pour le sauver, car il déclara: « Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot; et moi, je marche contre toi au nom de l'Éternel des armées, du Dieu de l'armée d'Israël, que tu as insultée. » Il affronta le danger de manière à remporter la victoire, rendant gloire à Dieu avant même que ne se manifestât un signe quelconque de victoire. Voir I Sam. 17:20–50.
L'apôtre Jean, en châtiment de son ministère chrétien, fut emprisonné dans l'île de Patmos par les ennemis du Christ. Mais accepta-t-il ce châtiment comme une défaite ? C'est durant cet exil que la vision de la victoire finale de la Vérité sur le mal — vision rapportée dans le livre de l'Apocalypse — vint à Jean !
Mrs. Eddy écrit au sujet de la Cène, pendant laquelle Jésus rompit le pain avec ses disciples — leur expliqua la vérité: « Pour cette vérité de l'être spirituel, leur Maître allait endurer la violence et vider jusqu'à la lie sa coupe de douleurs. » Cela ne semble pas être une joyeuse perspective. Mais que dit-elle ensuite concernant la façon dont Jésus répondit à ce défi ? « Alors que la gloire sublime d'une victoire éternelle le couvrait de son ombre, il rendit grâce et dit: “Buvez-en tous.” » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 33. Ce qui avait été projeté par l'entendement charnel comme devant être une persécution, Jésus allait en faire une victoire.
Nous aussi, comme notre Maître — comme David, Jean et bien d'autres qui ont été fidèles à Dieu — levons-nous pour affronter toute inharmonie qui se présente, confiants en l'amour de Dieu.
Le dessein de notre vie est de glorifier le créateur qui nous a glorifiés. C'est là le but de chaque guérison: que nous témoignions de la nature de notre Père-Mère divin. Lorsque notre cœur entend le « Cela va bien » que Dieu prononce, cela suffit. Notre fidèle Leader, Mrs. Eddy, qui a dû entendre clairement cette voix, nous dit: « Parmi les multiples et douces harmonies qui rempliront les domaines peuplés du souvenir, voici la plus douce: “Tu as été fidèle !” » Écrits divers, p. 343.