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La nature féminine spirituelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1981


Lorsque les femmes se heurtent à des préjugés, il est sage qu'elles examinent la cible que ces préjugés cherchent à atteindre. Qu'est-ce qui, en fait, se trouve attaqué ? Est-ce la véritable nature féminine, reflétant la Vie et l'Amour, inséparable de la véritable nature masculine ? Critique-t-on les qualités de fidélité, d'intuition spirituelle, de sagesse, de beauté, de tendresse et de douceur ?

Partout où la haine des femmes se manifeste, faites attention. La seule cible qui puisse être atteinte, c'est Eve.

Ce personnage biblique et allégorique représente le concept matériel de la femme réduite à l'état de femelle. Elle incarne toutes les caractéristiques qui excluent de l'harmonie. (A l'intérieur de l'Éden, elle entraîne son mari à désobéir à Dieu; hors de l'Éden, elle a des difficultés avec ses enfants.) Dans la Genèse, Éve apparaît dans le second récit — la contrefaçon — de la création. Mrs. Eddy la décrit ainsi: « Selon cette croyance, la côte prise à Adam est devenue un entendement mauvais, appelé femme, qui aide l'homme à faire des pécheurs plus rapidement qu'il ne le peut seul. Est-ce là une compagne pour l'homme ? » Science et Santé, p. 533.

Parce qu'Éve est une image primitive ancrée dans les formes les plus attardées de la pensée mortelle, les préjugés contre les femmes peuvent rapidement soulever une émotion primitive. Lorsque cela se produit, la femme du vingtième siècle peut découvrir que sa culture, son éducation et ses connaissances ne lui sont d'aucune utilité. L'habitude irrationnelle et primitive de l'identifier uniquement par rapport au sexe voudrait l'enfermer dans un concept mortel d'elle-même, mais la femme qui réfléchit et qui est une Scientiste Chrétienne se protège. Comment ? En refusant de s'identifier à la cible.

Elle sait qu'elle n'est pas physique. Le dictionnaire Webster dit que le mot « femelle », appliqué en anglais aux animaux et aux plantes ainsi qu'aux êtres humains, fait penser au sexe, alors que le mot « femme » peut mettre en relief des qualités fondamentales.

Les qualités féminines tout comme les qualités masculines reflètent Dieu. La Science Chrétienne nous invite tous à nous débarrasser des doctrines évolutionnistes physiques, usées par le temps, pour atteindre la compréhension de notre perfection spirituelle et présente en tant que ressemblance de Dieu. Dans toute l'histoire, la véritable nature féminine n'a jamais été touchée par la fausse classification. La femme est idée et les qualités féminines existent intactes dans l'Entendement, Dieu, pour que tous les perçoivent, les comprennent et les expriment d'une façon unique et individuelle propre à chacun. Ces qualités spirituelles ne peuvent être détruites. Le sens animal aveugle peut bien décocher ses traits à sa propre conception erronée et tyrannique de la femme, mais l'identité spirituelle de la femme ne se trouve pas là, et n'est donc pas sujette à être atteinte.

Au lieu de cela, la femme peut toujours se retirer dans le secret de « l'abri du Très-Haut » Ps. 91:1.. Dans l'intimité de ses propres pensées concernant Dieu et elle-même, dans la profondeur de sa paix intérieure, elle peut utiliser la compréhension spirituelle pour se séparer de la clameur mortelle des croyances la concernant. Où qu'elle soit, elle peut utiliser le pouvoir sans égal de la prière silencieuse. Quel que soit le nombre de siècles d'erreur qui ont semblé la précéder, sa libération du poids des fausses conceptions qu'entretient le monde au sujet des femmes peut commencer avec sa propre vision d'elle-même. L'identification correcte de soi ouvre le chemin de la liberté.

Une femme peut se demander: Est-ce que je me reconnais comme étant spirituelle et vivant les qualités de la nature féminine de Dieu, tout autant que Sa nature masculine, ou est-ce que je joue le jeu d'Ève — et celui d'Adam ? Je ne peux pas m'attendre à ce que les autres me voient libérée de toute animalité à moins que je n'agisse selon cette norme en premier lieu. Toute femme s'efforçant de parvenir à la reconnaissance de son identité doit lutter contre Adam et Éve.

La nature féminine véritable ne « joue » pas avec l'amour. L'amour spirituel est le souffle de l'être réel. Comprenant cela, une femme ne joue pas au chat et à la souris, séduisant et poursuivant. Elle exprime l'amour comme part intrinsèque de sa spiritualité — avec le désir de bénir et de guérir. Regardant dans le miroir de la Science Chrétienne, elle sait qu'elle est belle parce qu'elle reflète la beauté de Dieu. Et le concept étroit de beauté de l'entendement mortel, lié au sexe, n'est pas le sien.

Le flétrissement de la beauté physique peut hanter la pensée mortelle de sa fin inévitable, mais la beauté du reflet divin n'est assujettie à aucune limitation. Le reflet du bien éternel ne vieillit pas. Nous pouvons laisser briller de tous ses feux l'or de notre véritable valeur d'expression individualisée de Dieu — afin que la reconnaissent et l'aiment tous ceux qui apprécient la réalité.

Parce que ce sont elles qui portent les enfants, la pensée mortelle a toujours lié les femmes à la créativité. La compréhension spirituelle nous montre que la création appartient à Dieu et qu'elle se déroule pour les humains en tant que révélation et lumière. Pour le sens matériel, la création est un mystère, impliquant des processus mentaux irrationnels incompris et qui peuvent à tout moment menacer dangereusement le contrôle fragile de la pensée et du comportement équilibrés. Lorsque les femmes — tout comme les artistes — considèrent qu'elles sont à l'unisson des circuits fermés instinctifs de la profondeur créatrice, il leur est parfois difficile de maîtriser des accès soudains d'émotion, d'humeur et de nuance indéfinies et facile de s'y laisser aller en les considérant comme des manifestations fantasques d'aptitude créatrice. Les dépressions mensuelles, les envies de manger certaines choses durant les grossesses, ou l'accumulation de masses de peur non combattue durant la ménopause sont autant de choses que nombre de femmes supportent avec résignation lorsqu'elles s'identifient avec le concept matériel de la création.

Savoir que c'est Dieu, et non l'homme, qui crée aide chacun d'entre nous à discipliner les états d'âme et les émotions, en mettant ceux-ci à l'unisson du calme de Dieu, immuable et glorieux. Toute poussée mystérieuse de sentiments incompris n'exprime pas l'intelligence de l'Entendement — stable et constante — et ne constitue pas un passeport valable pour atteindre à la créativité. On peut éliminer les lubies passagères, les humeurs changeantes, l'apitoiement sur soi, le manque de discipline, caractéristiques qui ne sont ni charmantes, ni attirantes, ni imputables à la véritable nature féminine. Reconnaître que la stabilité de la création relève de Dieu nous empêche de jamais confondre les sautes d'humeur du caractère avec les rythmes incomparables de Dieu.

L'homme qui comprend la nature féminine de Dieu sait qu'il peut faire confiance à la femme qui vit les qualités spirituelles. Une telle femme ne peut ni menacer ni s'approprier exclusivement soit la masculinité de l'homme, soit le sentiment qu'il a de son identité. Pourquoi ? Parce qu'elle ne le considère pas plus comme un Adam qu'il ne la voit comme une Ève.

Adam, apparaissant en compagnie d'Ève dans la Genèse, forme le rêve mortel de la vie ramenée à la sexualité physique. Cette illusion a détruit la cohésion de l'humanité depuis le commencement. Alors que la pratique quotidienne des qualités de Dieu rapproche le foyer du ciel, l'association mortelle non régénérée peut ravaler le foyer à l'état de la jungle. Voir l'humanité comme désespérément divisée entre des Adams agressifs et des Èves trompeuses est un sûr garant de suspicion perpétuelle.

C'est Adam qui voit dans une femme une Ève, et lorsqu'une femme désire attaquer Adam, c'est le signe certain qu'elle a accepté de se voir comme une Ève. Mais, mesdames, attendez un peu ! Avant de vous en prendre aux hommes plutôt qu'aux caractéristiques erronées qui, en vous, perturbent vos relations avec eux, avant de tendre vos nerfs et votre volonté pour égaler le dynamisme masculin ou de donner dans la vulgarité pour faire porter un argument, avant d'arracher vos droits et de vous perdre, réfléchissez !

Votre adversaire n'est-il qu'Adam ? Ne perdez pas votre temps avec lui ! Pourquoi ? Parce qu'Adam n'est pas l'homme. Mrs. Eddy règle la controverse quand elle distingue entre Adam et le sens véritable de l'homme: « Adam, synonyme d'erreur, représente la croyance à un entendement matériel. » Science et Santé, p. 529.

Le génie du christianisme, c'est la percée qu'il a faite grâce à la prise de conscience que « Dieu est amour » I Jean 4:8.. La façon unique qu'avait Christ Jésus de voir que l'homme est le fils bien-aimé de Dieu montre à un monde affamé que la guérison est rendue possible grâce à l'amour de Dieu. La plus grande violation qui puisse être faite de l'identité de la femme est de réduire sa vision de l'homme — l'être réel — aux dimensions mineures et aux caractéristiques matérielles d'Adam et d'Ève. Combattre Adam au lieu d'aimer l'homme peut faire obstacle à la guérison. Il vaut bien mieux prier pour reconnaître l'homme et refuser l'amertume parce qu'elle n'est que du domaine du rêve d'Adam et d'Ève.

Si l'abandon des caractéristiques d'Ève semble menacer d'annihilation le sens d'identité de la femme, il lui est nécessaire de voir plus clairement la nature féminine spirituelle. C'est ce que j'ai découvert tandis que je recouvrais la santé grâce au traitement par la Science Chrétienne. Au cours de cette épreuve, je vis la cruelle nécessité d'affronter et de nier les caractéristiques d'Ève que j'avais vécues et exprimées inconsciemment. Les pertes de conscience n'étaient pas rares. Tandis que je priais de concert avec une praticienne, il devint évident que ces évanouissements se produisaient souvent peu après qu'il m'était apparu que quelque caractéristique d'Ève devait être abandonnée.

Il me fut expliqué avec amour que, bien que discernant l'irréalité de ces traits erronés, je ne voyais pas assez clairement les qualités véritables de mon identité spirituelle réelle qu'il fallait vivre à leur place. Toutes les caractéristiques d'Ève dont je me défaisais paraissaient me conduire au néant. Lorsque je pris conscience de cela, les évanouissements s'espacèrent; et après mon rétablissement, la crainte de leur retour fut finalement vaincue grâce à l'habitude que j'avais prise de m'identifier aux qualités divines de la nature véritable de la femme. Je pus alors reconnaître que toutes les suggestions opposées étaient des intrusions.

Lorsque, au lieu d'adopter un comportement semblable à celui d'Ève, on le remplace par une façon de vivre spirituelle, les problèmes s'envolent et l'on gagne sécurité et dignité. Et qui plus est, un moi nouveau se fait jour, un moi à la fois aimant et aimable. Démontrer ce moi nous libère des stéréotypes et des craintes anciennes et nous donne accès à des mondes nouveaux. Les problèmes que nous affrontons en tant qu'Ève, nous les résolvons en nous éveillant à la plénitude spirituelle.

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