Pour saisir la signification profonde de ces mots: « Que ton nom soit sanctifié » Matth. 6:10;, dans la Prière du Seigneur, nous pourrions nous rappeler qu’au temps de Jésus, un nom signifiait souvent la nature de celui qui le portait; il le caractérisait aussi bien qu’il l’identifiait. Dans sa prière pour ses disciples pendant la Cène, Christ Jésus dit: « J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole. » Jean 17:6;
Plus clairement que ne l’avait jamais montré quiconque avant lui, Jésus a révélé la véritable nature de Dieu. Il est certain que les enfants d’Israël reconnaissaient Dieu en tant que « Père céleste », mais ils Lui attribuaient des traits de caractère très humains. Pour eux, Il pouvait se mettre en colère ou être de mauvaise humeur quelquefois, et n’être pas toujours juste en favorisant certains de Ses enfants.
Jésus révéla que Dieu est tout aimant, pardonnant tout, prenant soin de tout. Il Le connaissait comme étant le Père aimant qui sans cesse prend soin de tous Ses enfants, non d’une manière partiale et avec prévention, mais d’une manière divinement juste et équitable. Jésus disait de Lui: « Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » Matth. 5:45; En plein accord avec les enseignements du Maître, la Science Chrétienne enseigne que Dieu est le Principe divin, l’Amour, toujours présent et bénissant toujours.
Mrs. Eddy emploie le mot « Principe » comme synonyme de Dieu. Avec ce nom elle Le reconnaît et Le fait connaître comme étant la source et la substance de toute loi et de tout être véritables. Ce nom fait ressortir le fait que la Science Chrétienne est réellement une religion scientifique. C’est-à-dire qu'on peut la démontrer. Jésus démontra pas à pas la loi de Dieu qui guérit et qui sauve. Nous pouvons faire de même. Il savait en quoi consiste la nature de Dieu et fit comprendre cela clairement mainte et mainte fois à ceux qui le suivaient, en guérissant les malades et en pourvoyant aux besoins humains. Mais ils le comprirent réellement bien peu souvent — du moins avant sa résurrection.
Un officier de l’armée romaine — le centenier de Capernaüm — qui lui demanda de guérir son serviteur gravement malade, semble l’avoir mieux compris que les autres. Il savait que ce n’était pas par pouvoir personnel mais par décret divin que Jésus guérissait et que, par conséquent, ce n’était pas la présence personnelle de Jésus mais seulement sa parole ou son ordre qui était nécessaire. Il dit: « Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. » 8:8; Et il en fut ainsi. Jésus sanctifia véritablement le nom de Dieu — refléta Sa nature.
Mrs. Eddy donne « Unité adorable » Science et Santé, p. 16; comme sens spirituel des paroles: « Que ton nom soit sanctifié ». Et Jésus adora vraiment l’unique Père de tous. Il pria Dieu, L’honora, L’aima et Le vénéra. Dans la Science Chrétienne, Entendement est l’un des synonymes de Dieu qui exprime Sa nature créatrice en tant qu’intelligence infinie. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « L’Entendement est le grand créateur, et il ne peut y avoir de pouvoir sauf celui qui dérive de l’Entendement. Si l’Entendement était le premier chronologiquement, s’il est le premier potentiellement, et s’il doit être le premier éternellement, alors accordez à l’Entendement la gloire, l’honneur, la domination et la puissance dus éternellement à son saint nom. » ibid., p. 143;
La Science Chrétienne est en complet accord avec les enseignements de Christ Jésus. Le Maître n’aurait pu guérir par une parole une seule personne malade mentalement ou physiquement s’il avait cru qu’il y avait plus d’un seul créateur, parfait et infini. Il savait que l’homme ne peut avoir que l’être qui est semblable à Dieu et qui est, par conséquent, spirituel et parfait. Et grâce à cette reconnaissance de l’omnipotence et de l’omniprésence de Dieu en tant que l’unique Esprit, l’Entendement divin, il guérissait ceux qui pensaient être possédés par d’autres esprits ou entendements.
Mrs. Eddy met en relief l’immuable perfection de la création de Dieu. Elle fait ressortir ceci: « Les Écritures déclarent que tout ce qu’Il fit est bon, comme Lui-même, bon en Principe et en idée. » ibid., p. 286; Ici, encore, elle suit fidèlement le Maître, qui attribuait tout bien à Dieu.
Comme cela nous aide lorsque, nous aussi, nous reconnaissons que le bien est le Principe universellement efficace et l’Entendement de tous et que, de cette façon, nous sanctifions véritablement le nom de Dieu ! Un exemple peut illustrer cela. Une Scientiste Chrétienne que je connais avait été avisée d’avoir à évacuer son appartement. Tout d’abord cela semblait être une machination personnelle. Plus tard, cependant, il s’avéra que la maison avait été vendue et qu’elle devait être démolie par son nouveau propriétaire. Et non seulement la maison dans laquelle la Scientiste vivait, mais tout un ensemble d’immeubles de valeur historique devait l’être aussi.
Elle commença immédiatement à envisager la situation à la lumière de la Science Chrétienne et à reconnaître que Dieu, le bien, est la seule cause. Quelques-unes de ses premières pensées furent que la justice est toujours présente, qu'une idée ne peut infliger de mal à une autre, et que de l’Amour, l’Esprit immortel, seul le bien peut résulter. Elle maintint par la prière qu’en réalité l’homme vit et demeure en Dieu, l'Entendement divin, et qu'aucun pouvoir au monde, aucune injustice, aucun aveuglement à l'égard des valeurs ne peuvent l'exclure de cette infinitude; que la volonté de Dieu, qui est bonne, et Son plan parfait — et non la volonté personnelle, la sienne ou celle d'un autre — prévalent toujours. Elle vit aussi qu'il était nécessaire de reconnaître Dieu comme le plus haut et l'unique juge, qui prend toutes décisions de manière à faire du bien à chacun.
La machination personnelle s'évanouit dans le néant, mais des injustices et des erreurs plus grandes furent découvertes. On avait consenti à ce que les maisons, bien que supposées être classées comme monuments, soient laissées vides et sans entretien pendant des années, afin que, lorsqu'elles seraient détériorées, un permis de démolition pût être obtenu pour permettre aux nouveaux propriétaires de faire bâtir, sur ce même site, des immeubles commerciaux plus profitables. Au lieu de craindre cette menace ou de la combattre avec des plans contraires ou à l'aide d'influences politiques, la Scientiste maintint fidèlement sa confiance dans le pouvoir de Dieu, l'Esprit, comme étant le seul pouvoir réel efficace.
Elle sanctifia véritablement Son nom. Elle ne compta sur aucun autre pouvoir ni n'en craignit aucun. Le résultat fut non seulement la préservation de l'ensemble des immeubles, mais leur utilisation comme centre de récréation au profit des habitants du quartier. Elle ne fut pas obligée de quitter son appartement. Dieu fut sa protection, une forteresse pour l'abriter. Comme il est dit dans la Bible: « Le nom de l'Éternel est une tour forte; le juste s'y réfugie, et se trouve en sûreté. » Prov. 18:10.
