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Le parfum du christianisme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1980


Nous ne savons pas toujours d'où s'exhale un parfum délicieux. Ceci est également vrai du parfum du christianisme. Il se peut que nous ressentions une atmosphère de joie et de gratitude — comme un air de spiritualité — sans vraiment savoir comment ni par qui le Christ est en train de s'exprimer. C'est là un des bienfaits particuliers qui nous sont accordés lorsque nous vivons le christianisme que Jésus enseignait. Une expression de louange et de gratitude pénètre l'atmosphère mentale et procure une conscience de bonté et de bien-être.

L'atmosphère mentale qui émane du Christ est toujours joyeuse. Nous n'écoutons pas notre propre voix intérieure, nous ne sommes pas réellement nous-mêmes en tant qu'enfants de Dieu, si nous ne sommes pas remplis d'une joie profonde. Même si une circonstance particulière est génératrice de larmes, le Christ est toujours présent dans la conscience humaine pour remplacer ces larmes par la joie spirituelle.

La gratitude est un aspect de la joie. C'est souvent la pensée qui s'élève, et qui nous permet de nous dégager d'une circonstance humaine malheureuse pour atteindre la joie pure de la conscience spirituelle. La gratitude, fermement entretenue dans notre pensée, non seulement maintient à nos yeux le bien pour lequel nous sommes reconnaissants, mais encore nous conduit à la source du bien, à Dieu. Ceci nous met à même de partager tout bienfait, car nous découvrons que la source de tout bien est divine et nous savons qu'il n'existe pas de bienfaits individuels exclusifs dispensés par un Dieu universel.

La gratitude est un élément essentiel de la dynamique de la démonstration en Science Chrétienne. Mary Baker Eddy, qui fonda La Première Eglise du Christ, Scientiste, a prévu des réunions hebdomadaires permettant de partager les expériences au cours desquelles le Christ a remplacé quelque évidence déprimante de matérialité par la joie qui apporte la guérison. De façon idéale, de telles expressions de gratitude sont plus que la relation de bienfaits manifestés dans l'expérience humaine. Ces témoignages peuvent permettre à celui qui les écoute de comprendre davantage les lois divines qui ont pour résultat la guérison. Mais même s'il n'est pas pleinement conscient de la façon dont s'est opérée la guérison, l'auditeur reconnaît la gratitude exprimée par celui qui parle. Il peut aussi sentir intuitivement la reconnaissance qui emplit la conscience de ceux qui expriment en silence leur gratitude et reconnaissent avec humilité la grâce qui les sauve.

Dans un paragraphe relatif à Marie-Madeleine, et sous la note marginale « Gratitude et humilité », Mrs. Eddy parle du « parfum de la gratitude » (voir Science et Santé avec la Clef des Écritures 367:10-17). Et dans un autre de ses livres, Unité du Bien, elle écrit: « Des conditions mentales telles que l'ingratitude, la luxure, la méchanceté, la haine, constituent les miasmes de la terre. Ces dispositions qui offensent le sens spirituel sont plus odieuses que les vases putrides chinois. » Unité du Bien, p. 56;

Si une personne est consciente du fait que son attitude reconnaissante ou ingrate imprègne l'atmosphère mentale, il est possible qu'elle choisisse de prêter plus grande attention à son état de pensée du moment. Peu importe si tout paraît lugubre, il y a toujours une chose qui est source de gratitude: l'ombre des feuilles qui se dessine sur un mur, le sourire frais d'un enfant qui vient de s'éveiller, la fidélité inconditionnelle d'un ami. Tout ceci nous élève à une atmosphère purifiée, où les vérités spirituelles peuvent être plus rapidement comprises.

Mais « l'accusateur », nom donné dans la Bible au démon ou mal, cherche à transformer ce besoin avoué de gratitude en un sentiment de culpabilité. « Oh, je sais que je devrais bien être reconnaissant », pourra s'écrier quelqu'un. Il se demandera même ce qu'il a bien pu faire pour ne pas ressentir cette gratitude qu'il devrait éprouver, surtout quand il est tellement plus favorisé que les autres. Qu'il se rassure, ses torts ne sont sans doute pas si grands. Nul ne peut être longtemps reconnaissant, s'il ne s'agit que de choses matérielles. Celui qui se sent ingrat, alors qu'il aimerait tant entretenir en lui ce doux parfum de la gratitude, trouvera peut-être l'aide dont il a besoin en regardant au-delà des résultats aux lois spirituelles qui ont été démontrées. De plus, s'il considère les qualités spirituelles comme la sagesse, l'amour, la pureté, et s'il leur accorde du prix, il pourra asseoir son appréciation sur une base plus permanente. Contrairement à la prospérité et à la beauté matérielles, qui sont instables, de telles qualités demeurent à jamais.

Il existe une autre perversion de l'usage de la gratitude qui devrait éveiller notre vigilance. C'est celle qui nous fait soupirer et dire: « Oh, je suis si reconnaissant que cela soit terminé. » Dans ce cas, la pensée est concentrée sur le « cela », et non sur les lois de Dieu qui ont permis de s'en dégager. Il serait préférable de s'abstenir de témoigner publiquement sa reconnaissance avant que le problème n'ait été réduit à quelque chose qui ressemble davantage au néant, qui est la nature réelle de l'erreur.

La joie pure, qui n'a besoin de la gratitude pour lui donner naissance, constitue la conscience réelle de l'homme. Les paroles prononcées par Christ Jésus devant la tombe de Lazare sont souvent citées comme la façon idéale de rendre grâce, car il remercia Dieu avant même que Lazare n'ait donné signe de vie (voir Jean 11:41). Selon toute apparence, il ne lui était pas nécessaire de s'appuyer sur le témoignage de résultats humains pour reconnaître la bonté de Dieu. C'était plutôt sa conscience permanente de la toute présence de Dieu, le bien, qui produisait les résultats. Nous pouvons tous nous attendre à ce qu'un jour, nous soyons si constamment en union avec le Christ, que rien d'humain ne nous soit nécessaire pour manifester notre reconnaissance.

Certains disent qu'aujourd'hui notre monde a mal tourné, que nous paierons le narcissisme des années soixante-dix qui ont vu l'amour de soi nous rendre indifférents à l'exhortation adressée aux Éphésiens: « Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. » Éph. 5:1, 2.

L'arôme de l'ingratitude est bien âcre en vérité. Mais à n'importe quel moment, il est possible d'effacer rapidement un tel état mental et de la remplacer par le parfum de la gratitude. Car un tel parfum est la manifestation de la « bonne odeur » qui s'exprime toujours par le Christ: l'atmosphère qui émanait de Jésus.

Dans quelle mesure notre gratitude est-elle douce à respirer ? Telle est la question qu'il nous faudra souvent peut-être nous poser. Nous n'avons jamais à nous contenter de la douceur écœurante de l'artificiel, d'essayer de paraître reconnaissants, même à nos yeux, alors que nous ne le sommes pas. Non, le parfum de la gratitude, c'est l'effluve purifié par l'ondée d'une pluie de printemps que répand l'existence de ceux qui se dégagent de la matérialité, humblement conscients de ce que la joie est en vérité spirituelle.

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