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La continuité de la conscience

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1980


La véritable conscience est immortelle. La seule conscience réelle vit à jamais. Dieu est l'Entendemetn, et l'Entendement est la conscience éternelle. Dieu ne cesse jamais d'être Dieu. L'immortalité ne cesse jamais d'être immortelle. La conscience a une continuité parfaite puisque l'Entendement est la base de la perfection. Il n'y a pas d'interruption dans l'infinité de l'Entendement divin. L'expression de cet Entendement est complète, éternelle, constante.

L'Entendement connaît l'ensemble de la réalité. La substance de tout être constitue l'évidence de la présence de l'Entendement. L'être est perpétuel puisque l'Entendement est à jamais conscient de sa création. La conscience est permanente puisque la connaissance est la compréhension parfaite de l'Entendement par lui-même. Et l'Entendement ne peut cesser de se connaître puisqu'il est Tout.

L'homme est l'idée de l'Entendement. Il est inclus dans la totalité de l'Entendement. Il est l'expression individuelle de la conscience divine. L'homme, en tant qu'idée, a une continuité ininterrompue. L'idée dépend de sa source. L'Entendement immortel est la seule cause réelle, l'idée immortelle est l'effet inévitable. L'homme est substantiel. Il possède forme, couleur, silhouette, présence mentales. Il poursuit son chemin en accord avec son Principe créateur. L'idée reflète son auteur: l'Entendement divin. Et l'auteur de l'idée la maintient. Puisqu'il n'y a qu'une conscience et que cette seule conscience est perpétuelle et divine, l'être de l'homme est continu et parfait. La pensée individuelle, entièrement bonne et éternelle, est distincte, unique. Cette identité spirituelle infaillible est à jamais ininterrompue. « L'identité, ou idée, de toute réalité subsiste éternellement... » Science et Santé, p. 71;, affirme Mrs. Eddy.

Nous sommes capables de comprendre ces vérités essentielles concernant Dieu et l'homme. La Science Chrétienne libère l'humanité du réseau de limitations qui l'entrave. Supposer que l'existence peut être mortelle, c'est supposer que l'Entendement et sa totalité ne sont pas immortels. C'est une fausse supposition. L'être ne peut être autre qu'immortel. Il ne s'arrête jamais. Puisque l'Entendement n'a pas de fin, son idée ne peut connaître de fin. L'Entendement et son idée n'ont jamais commencé et ne peuvent jamais cesser. Le terme « continuité » décrit avec justesse une caractéristique fondamentale de l'existence. Et la conscience est la substance de base de cette existence.

Les mortels croient avoir leur propre conscience. Ils croient qu'elle est bien enveloppée, peut-être en un petit paquet d'impulsions électriques nommé le cerveau, et ils supposent que c'est la base de la pensée. Mais la prétendue conscience mortelle n'est pas existence du tout, parce que tout existence est conscience divine et que la conscience divine a une continuité parfaite. La croyance matérielle n'a pas de continuité. Elle n'en a aucune.

Nous faisons comme si elle en avait. Nous contemplons la vie et disons que les années constituent un progrès continu de l'être. Nous relions chacun de nos jours, de nos moments à des événements particuliers; nous présumons ou espérons que ces événements nous donnent quelque continuité rationnelle. Mais ces moments spécifiques de matérialité que nous considérons comme formant notre vie ne seront jamais susceptibles de nous conférer l'être véritable ou substantiel. La conscience mortelle est une succession supposée d'événements — chaque événement ayant son propre commencement et sa propre fin, sa propre petite naissance et sa propre petite mort — tous regroupés, et qualifiés, dans leur ensemble, de continuité. Mais la conscience réelle, l'être véritable, n'est pas un tissu d'événements matériels en évolution. C'est la connaissance spirituelle ininterrompue de l'Entendement, la réalisation ininterrompue de la santé, de la joie, de la pureté. Notre vie connaît une véritable continuité, non par le truchement d'une somme d'événements mis bout à bout par le sens matériel mais grâce à la conscience constante de la totalité de l'Entendement. Conscience qui apparaît lorsque nous exerçons notre sens spirituel. Ainsi que Mrs. Eddy l'explique, « le sens spirituel est la faculté consciente et constante de comprendre Dieu » ibid., p. 209;.

L'homme n'est pas une entité extraite de la conscience et divisée en segments de santé et de maladie, de joie et de dépression, de pénurie et d'abondance. Il est la preuve infinie de la perfection immortelle. La mortalité est une suite constante d'interruptions. L'immortalité est la connaissance actuelle de l'existence parfaite. Vouloir simplement allonger le temps obscurcit plutôt que ne révèle l'immortalité.

L'immortalité peut être connue maintenant. Et elle l'est dans la mesure où nous découvrons la réalité de la conscience divine. Nous devenons alors de en plus conscients du bien dans notre vie. La continuité devient l'expression ininterrompue de la spiritualité plutôt que l'association d'événements mortels liés par le temps et à ses limitations. La pensée n'est plus répartie en conscient, subconscient, inconscient. Elle devient l'évidence du savoir de l'Entendement.

Nous renonçons à la fausse idée que la conscience a commencé quelque part et se termine quelque part. Sa continuité est un déroulement perpétuel à partir d'une base infinie et toujours présente. La continuité demeure ici même, dans l'Entendement. L'individualité est éternelle, mais on peut trouver cette éternité dès maintenant, grâce à la présence infinie de l'Entendement. Mrs. Eddy écrit: « L'Esprit diversifie, classifie et individualise toutes les pensées, et celles-ci sont aussi éternelles que l'Entendement qui les conçoit; mais l'intelligence, l'existence et la continuité de toute individualité demeurent en Dieu qui en est le divin Principe créateur. » ibid., p. 513;

Christ Jésus attendait de nous que nous persévérions dans sa parole, la vérité de l'être éternel, qu'il enseignait. Jean nous offre ce conseil: « Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père. » I Jean 2:24. Nous trouvons notre continuité en Dieu. Lui seul est la source et la substance de la conscience. Lui seul nous donne la pleine dimension de la pensée exprimant invariablement le bien.

Avez-vous jamais été profondément conscient de la présence de Dieu ? Avez-vous jamais ressenti Sa bonté ? Alors votre expression individuelle de conscience a connu une véritable continuité. On peut avoir saisi une lueur de l'immortalité en de tels moments. La réalité peut être perçue. Une santé renouvelée apparaît. La joie revient. La paix est ressentie. La connaissance ininterrompue de ces attributs de l'Entendement constitue la vraie continuité de la conscience. Ils sont, en réalité, toujours présents.

La continuité alors n'est pas une suite linéaire d'événements matériels tracée par le temps. C'est l'expansion de la conscience et elle est ressentie comme la compréhension spirituelle qui se déroule. La véritable continuité préserve, sans interruption aucune, la présence éternelle de l'être parfait.


C'est toi, Éternel, toi seul,
qui as fait les cieux,
les cieux des cieux et toute leur armée,
la terre et tout ce qui est sur elle...
Tu donnes la vie à toutes ces choses.

Néhémie 9:6

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