Les hommes et les femmes qui ont une vision spirituelle ont prouvé depuis longtemps que la connaissance des faits divins de l'être fait échec à la menace de la criminalité et des désordres. Ils ont pu reconnaître avec le poète: « Toi seul, ô Éternel ! tu me donnes la sécurité dans ma demeure. » Ps. 4:9; Nous pouvons tous partager cette confiance et la ressentir dans la mesure où nous nous purifions en comprenant Dieu. Quand nous voyons que Dieu, qui est l'Esprit, la Vérité, la Vie même, est la substance de notre être, nous constatons qu'au lieu de percevoir une vie vulnérable, nous acquérons une confiance vigoureuse que la Vie est le bien indestructible.
La conduite criminelle est une forme agressive du magnétisme animal, ou mal. La Vérité nous donne l'autorité spirituelle avec laquelle nous le neutralisons et le détruisons. Le mal n'a pas de Principe. Ses prétentions de pouvoir et d'organisation sont un faux semblant. Le mal est un mensonge créé de lui-même qui voudrait se gonfler d'importance afin de paraître réel et effrayant. Mais c'est un trompeur, dépourvu de cause, de substance, de puissance. La tyrannie du mal est renversée par notre perception progressive de l'autorité suprême du Principe divin, l'Amour. Le Principe vainc le mal.
Cette compréhension est puissante. Elle protégea Moïse quand le peuple commença à murmurer et à se révolter, et David, lorsque ses brebis étaient menacées par un ours ou par un lion, et son peuple par le géant Goliath. Elle protégea d'une attaque la famille d'Abigaïl. Elle protégea Paul quand il fut persécuté. La reconnaissance du pouvoir omniscient de l'Entendement divin désarme les passions mauvaises et confirme la sécurité immuable qui se trouve dans l'Esprit. On retrouve le même point commun dans chacun des exemples ci-dessus: la compréhension du Tout-Puissant qui nous élève au-dessus des vagues du mal et nous porte « sous l'abri du Très-Haut » 91:1;. Là, où nous sommes conscients de la présence de Dieu, le mal cesse d'exister; même la croyance à la possibilité du mal est ôtée de la pensée.
Si l'on s'est introduit par effraction dans notre maison ou dans celle d'un voisin et si nous sommes vigilants, notre première réaction sera d'être plus profondément conscient du Principe divin par la prière scientifique et l'étude. Trop souvent les dispositifs anti-cambrioleurs enchaînent le propriétaire du foyer à la crainte autant qu'ils empêchent le cambrioleur d'entrer. La sécurité se trouve en réalité « à l'ombre du Tout-Puissant » 91:1;. Malgré l'apparente sagesse des mesures de sécurité, la véritable nécessité est la spiritualité accrue, une conscience plus puissante de la constance de la sollicitude de Dieu. Il est essentiel que notre sens de sécurité soit construit sur la perception de l'inexistence totale du mal et de la totalité absolue de Dieu. Cela exige la spiritualisation de la pensée, l'évangélisation véritable du caractère. Notre récompense est d'éprouver l'opération de la loi divine. La prétendue sécurité fondée sur la matérialité est fragile, vulnérable. La sécurité fondée sur la compréhension de l'Esprit est scientifique et toujours sûre: c'est le don de Dieu à chacun de nous.
Son expérience personnelle lui ayant fait connaître la puissance de l'Esprit, Mrs. Eddy écrivit à ses élèves: « Quelle bénédiction de penser à vous comme étant à “l'ombre d'un grand rocher dans une terre altérée”, en sécurité dans Sa force, bâtissant sur Ses fondations, et à l'abri du fléau dévastateur grâce à la protection et à l'affection divines. Rappelez-vous toujours que Sa présence, Sa puissance et Sa paix répondent à tous les besoins humains et reflètent toute félicité. » Écrits divers, p. 263;
Christ Jésus essuya invectives et violence, tout comme Paul. Mais en affrontant chaque situation avec la Science divine, ils démontrèrent le pouvoir de l'Amour.
A notre époque, de nombreuses personnes ont été protégées contre des attaques corporelles ou contre le vol par leur compréhension que la puissance du Christ l'emporte sur la sensualité, l'avidité, la haine, le désespoir. L'homme est saint, issu de Dieu, et il aime par conséquent tout ce qui est bon et pur. La sensualité, l'avidité ne peuvent être exprimées ou ressenties par une idée de l'Entendement divin. L'homme n'a pas d'intelligence séparée de Dieu, par conséquent chacun est réellement gouverné par l'impulsion de l'Amour. L'homme a besoin d'être perçu correctement comme une idée douée de pouvoir par Dieu, glorifiant Dieu, dirigée par Dieu.
Ce raisonnement scientifique fait éclater l'égotisme de l'entendement charnel. Il détrône les mauvaises passions. Il restaure la paix. Le Christ libère le pécheur. La crainte voudrait allumer le détonateur de la violence, mais le christianisme scientifique restitue la nature pure de l'homme et de la femme. L'Amour purifie la victime des mauvaises passions.
Aux environs de 1868, un évadé d'un asile d'aliénés entra en trombe dans la demeure de Mrs. Eddy et menaça de lui faire du mal. Mais la calme affection chrétienne de celle-ci empêcha le fou d'agir d'une façon inconsidérée et il fut réconforté. Elle continua de prier et très vite l'homme s'en alla, sain d'esprit. Plus tard, il revint pour la remercier, car il avait été guéri de sa détresse mentale. voir Irving C. Tomlinson, Twelve Years with Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1966), p. 49;
Mrs. Eddy savait que la Science Chrétienne est bien plus qu'une théorie. Elle en prouva la vérité. Elle écrit dans Science et Santé: « Le pauvre cœur qui souffre a besoin de sa nourriture légitime — la paix, la patience dans la tribulation et un sens inestimable de la bonté du Père plein d'amour. » Science et Santé, p. 365; Le Christ élimine l'inclination criminelle et procure la nourriture nécessaire. Il réveille aussi ceux qui craignent la violence et les incite à trouver la sécurité dans l'amour infini de Dieu. Il les oblige à découvrir la cause réelle de la vie et à ne reconnaître qu'une seule cause. Cette croissance spirituelle répond à la demande d'aide du monde et rapproche de la conception humaine l'accomplissement de « paix sur la terre, bienveillance envers les hommes » Luc 2:14 (version synodale)..
