Nous trouver soudain congédiés, débauchés, licenciés après des années de service dans le même emploi peut être cauchemardesque, un coup porté à notre fierté et à notre amour-propre.
La perspective d'être sans travail peut paraître cruelle à celui qui a travaillé de nombreuses années, et nous sommes indignés d'être considérés comme décadents entre trente-cinq et soixante-cinq ans, mais ce n'est pas le moment d'être accablés par le découragement et la désillusion. Une situation difficile de ce genre peut être transformée en une excellente occasion — et le plus tôt sera le mieux ! Tout retard mis à nous tourner vers les faits spirituels de l'être et à voir comment ils s'appliquent à notre situation présente ne peut que nous plonger plus profondément dans le désespoir et dans la recherche fébrile d'une solution matérielle rapide.
Quelle est donc la vérité sur la situation ?
Tout d'abord, nous n'avons rien perdu ! Dans le sens le plus élevé, notre « emploi » est toujours d'être l'expression, le reflet spirituel, de Dieu. Avons-nous épuisé la capacité d'exprimer l'amour et la compréhension — les qualités spirituelles qui donnent son but et sa raison d'être à notre vie et à notre travail ? Non. Ces qualités sont données par Dieu et l'homme les possède à jamais.
Nous avons besoin d'exprimer ces qualités maintenant plutôt que de laisser l'amertume s'installer en nous. Il peut paraître facile de penser que les employeurs deviennent sans cœur et intéressés, que les amis ne comprennent tout simplement pas, que la misère frappera à notre porte avant que nous ayons trouvé une autre source de revenu. Mais depuis quand Dieu nous met-Il dans une ornière ou nous permet-Il d'en choisir une pour y tomber ? Nous avons besoin de croître constamment dans notre compréhension de Dieu et de notre véritable état en tant que Son expression. Dieu exige que chacun de nous joue un rôle actif et important dans Son univers, où le bien se déroule perpétuellement.
En évaluant nos pensées et nos mobiles, pouvons-nous honnêtement dire que nous avons continuellement développé et exercé au mieux de notre capacité les qualités qui constituent notre être réel, le reflet parfait de Dieu ? Bien que ce soit rarement une surprise agréable, manquer soudain d'emploi peut être le poteau indicateur qui se dresse sans préavis et dit: « Réveille-toi ! Deviens plus conscient de ton être spirituel — vois combien plus tu peux faire. Élargis ton horizon. » Il peut ne pas sembler en être ainsi au début, mais la Science Chrétienne montre que la perte d'un emploi peut être un bienfait, une borne dépassée, une impulsion vers une plus grande croissance spirituelle qui comprend de nouveaux défis que nous sommes actuellement prêts à affronter, ou que nous devons nous préparer à affronter.
Mary Baker Eddy écrit: « Soit ici-bas, soit dans l'au-delà, la souffrance ou la Science devra détruire toute illusion concernant la vie et l'entendement et régénérer le sens matériel et le moi matériel. » Science et Santé, p. 296; Il semble que certains d'entre nous doivent souffrir un peu, et parfois beaucoup, avant de se tourner vers la vraie source de notre être. Si nous sentons que nous n'avançons plus spirituellement dans notre travail, cela peut être le signe que le temps est mûr pour le changement.
Mais nous devons savoir que Dieu trace notre chemin et que nous verrons Son dessein à mesure que nous le suivrons avec obéissance. Se précipiter d'une agence d'emploi à l'autre ou chez des employeurs éventuels ne saurait égaler la calme affirmation de l'utilité de l'homme en tant qu'idée parfaite de l'Entendement. Notre but est de servir, de refléter Dieu, et nous Le servons le mieux lorsque nous pensons le moins à un moi mortel. En vérité, il n'y a que l'amour, que le bien, à contempler maintenant et pour l'éternité. Nous devons abandonner le faux orgueil et être prêts à suivre les directives de notre sens le plus élevé de justice et de service. Si nous pouvons le faire sincèrement et avec conviction, nous serons employés et il sera pris soin de nous.
Dans le Sermon sur la Montagne, Christ Jésus nous met en garde: « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. » Matth. 5:13;
Nous avons besoin de garder notre « saveur ». Nous devons nous attacher à ces vérités spirituelles qui nous mettent à même d'accepter de nouveaux défis et de leur apporter notre propre et unique expression de Vérité et d'Amour divins. Jésus nous dit de ne pas être mous ou réticents à ce sujet. « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » v. 16;
Se référant aux paroles de Jésus, Mrs. Eddy écrit: « Veillons, travaillons et prions, afin que ce sel ne perde pas sa saveur et que cette lumière ne soit pas cachée, mais qu'elle rayonne et luise jusqu'à ce qu'elle atteigne à la plénitude de sa gloire. » Science et Santé, p. 367.
En surveillant nos pensées, nous pouvons les remplir de la vérité curative de la bonté de Dieu et de Sa sollicitude envers nous. Notre moi réel spirituel est continuellement employé, toujours nécessaire, perpétuellement utile, accomplissant constamment son rôle inimitable dans l'univers de l'activité permanente de l'amour de Dieu.
En tant qu'idée parfaite dans l'Entendement divin, l'homme ne peut jamais être débauché, remplacé ou licencié. En vérité, Dieu est notre employeur, non des personnes ou des compagnies, et notre prière nous aide à percevoir ce fait et à le rendre pratique. En prenant garde à l'amertume ou à la pitié de soi ou à tout sentiment d'infériorité, nous pouvons travailler à les arracher de notre pensée et de notre vie. Notre prière nous apporte les vraies pensées dont nous avons besoin pour mieux exprimer notre être réel, pour mieux refléter le Père dans un travail satisfaisant.
Notre « sel », notre « saveur », est ce que nous exprimons de Dieu et si nous recherchons sincèrement de l'activité à Son service, l'occasion de Le servir nous deviendra évidente.
